Les élus et l’art contemporain : une tartufferie aussi tragique que cocasse

La chronique n° 43 de Nicole
Les élus et l’art contemporain : une tartufferie aussi tragique que cocasse

Au cas où vous n’auriez pas eu l’occasion de voir et entendre l’allocution de Nicolas Sarkozy pour l‘inauguration de la friche en déshérence au sous-sol du Palais de Tokyo, vous pourrez la découvrir ici : http://www.youtube.com/watch?v=Zlj_kgRZfLM&noredirect=1
C’est un morceau d’anthologie qui vaut bien le fameux discours du Président  Mac Mahon inaugurant les grandes inondations de la Garonne en 1875 : un événement qui, en termes de catastrophisme médiatico-performatif , préfigurait bien notre actuel art contemporain.
Un discours difficile à entendre cependant par Frédéric Mitterrand – comme vous le verrez sur la vidéo – qui, devant un tel enfilage de frétillantes  niaiseries en gardait la tête baissée de consternation, le regard rivé sur la pointe de ses Louboutin.
Peu de temps après, pour n’être pas en reste, le gentil François Hollande inaugurait une autre épouvantable inondation : celle  des parasols multicolores de Buren au Grand Palais, pour bien signifier que la culture était, pour lui aussi, une priorité majeure au même titre que 50 autres priorités nationales tout aussi majeures.
Tout cela pour illustrer cette grosse tartufferie tragico-comique que sont aujourd’hui les rapports qu’entretiennent les politiques avec la culture et le dit « art contemporain ».
Mais si ce dernier est parvenu à un degré d’enflure, auquel nos élus  assistent pour la plupart effrayés, impuissants, le teint blême   et la queue basse, c’est pourtant bien grâce à eux. C’est bien eux, autant que je sache,  qui ont mis en place les dispositifs institutionnels qui ont généré et qui entretiennent ce furoncle  plein d’asticots subventionnés…Enflure  directement liée, grâce à eux aussi,  à cette autre  boursoufflure qu’est  la grande finance spéculative. Et c’est bien à eux, puisqu’il n’y a qu’eux qui ont les moyens techniques ou législatifs de le faire, d’initier les réformes structurelles susceptibles de résorber ou réguler cet oedème ravageur propre au système français..

Mais pour cela et avant cela, il faudrait que les politiques veuillent bien et puissent être informés de ce qui se passe dans le domaine de l’art contemporain, pour qu’ils comprennent et mesurent mieux l’importance des dégradations qui y ont lieu. Il faudrait qu’ils osent mettre les pieds dans ce territoire qui leur semble tabou, où ils sont été déresponsabilisés pour cette incompétence artistique dont les « spécialistes » fonctionnarisés les affublent régulièrement, alors qu’il suffirait qu’ils abordent la question du côté de l’éthique, du juridique et de l’humain tout simplement

Il faut donc les alerter, les interpeller et les re-responsabiliser aussi souvent que possible sur le sujet. Et j’espère que cette présente chronique contribuera à ce faire, avec le récit qui suit d’une expérience qui les met en scène et qui met bien en évidence le problème de fond les concernant..

Il s’agit d’une expérience osée, particulièrement édifiante  et révélatrice, provoquée et vécue par Jérôme Serri, directeur adjoint du FRAC Ile-de-France, puis directeur, de 1983 à 1990, qui nous l’a racontée au Sénat le 25 janvier dernier lors du colloque sur « 30 ans de dirigisme étatique en art ». : http://www.sauvonslart.com/modules/news/article.php?storyid=68589

Rappelons que le FRAC Ile-de-France fut le seul qui prit son indépendance à l’égard des directives du Ministère et s’installa dans la dissidence. « Moins d’argent, plus de liberté ! », fut à l’époque son slogan.

Le récit de Jérôme Serri (1) :
Une visite d’une exposition d’art contemporain au Centre Pompidou avec des élus

C’était en 1988 – j’étais alors directeur du FRAC Ile-de-France –  mon Président, Adolphe Chauvin, par ailleurs  Sénateur et Vice-président du Conseil régional d’Ile-de-France chargé de la culture, m’avait demandé d’organiser quelques visites d’exposition pour les membres de la commission culture du Conseil régional, afin de  « les initier à l’art moderne ».

