Au sommaire de cette chronique n° 77 :
1 – Ces grands malades qui gouvernent l’art institutionnel en France : une cérémonie rituelle de décervelage.
2 – À propos de quelques petites crétinades cnapeuses
3 – Trois numéros de ma Gazette sont parus !
4 – 80 nouveaux artistes à découvrir, qui ne ressemblent qu’à eux-mêmes
5 – Duchamp a bien fait d’arrêter sa peinture !
6 – J’ai fait éditer des points Godwin
7 – La très hilarante récupération du scandale des tulipes… ou le comique de retournement… ou les « résistants de la dernière heure »
8 – Les tulipes de la honte ou la fin de l’hégémonie culturelle américaine en France
9 – La denoirmontartproduction, société qui ramasse les dollars tombant des tulipes
10 – Les petits bidules contemporains du Prix Marcel Duchamp 2017 ont été exposés au Centre Pompidou.
11 – Questions en VRAC sur les FRAC
12 – Terrorisme culturel et art du contemporain.
13 – Les parpaings du Transpalette
14 – « documentsdartistes.org » : le nec plus ultra des schtroumpfs français
15 – Barbarie artistique : une plasticienne rebelle mange tout cru le délégué du Ministère qui s’était égaré sur ses terres.
16 – Fusion Musée d’art Contemporain et Musée de Beaux-Arts à Lyon
17 – Révolution moléculaire au MoCo de Montpellier! Ça va crasher !
18 – De la belle indépendance des structures municipales et départementales pour la diffusion de l’art d’aujourd’hui
19 – Totalement arson!
20 – TRAKT, la revue d’art papier la plus gniark du grand-ouest!
21 – L’encyclopédie sonore et pratique des arts visuels : une initiative bienvenue.
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1- Ces grands malades qui gouvernent l’art institutionnel en France
une récente cérémonie de décervelage rituel processualo-discursif dans un lieu annexe au FRAC de Dunkerque.
Vous y voyez à l’extrême-gauche ce qui ressemble à un professeur, expliquant l’œuvre conceptualo-bidulaire qui est au sol sur tissu bleu, à une quinzaine de ses élèves et adeptes futurs profs, augmentée de quelques pigistes d’art locaux et de post-diplômés émergents en recherche d’insertion dans les réseaux.
Cette oeuvre est peut-être celle du professeur lui-même (le prof d’art étant souvent simultanément artiste, critique et curator), car ce cas d’autocélébration est fréquent dans ce milieu où la poly-incompétence, le mélange des genres, les conflits d’intérêts, la redondance, l’autoreproduction consanguine d’une pensée et d’un discours artistiques de plus en plus délirants, est la règle imposée pour bénéficier de l’onction ministérielle et des bienfaits thérapeutiques de la perfusion a l’argent public..
Le domaine de l’art dit contemporain est le seul où l’on ait une telle dérogation aux règles élémentaires de l’hygiène intellectuelle et affective, de la probité, de la justice, de la démocratie, de la politesse,de l’éthique, de l’esthétique, de la santé mentale, du respect de soi, de l’autre et de l’environnement, etc….C’est un pays de non droit et de non-sens, inéluctablement voué à son autolyse.
Où en est la critique d’art française ?
Elle est , je crois, à l’image de cette volaille à lunettes noires très djaclanguienne…
Une Aminte précieuse et ridicule, qui ne voit ni ne comprend rien à l’art, mais est capable d’en extraire une logorrhée de fortes inintelligibilté et pédanterie, à prononcer les yeux clos et avec « la bouche en cul de poule » qui convient… Une chiasse verbale, à l’instar de cette incontinence discursive qui accompagne les œuvres conceptualo-duchampo-bidulaires que l’on trouve dans les FRAC, sur documentsdartistes.org ou dans Art Press.
Bref, un discours et une pensée artistiques d’origine strictement colo-rectale, mais qui se prétend excrétion de haute cérébralité.
Une nouvelle déléguée aux Arts -Plast nous est arrivée…
Béatrice Salmon vient d’être nommée à cette fonction par la Ministre Françoise Nyssen
Chantez hauts-bois, résonnez musette… Fêtons zensemble l’heureux zavénement !
Elle nous vient du FRAC Bretagne et c’est la première dame à ce poste depuis qu’il existe… Personnellement je m’en contre-tape, mais ce qui m’inquiète et que je voulais vous signaler, c’est la petite crétinade duchampo-bidulaire que l’on voit accrochée au mur derrière elle… et qui me semble ne rien présager de bon quant – à son action pour l’art et les artistes de ce pays
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2-À propos de quelques autres petites crétinades cnapeuses
Il n’y a pas que les FRACs (Fonds Régionaux d’Art Contemporain) qui collectionnent des oeuvres d’art conceptualo-bidulaire subventionné : il y a aussi le CNAP (Centre national des Arts Plastiques).
Ce CNAP nous annonce fièrement, en effet, qu’il vient d’acquérir 48 œuvres de 20 petits néo-pompiers émergents pour la modique somme de 536 255 € exactement.
Ce qui fait tout de même environ 11 172 euros en moyenne la petite crétinade farcie au concept duchampien du type de celles que j’ai choisies dans le lot, et dont je vous place les images ci-dessous.
Ces œuvres, nous dit-on, dans le communiqué de presse que je vous joins aussi, ont vocation à être prêtées et déposées auprès des institutions culturelles en France et à l’étranger…pour le rayonnement régional et international de la création artistique française.
Plus d’infos ici :
http://www.cnap.fr/acquisitions-et-commandes-arts-plastiques-2017-session-2
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3 – Trois numéros de ma Gazette sont parus !
Vous pouvez les feuilleter sur les liens placés plus bas.
Fabuleux travail de mise en page de Jean-Jacques Tadjian , éditeur de « Sortez la chienne »
Chacun de la trentaine d’artistes présentés dans ces trois numéros ( tout comme les 3600 de ma collection d’où ils sont extraits) n’a rien a voir avec quoi ou qui que ce soit d’autre que lui-même… Rien à voir avec l’histoire de l’art, avec sa critique, sa sociologie, sa science, sa philosophie, son marché, son progrès, sa contemporanéité, sa modernité.
Chacun d’eux est un fait ou objet artistique en soi, hors du temps, hors sol, sans preuve extérieure à lui, incriticable, imparable, indémontable, irrécupérable, irréductible par quelque analyse esthétique ou étude en école d’art ou université.…parfaitement libre donc et sans perturbateur endoctrinien….
Le n° 1
https://issuu.com/nicoleesterolle/docs/la_gazette_de_nicole_001
et le n° 2
https://www.yumpu.com/fr/document/view/59737827/la-gazette-de-nicole-002
et le n° 3
https://www.yumpu.com/fr/document/view/59821510/la-gazette-de-nicole-003
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4 – 80 nouveaux artistes à découvrir, qui ne ressemblent qu’à eux-mêmes
Je vous place ci-dessous les liens pour aller les voir et quelques images de ces nouvelles recrues.
Ils ont été ajoutés aux 3500 que j’avais déjà dans ma collection, que je peux vous envoyer gratuitement par wetransfer (1giga environ) si vous me le demandez par mail à nicole.esterolle@yahoo.fr
J’aimerais que cette « plateforme » d’une infinie richesse,(incroyable, ébouriffante, un vrai délice selon un lecteur qui l’a reçue) contribue à une prise de conscience de la vanité et du côté dérisoire de beaucoup de « belles » analyses et théories sur l’art de ce temps
Publié sur facebook le 05 02 18
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=1144719712325076&set=pcb.1144720788991635&type=3&theater
le 21 01 18
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=1135672466563134&set=pcb.1135673409896373&type=3&theater
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5 – Duchamp a bien fait d’arrêter sa peinture !
Car : « L’art, moins il y en a, plus on en parle » *
Ci-joint le lien vers un document où l’on voit pourquoi Marcel Duchamp, piètre peintre et mauvais plagiaire de différentes écoles d’alors, a compris très vite qu’il ne possédait ni savoir – faire, ni sensibilité, ni nécessité interne personnelle, et qu’il devait donc cesser en urgence de peindre…Bravo et respect à lui ! C’était une bonne décision parfaitement justifiée, honorable et explicable..