Nous avons commencé par une visite de l’exposition Van Gogh à Paris qui se tenait au Musée d’ Orsay et qui enchanta les élus. Ensuite je programmai la visite de l’exposition consacrée aux Demoiselles d’Avignon  au Musée Picasso. Ce fut Pierre Daix lui-même, l’un des commissaires, qui fit ouvrir le musée un jour habituel de fermeture (privilège qui plaît toujours) et nous commenta l’exposition. Cette visite fut à nouveau très appréciée de notre groupe composé d’une douzaine d’élus de tous  bords.
J’ai alors expliqué à mon Président qu’il serait important maintenant que les élus puissent se rendre compte de ce qui se passait dans le domaine de l’art contemporain puisque c’est en tant que Président du FRAC qu’il avait souhaité cette « initiation » et ces visites, même si tous les membres de la commission des affaires culturelles ne siégeaient pas dans notre comité d’achat. Je lui proposai que nous allions au Centre Pompidou visiter les salles d’art contemporain.

Pour que cette visite soit profitable à notre groupe, il fallait qu’elle puisse se faire dans les meilleures conditions de « sincérité ». Aussi avais-je fait en sorte  que ce soit le responsable même de ces salles qui nous guide dans cette visite, que celui-ci ne sache pas que notre groupe était constitué d’élus et que les élus, eux, ne puissent soupçonner que ce conservateur ignorait leur statut d’élus.  Nous étions donc aux yeux de ce conservateur une association d’amateurs pleins de curiosité et ayant l’habitude de faire des visites de musée.

Le jour de la visite, notre parcours commença par un baril du groupe BP rempli d’une huile qui débordait et ruisselait sur ses flancs ondulées. Une sorte de fontaine imaginée par une âme de garagiste. Nous ne nous sommes pas arrêtés devant cette « œuvre » au pied de laquelle se trouvait un groupe d’enfants d’une dizaine d’années. Chaperonnés par leur institutrice et sans doute un « médiateur » du musée, ces écoliers, assis en demi cercle à même le sol, dessinaient avec la plus grande application ce baril.

Nous sommes ensuite passés devant des œuvres devant lesquelles notre guide débutait chaque fois son commentaire par un inévitable « il y a tout un travail » ou un prétentieux « il y a toute une réflexion »,  et nous nous sommes arrêtés  devant une œuvre  constituée d’une veste en jean jetée sur le dossier d’une chaise qui côtoyait une caisse ou un cageot défoncé, le tout  au milieu de plâtras jonchant le sol. Peut-être y avait-il aussi une table en mauvais bois, je ne sais plus. Le conservateur nous expliqua fort doctement qu’ « il y avait là tout un travail » sur le discours hypothétique et proposa quelques hypothèses pour éclairer cette nature morte grandeur nature à mi-chemin entre l’atelier et le chantier. Je pris alors la parole  pour lui poser la question suivante : «  Si nous sommes dans le domaine de l’hypothèse, pourquoi serais-je désobligeant si j’ajoutais aux hypothèses que vous formulez celle-ci par exemple : « Peut-être s’agit-il d’un conservateur qui, lors d’une visite d’atelier, a laissé sa veste sur une chaise pour aller boire un coup avec l’artiste au bistrot du coin » ». Tout de suite le malaise s’installa, qui s’aggrava au fur et à mesure que la visite avançait.
Nous nous sommes ensuite arrêtés devant une « œuvre » très connue de  Bertrand Lavier : un frigidaire juché sur un coffre-fort. Et le conservateur de nous expliquer que cette « pièce » était « tout à fait intéressante » parce qu’ « il y avait là toute une réflexion » sur l’analité dont la possession et la conservation sont des traits prépondérants, le frigidaire étant le lieu où l’on conserve la nourriture, le coffre-fort celui où l’on met en sûreté l’argent que l’on possède. Je le laissais poursuivre son interprétation que, d’un air entendu et satisfait, il qualifia de freudienne,  et je l’interrompis à nouveau pour  lui demander si,  au delà de l’interprétation qu’on en pouvait proposer, ce superbe ready made s’adressait également à notre sensibilité ? Il considéra un moment le frigidaire, puis le coffre-fort, et me répondit : « La sensibilité du visiteur est, bien sûr, engagée. Oui, tout à fait ». « Nous ne devons pas avoir la même sensibilité, lui dis-je, car la mienne est  mise en mouvement non point par deux lieux de conservation, mais par trois, car l’ensemble frigidaire/coffre-fort est situé dans un troisième lieu de conservation : le Centre Georges Pompidou. Une sensibilité plus ouverte devrait vous conduire à intégrer dans votre analyse cet autre lieu de conservation qu’est le musée ».