Mais ce qu’il est maintenant indispensable d’expliquer, c’est ,pourquoi cette abnégation est devenue exemplaire et motrice pour une opération mondiale de disqualification générale de la peinture, de désartification de l’art, d’éradication de toute expression du sensible, pour l’installation d’une hyper-conceptualisation de l’absence d’art, favorable à son hyper-médiation ou hyper-discursivité, favorables elles-mêmes , au développement exponentiel d’une spéculation effrénée tant intellectuelle que financière, au nom de la modernité de classe ou de la contemporanéité branchée…
Duchamp a ainsi permis , n’ayant rien à dire mais tenant à le faire savoir, de mettre à l’œuvre cette formule magique et propulsive pour tous les « null’artistes posturaux baratineurs» et pour la quasi totalité de la critique et de la bureaucratie d’art actuelles : « L’art, moins il y en a , plus on en parle » *… Avec comme corollaire : « …et plus ça fait d’argent pour les oligarques, pervers narcissiques et autres fonctionnaires autofellationnistes et affairistes de la culture bidon et de l’art – sans – art. »
* Citation reprise par le null’artiste monochromiste Olivier Mosset dans son livre , page 127, , Editions MAMCO-Genève, paru en 2005 et titré « Deux ou trois choses que je sais d’ elle »(de la peinture)…alors qu’en tant que motard monochromiste, il en « sait » bien moins sur la peinture que sur la motocyclette.
Plus d’infos :
https://www.youtube.com/watch?time_continue=132&v=UiQ9kDV8dgY
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6 – J’ai fait éditer des points Godwin
Je vais ainsi pouvoir distribuer ce point à tous les blaireaux culturels et autres volailles ministérielles préposées à l’Art dit Contemporain, qui me traitent de nazie, fachote, pétiniste, populiste, nauséabonde, etc….je vais pouvoir récompenser les reductio ad hitlerium et reductio ad merdum qu’ils m’envoient …De moins en moins cependant, car ils commencent à comprendre que ce sont eux les alliés objectifs des réactionnaires qu’ils prétendent combattre.
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7 – La très hilarante récupération du scandale des tulipes… ou le comique de retournement… ou les « résistants de la dernière heure »…
Finalement, l’obscène et odieux cadeau de Jeff Koons possède certaines vertus dont il conviendrait plutôt de se féliciter, compte – tenu du service qu’il rend à l’art en France. Il permet en effet de démasquer l’impudence de la gent institutionnelle préposée à l’art contemporain, qui s’avère capable de protester contre un projet auquel elle a largement contribué à ce qu’il puisse être envisagé.
On est ainsi dans ce cas de figure où le pompier incendiaire se met à combattre le feu qu’il a lui-même allumé, de peur d’en être aussi la victime. Un groupe de VIP de l’art d’Etat, vient donc de lancer sa propre pétition-contre-feu. On y trouve Christian Bernard, Marie-Claude Beaud, Pierre Oudart (qui m’a traitée de nauséabonde), Catherine Grenier, Tania Mouraud et l’impayable esthéticien relationnel Nicolas Bourriaud, etc., c’est-à dire quelques-uns des plus emblématiques et terrifiants spécimens de l’appareil culturo-bureaucratico-financier français.
Tous ces gens, pourtant naturellement amateurs de financial-koonseries et buréneries diverses, se mettent , comme des « résistants de la dernière heure » à cracher allègrement dans leur potage, à retourner prestement leur veste, pour récupérer ou faire semblant de diriger une protestation globale, qui leur échappe et risque de se retourner contre eux… Eux qui sont, les produits de la même logique systémique que ces « tulipes de la honte » . Et c’est ainsi, chose éminemment cocasse, qu’ils rejoignent, toute honte bue, la horde des premiers pétitionnaires, populistes, ringards, réactionnaires, anti-koons, anti-buren et anticontemporains qu’ils villipendent habituellement… Je ne vois bien sûr pas , parmi ces pétitionnaires de haute volée, les très koonsolâtres Blistène, Hergott, De Loisy et Aillagon! Qui s’avèrent donc plus courageux que leurs homologues pétitionnants …
Cocasserie supplémentaire :
Voici en effet l’héroïque texte d’Hergott paru dans La Croix … c’est ce même Hergott qui , il y a une vingtaine d’années, avait été placardisé en sous-sol pour avoir osé faire une expo de peintres régionaux stéphanois de son pote Ceysson au centre Pompidou, à une époque ou la peinture était officiellement interdite, et qui, depuis, est bien rentré dans le rang de l’esthétique officielle….carrière oblige .
Voici en effet ce qu’il déclare sans aucune vergogne:
« Je suis persuadé que ce bouquet de tulipes deviendra l’un des grands monuments de Paris, un chef-d’œuvre de la sculpture du XXIe siècle » déclare donc Fabrice Hergott, Directeur du Musée d’art moderne de la Ville de Paris « Jeff Koons est, à mes yeux, un artiste majeur, l’un des plus marquants de la sculpture contemporaine depuis presque quarante ans. D’innombrables expositions lui sont consacrées à travers le monde. Par ailleurs, toutes les œuvres monumentales qu’il a réalisées pour l’espace public sont de vraies réussites, qu’il s’agisse du chien Puppy devant le Musée Guggenheim de Bilbao, de la Balloon Flower dans le quartier du nouveau World Trade Center, ou du Balloon Dog exposé en 2008 dans la cour du château de Versailles. Cet immense sculpteur, très perfectionniste, est doué d’un grand sens de l’espace. Le don d’une œuvre à la France pour commémorer les attentats lui a été suggéré, à l’automne 2016, par Jane D. Hartley, qui était alors ambassadrice des États-Unis à Paris. Jeff Koons a accepté par francophilie et parce qu’il avait été très marqué par la violence des attentats. Depuis deux ans, il s’est beaucoup impliqué dans ce projet. Sa main offrant un bouquet se veut un geste d’amitié. Elle est à l’image de toute son œuvre, qui joue avec la culture populaire : délibérément positive et très accessible. Les différents coloris des tulipes reflètent la diversité de la communauté française, rassemblée par-delà l’épreuve. Il n’y a que onze fleurs, la douzième manquante symbolisant la perte des victimes. J’avoue avoir été d’abord déconcerté devant les premières images de l’œuvre. Puis je suis allé la voir en vrai, pas encore peinte, dans la fonderie allemande où elle a été réalisée. Et j’ai été saisi par la qualité plastique de cette sculpture de 12 mètres de haut qui occupe l’espace, sans être kitsch ou agressive. Quant à l’emplacement, Jeff Koons nous a montré ses études sur ordinateur : il a pensé son œuvre et ses proportions précisément pour s’insérer entre notre Musée d’art moderne de la Ville de Paris et le Palais de Tokyo. Plusieurs sites lui avaient été proposés par la mairie. L’artiste a retenu ce no man’s land un peu délaissé, triste, qui sert de parking à des scooters, mais situé entre deux avenues portant les noms de présidents américains, Kennedy et Wilson. Si le ministère donne son aval à son installation, je suis persuadé que ce bouquet deviendra l’un des grands monuments de Paris, un chef-d’œuvre de la sculpture du XXIe siècle et une attraction touristique majeure. Si la France avait dû acquérir une telle sculpture, le prix en aurait été beaucoup plus élevé. Or il n’y a qu’une seule œuvre de Jeff Koons actuellement dans les collections publiques françaises (1). Ce don est donc une formidable opportunité. »…Ben voyons Ginette!
—- Plus d’infos : https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10215197331068299&set=gm.1336599796444362&type=3&theater
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8 – Les tulipes de la honte ou la fin de l’hégémonie culturelle américaine en France
Voici un texte important de Aude de Kerros paru dans Causeur
Comment se fait-il que l’œuvre « la plus chère du monde » d’un artiste vivant soit un chien géant rose existant en cinq exemplaires ?
La réponse est que chacun des exemplaires est possédé par cinq collectionneurs appartenant à l’hyper-classe des fortunes mondiales. Le réseau, que forment les propriétaires du titre, crée la valeur du « Balloon Dog » et de tous ses produits dérivés.
L’art financier depuis 2015 a pour étalon le Koons. C’est la locomotive qui entraine vers les hauteurs financières l’ensemble des cours de « l’Art contemporain ». Le cours du « Balloon Dog », sa production majeure, est à 58,4 millions de dollars C’est le plus haut prix pour un artiste vivant.
Jeff Koons n’est même plus rentable
Une question se pose : comment se fait-il que l’œuvre « la plus chère du monde » d’un artiste vivant soit un chien géant rose existant en cinq exemplaires ? La réponse est que chacun des exemplaires est possédé par cinq collectionneurs appartenant à l’hyper-classe des fortunes mondiales. Le réseau, que forment les propriétaires du titre, crée la valeur du « Balloon Dog » et de tous ses produits dérivés.
L’art cintemporain n’a cessé de battre ses propres records dans les ventes aux enchères. Mais, depuis 2015, le sommet du marché s’est figé à 58,4 millions de dollars, sur le « Balloon Dog ». L’œuvre ne quitte plus le cercle clos de ses collectionneurs… Aurait-il cessé d’être un produit financier actif et rentable ?
Autre sujet d’inquiétude : le producteur industriel Jeff Koons a des problèmes. Ses « Balloon Dogs » n’étant plus assez rentables, il a décidé de passer à l’art numérique, moins coûteux. Son entreprise a connu trois licenciements collectifs depuis 2015, il a réduit de moitié ce qui reste de son personnel en juin 2017.