Les élus étaient de plus en plus gênés. Nicole Bricq (notre actuel ministre du commerce extérieur), qui était alors Présidente de la Commission de la culture du Conseil régional, s’éclipsa. Il est vrai qu’il y avait mieux à faire. Cependant être témoin jusqu’au bout de cette étrange visite n’était pas sans intérêt. Je dois, par honnêteté, vous dire qu’elle m’apporta son soutien lors du décès du Président Chauvin et défendit, face à certains, la ligne qui était celle du FRAC Ile-de-France.

L’atmosphère devint de plus en plus lourde et certains élus, notamment du Front National, commencèrent de se gausser. Un peu plus loin, après avoir contourné un piano à queue recouvert  de peinture du même Bertrand Lavier, notre groupe, déjà moins nombreux, arriva dans une salle au milieu de laquelle se trouvait un bonhomme habillé, pieds en l’air, la tête enfoncée dans un seau. Un peu plus loin, une vieille portière de train accompagnée d’une enseigne lumineuse sur laquelle défilait un texte assez court dont je ne me souviens plus. Un élu ne put s’empêcher d’apostropher notre conservateur : « Là, vous vous moquez du monde, cher Monsieur ! » Et celui-ci de lui répondre : « Attendez ! Attendez ! Approchez-vous, vous allez voir ! » En effet, en s’approchant pour passer la tête au-dessus de la vitre baissée, chacun pouvait sentir l’air du voyage ferroviaire lui cingler le visage. Un ventilateur était branché derrière la portière. « Vous n’allez pas nous faire croire que c’est une œuvre d’art, vous vous foutez de nous ! » Et le conservateur, ignorant toujours le statut des membres de notre groupe, de rétorquer : « Je vous observe depuis un moment. Vous me faites penser à vos arrière-grands-parents. Eux aussi, ils rigolaient devant la peinture des impressionnistes ! » Puis, il ajouta ces mots qui firent déborder le vase : «  Vous vous comportez devant l’art de votre temps comme des bourgeois du XIXème siècle ! »  Que n’avait-il pas dit ! L’élu qui l’avait apostrophé était socialiste. L’orage éclata : « C’est scandaleux !  Vous nous insultez, vous n’avez pas le droit de nous parler ainsi ! C’est nous qui vous payons ! »  Notre misérable guide tourna les talons et s’enfuit, abandonnant son groupe agglutiné près du bonhomme  la tête dans le seau, qui désormais semblait le totem d’un monde à l’envers.  Fin de la visite.

Mon  Président m’exprima alors son mécontentement : « La visite de l’exposition Van Gogh à Orsay, c’était très bien. Celle sur Picasso avec Pierre Daix, également. Mais là, je ne suis pas d’accord. Vous êtes allé un peu loin ».   « Président, vous m’avez un jour expliqué que, après avoir connu l’entre-deux-guerres, puis la guerre, vous étiez inquiet de la progression du Front National. Et vous aviez ajouté que vous ne pensiez pas revoir, au soir de votre vie, un mouvement extrémiste refaire surface dans notre pays. Président, cette visite s’est effectivement mal terminée. Comment aurait-il pu en être autrement après autant de commentaires affligeants sur des œuvres qui n’avaient rien à leur envier ? Cela dit, ce qui est grave n’est pas là. Vous avez vu au début de notre visite ces enfants assis par terre autour du bidon d’huile. Vous êtes parlementaire, vous votez le budget de la nation et donc du Centre Pompidou. Peut-être ne saviez-vous pas jusqu’à ce jour que vous votiez aussi pour pareille imposture. Je n’ai fait que mon devoir. Il y a un fascisme culturel qui s’introduit jusque dans nos écoles – le fascisme consistant non pas tant à empêcher qu’à contraindre, pour reprendre une définition de Roland Barthes. Ces enfants que vous avez croisés au début de notre visite sont contraints de dessiner ce bidon, contraints de croire qu’ils sont en présence d’une œuvre d’art. Nous sommes passés à côté d’eux sans rien dire. Aucun d’entre vous ne s’est ému de cette situation. Nous sommes tellement habitués à des scènes de ce genre.
Je n’ai pas organisé cette visite sans une certaine appréhension. Comme vous, comme vos collègues, je ne peux pas dire que je me suis senti à l’aise. Malheureusement, c’était pour moi la seule façon de vous faire toucher du doigt une certaine réalité et un véritable problème : comment obliger l’imposteur à se démasquer ? comment obliger Orgon à ouvrir les yeux sur Tartuffe ? »