Quand l’art n’était pas qu’une monnaie
Son « Bouquet de tulipes , est peut-être sa dernière pièce « lourde » : 12 mètres de haut, 33 tonnes de bronze et aluminium. La mise en place traîne en longueur. Le plan marketing, qui consiste à inclure l’œuvre dans un « show case » prestigieux – en l’occurrence le paysage parisien autour de la Tour Eiffel – afin d’en faire un produit d’appel pour le reste de la production (œuvres d’art sérielles, produits dérivés de masse, ventes des droits sur les images, etc.) pose problème.
Des questions qui jamais ne se posaient, tant le mot « œuvre d’art » avait du prestige en Europe, surgissent. Ce mot évoquait la beauté, la gratuité, le désintéressement et même, en ce qui concerne plus particulièrement l’art contemporain, « la critique salvatrice de la société de consommation ». Le commun des mortels a du mal à imaginer qu’il se trouve devant pur business. Ce jeu, caché jusque-là, commence à être perçu par le grand public et pose problème.
Pourquoi soutenir Koons ?
Le montage financier des « Tulipes » et son implantation devant le Palais de Tokyo, ont demandé la collaboration de l’ambassade des Etats-Unis qui a initié le projet, des collectionneurs, du maire de Paris et des fonctionnaires français de la culture. L’opinion publique n’a pas suivi ce mouvement d’enthousiasme ! Le public comprend aisément la nature des motivations de l’ambassade américaine appliquée à développer son « soft power », il perçoit l’intérêt des collectionneurs à soutenir le cours du Koons, il est plus perplexe devant l’enthousiasme du maire de Paris qui semble considérer l’œuvre financiaro-populaire de Koons avec les mêmes yeux fascinés que la grande roue-machine à cash de la Concorde. Mais il cale totalement devant l’acceptation de Bernard Blistène, directeur du musée national d’Art moderne et de Fabrice Hergott, directeur du musée d’Art moderne de la Ville de Paris. En effet, pourquoi casser le paysage, l’architecture Art Déco et la statuaire des artistes les plus prestigieux de l’époque ? Pourquoi y soutenir l’artiste « global kitsch » le plus cher du monde ? Pourquoi les artistes vivant et travaillant en France sont-ils si peu connus dans le monde ?
La fin de l’hégémonie culturelle américaine
Quelle qu’en soit l’issue, l’affaire des « Tulipes » marque la fin d’une époque. Où qu’elle aille, cette œuvre dont la forme peine à commémorer le massacre du Bataclan, deviendra, malgré elle, le monument commémoratif qui célèbrera à la fois la fin de l’hégémonie culturelle américaine en France et l’échec de 38 ans de politique culturelle étatique qui a enterré la création française au profit du marché financier de l’art à New-York. Ce sera le bouquet final du travail de titrisation des œuvres – déjà valorisé à Versailles, au Louvre, Place Vendôme – accompli par les « inspecteurs de la création », les fonctionnaires culturels de la République.
Jeff Koons, malgré le succès annoncé des sacs à main Vuitton pourrait-il à l’avenir battre son propre record de 58,4 millions de dollars sans l’adoubement des parisiens ?
https://www.causeur.fr/bouquet-tulipes-jeff-koons-paris-149420
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9 – La denoirmontartproduction, société qui ramasse les dollars tombant des tulipes
Ne pas oublier en effet le rôle central du couple Emmanuelle et Jérôme De Noirmont comme organisateur et gestionnaire de cette opération tulipes .
Mais le plus cocasse, c’est que Jérôme avait fermé sa galerie en fanfare et les larmes aux yeux, il y a trois ou quatre ans, en accusant les dollars de pourrir le marché de l’art…
La redoutable Emmanuelle semble donc , nonobstant les larmes du gentil Jérôme , avoir repris sérieusement les affaires en main avec sa société « Denoirmontartproductions » qui semble bien tirer profit de la « pourriture » du marché dénoncée par son Jérôme…
Plus d’infos sur Denoirmontartproductionsramassedollars :
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10 – Les petits bidules contemporains du Prix Marcel Duchamp 2017 ont été exposés au Centre Pompidou.
L’ ADIAF (Association pour la diffusion internationale de l’Art Français), groupant quelques richissimes collectionneurs français de financial art, bénéficie des largesses du dispositif public du Centre Pompidou pour y exposer ses petits produits artistico-financiers avant de les lancer dans le grand circuit de la spéculation artistique… L’argent public mis ainsi au service des intérêts privés sous couvert d’art et de culture pour tous…
Voici deux œuvres d’un des lauréats ( Vittorio Santoro) du prix ADIAF Marcel Duchamp 2017, qui ont bénéficié d’une expo au Centre Pompidou…On y voit que cette esthétique de haut niveau est tout à fait en cohérence ou en résonance avec la haute éthique des réseaux qui l’ont générée.
On y voit un Centre Pompidou largement ouvert pour ce type d’inepties d’origine problématique, mais obstinément fermé à des expositions rétrospectives de Paul Rebeyrolle, Jean Rustin, Antonio Segui, par exemple, qui feraient du bien pourtant à l’image internationale de l’art français…Mais en effet : qu’est-ce qu’un Blistène peut bien comprendre à l’art des Rustin Segui, Rebeyrolle? Rien assurément.
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11 – Questions en VRAC sur les FRAC
Tout ce que vous souhaitiez savoir sur un FRAC, sans avoir jamais osé le demander.
On aimerait qu’un service ad hoc du Ministère puisse mettre les réponses aux questions suivantes à la disposition du public, pour ouvrir ces lieux de totale opacité, d’enfermement consanguin et de conflits d’intérêts à tous les étages, au grand jour et à la vue de tous les citoyens artistes ou non.
- budget annuel . Quelles instances et collectivités subventionnantes à quelle hauteur chacune.
- Répartition dépenses : salaire du personnel (du directeur combien ?). Frais de fonctionnement. Budget achats pour la collection
- Nombre de personnes employées et leurs différentes tâches ?
- Nombre de visiteurs (coût du visiteur ?)
- Typologie du visiteur (étude sociologique)
- Différent type d’action, d’expositions, interventions extérieures diverses
- Comment se passe les décisions d’achats, les expertises,
- le comité technique (ou scientifique)qui en fait partie
- artistes et politiques ont-ils vraiment pouvoir de décision ?
- quel rapport avec les élus culturels du Conseil Régional ?
- y a –t-il des docs officiels présentant les programmes et le fonctionnement ?
- les locaux d’exposition de conservation ?
- conservation des œuvres ?
- la collection nombre d’artistes , d’œuvres ? caractéristiques ? peut-on faire une statistiques achats selon les tendances esthétiques. procédure pour être acheté par le FRAC
- relations directeur du Frac et conseiller artistique de la DRAC ?
- comment ça se passe lors des achats d’œuvres intrinsèquement nulles à des prix exorbitants
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12 – Terrorisme culturel et art contemporain.
Difficile de ne pas faire un parallèle entre la barbarie de daech et celle des grands réseaux bureaucratico-financiaro-mafieux en charge de détruire tout sens et tout contenu dans l’art. …Dans les deux cas, on trouve le même type de monstrueuse et délirante religiosité… avec le même rituel dévastateur et parfois les mêmes « instruments liturgiques », tels ceux que nous proposent ci-dessus, l’ artiste Julius Von Bismark (sacs de nitrate d’amonium exposés l’an passé à la villa Bernaskony à Lancy près de Genève)
Plus d’infos :
http://www.sieshoeke.com/artworks/julius-von-bismarck-exan
http://www.frac-auvergne.fr/collection.php
http://www.hervebrehier.net/volumes%20installation/volume.html
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13 – Les parpaings du Transpalette
Et voici mon texte communiqué à tous les conseillers régionaux de la région Centre-Val de Loire :
Mesdames, Messieurs les conseillers régionaux
Pour l’art contemporain officiel en région Centre-Val de Loire, le parpaing reste un matériau de prédilection , et les élus s’en félicitent semble-t-il
Il faut dire en effet que sa lourdeur et sa compacité savent compenser l’absence de contenu des œuvres réalisées avec…
Ainsi cette œuvre intitulée « home is past » qui a été conçue par l’architecte Saba Innab, au cours de sa résidence d’un mois à la Box, dans le cadre de la première biennale d’architecture d’Orléans, en partenariat avec le FRAC , l’Ecole des Beaux-Arts et le centre d’art contemporain Transpalette, est-elle un modèle du genre.