Je ne sais plus très bien si c’est à la suite de cette visite que notre FRAC a refusé les crédits de l’Etat ou si nous avions pris notre indépendance un peu plutôt.  Toujours est-il que je n’ai eu de cesse de convaincre le Président Chauvin et le Président du Conseil régional, Michel Giraud, que nous n’avions nullement besoin d’être financés par l’Etat, si ce financement avait pour contrepartie l’obligation de faire nos courses dans les galeries officielles et l’interdiction de faire des visites d’atelier. Il était scandaleux que l’Etat ait voulu nous empêcher d’acquérir des meubles de Diego Giacometti quand aucune institution publique n’en possédait et que les prix auxquels l’artiste nous les cédait étaient des prix d’ami. Nous avons bien entendu acheté ces meubles. Puis Diego est mort. Une magnifique rétrospective a eu lieu au musée des arts décoratifs et les prix se sont envolés. Ce qui ne prouve évidemment rien, la preuve de la qualité d’une œuvre ne se trouvant que dans sa mystérieuse nécessité.
1-Journaliste au magazine Lire, ancien directeur du Fonds régional d’art contemporain (FRAC) d’Ile-de-France, Jérôme Serri a été commissaire de plusieurs expositions,  notamment : Roland Barthes, le texte et l’image (1986), Les planches de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert vues par Roland Barthes (1989), Bleu, blanc, rouge, les couleurs de la France dans la peinture française, de Monet à Picasso (1989), André Malraux, le texte et l’image (1996), en collaboration avec François Busnel. Il est le seul directeur de FRAC à avoir, en 1985, rompu avec l’État en demandant « moins d’argent, plus de liberté ». Membre du « Groupe de recherches André Malraux » de Paris-IV Sorbonne, il milite pour que nos politiques et nos responsables culturels cessent de subventionner l’imposture et se mettent à lire sérieusement les textes de l’ancien ministre sans lesquels aucune politique culturelle digne de ce nom ne peut être conduite.
Jérôme Serri signe un article intitulé « Art contemporain : y a-t-il un pilote dans l’avion ? » dans le numéro d’été du magazine Artension, en kiosque à partir de la fin juin.

Les élus ne sont pas informés…
…et préfèrent ne pas l’être ?

Imaginez un peu que Jean-Luc Mélanchon soit informé et prenne  brusquement conscience de ce qui se passe avec cet art contemporain de type Lavier ou Buren, art de classe, art médiatico-financier étroitement  indexé à la grande finance spéculative, esthétique aussi putride  que terrifiante du grand capitalisme international, instrument de pouvoir d’aliénation et d’écrasement des masses laborieuses, etc…Imaginez que notre fougueux Jean-Luc comprenne ça : vous imaginez la ire mélanchonesque ?

Imaginez également  que les écolos verts découvrent le caractère éminemment toxique de ces produits artistiques contre – nature, parce que génétiquement modifiés par les grands réseaux d’intérêts spéculatifs. Imaginez qu’ils découvrent la non-durabilité de ces monstrueux produits artificiels conçus pour un art à hauts rendements financiers, et les dégâts qu’ils font sur la flore artistique naturelle, en termes de pollution intellectuelle, de disparition d’espèces rares, de destruction de patrimoine, de déshumanisation, de séquelles génétiques irréversibles sur la descendance…

Oui, ne serait-que pour ces deux partis – là, l’enflure art contemporain devrait être un  sujet à saisir, un vrai cheval de bataille à enfourcher.. au lieu de le laisser au FN, qui avec cela aussi récolte  un maximum de  voix…Mais voilà : les Mélanchon, Cohn-Bendit, Duflot, Mamère, etc. s’en foutent comme de leur première chemise semble-t-il, et considèrent que ce que je viens de dire là est « tout à fait exagéré et de mauvaise foi»…

Et voilà ce qu’il faut bien constater sinon admettre :

* le politique, de tous bords, a peur de l’art contemporain, cet énorme et mystérieux ectoplasme international et tentaculaire sur lequel il n’a aucune prise possible , pas plus qu’il n’a de  contrôle sur  la grande finance mondiale qui nourrit cet ectoplasme..