Et voici ce qu’en dit radicalement le très édifiant communiqué de presse :« Elevée à partir d’un élément de maçonnerie standard, cette sculpture détourne le parpaing de sa fonction première et s’affirme comme un anti-monument.(…) A travers ce geste , Saba Innab réinvestit la nature éphémère et nomade de l’ancienne architecture, pour élaborer un paysage pluriel, à la fois minéral et immobile, paisible et ludique, qui s’offre au public et à toutes les réappropriations »…
Vous trouverez ci-joint quelques images de l’œuvre et de son vernissage, en présence de l’artiste, des directeurs des différents structures concernées, du Conseiller Régional au Affres Culturelles ( probablement) et de cinq ou six autres personnes d’origine indéterminée.( les taggeurs n’ont pas été invités)
Et je vous ajoute cet excellent texte de mon ami Christian Noorbergen pour un éloge du parpaing. Texte que j’ai aussi envoyé au service de presse du Transpalette
Où l’on voit transpirer l’invisible érotisme d’une minérale horizontalité
“Les ovales et les creux de cet immobile anti-monument interrogent une possible féminisation d’un matériau intrinsèquement phallocrate. Ainsi l’artiste s’inscrit durablement dans l’actuelle émergence d’un rééquilibrage des possibilités créatrices d’artistes naguère écrasées, tandis que de subtiles ondulations laissent transpirer l’invisible érotisme d’une minérale horizontalité a priori desséchée. L’artiste instaure ainsi un nouvel ordre esthétique où l’unité basique de l’ancienne architecture se fait latence secrète d’une miraculeuse polysémie à la fois refermée sur elle-même et jubilatoire explosion de possibles derrière la pudique grisaille de ses apparences“. Christian Noorbergen
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14 – documentsdartistes.org , ou le nec plus ultra de la jeune créa française
Les réseaux institutionnels et spéculatifs de l’art dit contemporain se sont dotés depuis 2010 d’un outil supplémentaire de promotion des artistes agréés par eux, parce que conformes à l’idéologie artistique délirante qu’ils ont inventée et soutiennent.
Environ 400 artistes donc , qui, pour le Ministère et l’appareil d’Etat, constituent la crème de la crème des plasticiens actuels et le vivier où les lieux d’expositions subventionnés pourront puiser sans crainte qu’on leur coupe l’aide financière … même si cela n’intéresse plus aucun public.
Un outil donc, payé par les collectivités publiques, mais fermé sur l’entre-soi des réseaux bureaucratico-financiers concernés, renforçant le communautarisme et le radicalisme idéologique de ses agents.
Un dispositif totalement moyenageux, ubuesque, tribal, invraisemblable et scandaleux :
- privilégiant donc sans vergogne 400 artistes pour mieux en ignorer ou en disqualifier des dizaines de milliers d’autres
- ignorant avec une impudence inouie la diversité de la création d’’aujourd’hui
- au fonctionnement totalement opaque et sans contrôle extérieur.
- où le sentiment d’impunité et l’arrogance sont confortés par l’inextricabilité d’un réseau tissé serré de conflits d’intérêts, de collusions, de détournements, comme cela fleurit dans les pays de non-droit.
- où les 10% d’artistes dignes de ce nom ( tels que Marie -Eve Mestre, Karine Rougier, Piotr Klemensievicz, Alphonse Alt), semblent servir de caution à tout le reste de laborieux et tristes opportunistes correspondant au même et répétitif format usé jusqu’à l’os, conceptualo-installationniste, duchampo-posturo-bidulaire, questionneur sociétal, processualo-discursif, etc…
- qui s’ajoute donc aux innombrables autres instruments de décervelage et de désartification de l’art français que le Ministére à mis au point depuis 40 ans.
- Bricolage laborieux, qui , fort heureusement, ne concerne que 4 régions seulement, et dont les méfaits restent donc assez circonscrits et minimes dans la dévastation générale.
En illustration : un bidule très « documents d’artistes » du Collectif Culbuto de Marseille
Plus d’infos :
http://www.documentsdartistes.org/aaz.php
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15 – Barbarie artistique : une plasticienne rebelle mange tout cru le délégué du Ministère qui s’était égaré sur ses terres.
Voici un échange très griark gniark qui a eu lieu sur facebook entre Laurence Cappelletto, artiste bergeracoise très expressionniste hard (comme on le voit sur l’image jointe de ses œuvres), Pierre Oudart, ex-délégué aux Arts Plastiques du Ministère, (actuellement Directeur de l’Ecole des Beaux-Arts de Marseille, très radicalisé art contemporain comme il se doit), et moi.
Cet échange suit la publication par Laurence du lien vers l’entretien qu’Aude de Kerros vient d’avoir avec Kernews, la radio rebelle bretonne.