* L’élu  botte donc en touche,  ne regarde pas, n’écoute pas, et dit qu’il a d’autres chats à fouetter beaucoup plus importants.

* le politique à peur également, en critiquant l’art contemporain, de passer pour un ringard ou un extrêmiste de  droite, parce que le syllogisme :  Le FN dénigre l’art contemporain, vous le dénigrez aussi, vous êtes donc vous aussi un populiste démago, voire un fasciste comme les hitlériens qui brulaient les œuvres « dégénérées », fonctionne encore très bien, et Catherine Millet et ses nervis n’ont toujours pas honte d’utiliser ce misérable amalgame.

*  l’élu amateur d’art sincère, va devoir cacher une  passion qui devrait pourtant l’honorer, et acheter en catimini dans les galeries prospectives, quand l’élu qui n’aime pas l’art, va utiliser cyniquement le contemporain de type burennien, pour augmenter la  « visibilité » de sa propre gidouille et  le « rayonnement culturel »,  international, de sa ville.

* C’est ainsi que l’on peut voir par exemple, tel Président de Conseil Régional,(amateur d’art clandestin), assisté de son adjoint délégué à la culture, hébété, la mine  grisâtre et l’œil abattu, au vernissage de l’exposition de tel jeune asticot subventionné  émergent sur la scène internationale, qui vient de passer 2 mois en résidence dans les locaux du FRAC, pour y défoncer les cloisons  entre les salles, afin d’y loger un gros boudin grisâtre lui aussi en mousse de polystyrène expansé de 15 m le long et 2 mètres d’épaisseur, et portant à ses deux extrémités les facsimilés de la première et de la dernière page de l’édition originale des « Pensées » de Pascal .

* Il est proprement ahurissant, en cette époque de fabuleux  développement des moyens de communication et de sur-information sur tout et n’importe quoi, de constater l’ignorance, la surdité  et la cécité des élus pour ce qui concerne  l’art de leur temps, comme si la sur-visibilité de l’inepte creux  n’avait d’autre but que  d’obtenir l’invisibilité de ce qui a du sens et du contenu…

Alors oui, il faut absolument informer et alerter les élus sur cette énorme farce de cet art dit contemporain qui les manipule et dont ils sont, avec l’argent du citoyen,  les complices aveugles et ridicules

Il faudrait donc qu’  une commission parlementaire soit chargée de faire un rapport sur « l’intervention de l’Etat dans la création d’aujourd’hui »

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2-Le rapport de l’IFRAP (Institut français pour la recherche sur les administrations publiques) à télécharger sur le site de l’IFRAP
Ce rapport que vous trouverez en pièce jointe, fait par un organisme indépendant, est aussi accablant qu’implacable, car il s’agit d’un rapport comptable qui s’appuie sur des mesures objectives et qui se garde bien de tout jugement esthétique autant qu’éthique. «  Il est temps, selon lui,  de repenser les missions de ces collections publiques d’art contemporain devenues démesurées et coupées du public ».
Il faudrait que ce document soit diffusé le plus possible, de telle sorte qu’il puisse atteindre tous les élus, à quelque niveau qu’ils soient

Hilarissime!
pour vous récompenser d’avoir lu tout ce qui précède, je vous livre cette petite video de Jacques Yves Rossignol ( de l’Intitut pour une esthétique poètique-cherchez sur google) qui a placé de la poudre hilarante sur des formules creuses qui parsèment les très doctes textes relatifs à l’art contemporain.

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Mes chroniques que vous pouvez trouver aussi sur le site : www.schtroumpf-emergent.com
, sur Mic Mag, le magazine des médias libres : www.micmag.net/es/voz-libre , sur www.actuartlyon.com
sur http://ragemag.fr/  et sur le site Défi Culturel :  http://www.sauvonslart.com/ et ( en anglais ) sur le site US, subversify.com
http://subversify.com/2013/04/18/its-official-marcel-duchamp-is-more-contemporary/
et l’interview-profession de foi  que j’ai donné au  magazine en ligne languedocien idem.mag
http://www.idem-mag.com/nicole-esterolle/

je vous recommande aussi
http://blablartcontempourien.wordpress.com/

Cette chronique est envoyée régulièrement par ailleurs à 18 000 journalistes ,  diffuseurs d’art , artistes et décideurs institutionnels  en France…et à tous les parlementaires
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