Premier commentaire de Pierre Oudart à la lecture de l’entretien sur lequel il est tombé par hasard:
Elle est voyante ? En fait elle n’en sait rien…
Laurence Cappelletto : Pourvu qu’elle ait raison sur un futur plus optimiste concernant la diversité des courants d’art.
PO : Il y a toujours eu de la diversité… Mme de Kerros est une complotiste réac, c’est tout.
LC : Ses constatations sont pourtant tout à fait exactes. Vous devriez le savoir. Et en tant qu’artiste singulière (puisqu’il faut se définir) j’en témoigne aujourd’hui. Et par dessus le marché, on nous a volé le terme art contemporain, comme si nous n’étions pas contemporain, voire que nous ne fassions pas de l’art.
Le choix d’un art institutionnel de la part du ministère de la culture nous tue. L’art c’est avant tout de multiples et différents regards sensibles sur le monde . Cette diversité est la richesse de notre société. Et cette richesse devrait être accompagnée comme elle le mérite et pas spoliée par des guignols de l’officialité qui ne savent pas défendre ces valeurs.
Nicole Esterolle : Oudart est un des pires apparatchiks de ce système…t’inquiète pas Laurence…Je suis pour lui aussi une complotiste réac et nauséabonde… Oudart méprise tout boulot, parce qu’il n’y comprend rien
LC : je découvre le paysage… et l’idéaliste que je suis espère toujours réussir à communiquer …Mais j’avoue, le désespoir n’est pas loin et le frigo est vide !
NO : merci à Pierre Oudart et à tous les sbires du Ministère pour leur lourde contribution au désespoir des vrais artistes!
PO : Belle lucidité !
LC : Merci Nicole, force est de constater que le déni est là .
PO : Continuez de penser que le vilain méchant monde de l’art acoquiné avec l’affreux ministère de la culture qui fait tout pour vous embêter. C’est certainement plus confortable. Ne manquez aucune des lettres de la supposée Estérolle et allez à toutes les signatures de Madame de Kerros si cela vous fait du bien. Je n’ai rien contre.
LC : Que savez vous ce que je pense si nous ne discutons pas vraiment des réelles difficultés que nous rencontrons afin d’en trouver les causes. Avez-vous des pistes à ce sujet ? C’est tellement facile de systématiquement culpabiliser les artistes comme beaucoup se permettent de faire sous couvert de vouloir trouver des solutions (economie solidaire de l’art par exemple). Je ne souhaite qu’aller de l’avant et la stigmatisation ne m’intéresse pas ! Cependant, à part les affreuses constatations de Nicole Esterolle les pistes sont rares ! Vous n’imaginez pas le mépris que nous subissons et le manque de reconnaissance également. Je vous fait parvenir en mp un contrat que le conseil général de la Dordogne fait signer aux artistes au RSA, quel que soit leur travail et le niveau de maturité. C’est le seul accompagnement qu’ils prévoient. Vous constaterez à quel point c’est affligeant. Je reste ouverte à votre réaction.
PO : Il y a des gens qui se bougent au lieu de ressasser les mêmes niaiseries rancies depuis des années. Y compris dans votre région.
http://www.economiesolidairedelart.net/
NE : Une économie solidaire… qui ne manque pas d’air
C’est nouveau. Je ne connaissais pas. J’examine au cas où ce serait intéressant…
Cruel désappointement hélas, quand je vois que les « lieux et signataires de la charte » ne sont que des lieux subventionnés para-institutionnels , appendices sous perfusion d’un appareil qui exclut 95 % des artistes de ce pays…Alors, bonjour la solidarité ! Quelle impudence dans cette initiative bidon qui n’a pour but sous-jacent que de renforcer l’entre-soi et le communautarisme des réseaux parasites de l’institution, c’est-à dire le contraire de ce qu’elle prétend induire. Hou la grosse fourberie !
LC : Oui c’est exactement de cela dont je parle. J’ai effectivement fais partie de ce groupe mais ça n’est pas sérieux. Les artistes sont stigmatisés en permanence, les propos ne sont pas sincères. J’ai été extrêmement déçue encore une fois du manque de prise en compte de nos réflexions ou des difficultés que nous subissons. Tourner en rond… Pour information, nous sommes nombreux à essayer de se bouger, mais notre réalité nous rattrape très souvent.
On m’a même demandé de discuter en « message perso » pour ne pas troubler l’ordre publique… mais de quoi discutons nous dans ce cas ? Je crois pourtant être ouverte au dialogue mais l’étau se resserre.
Je tiens à rajouter quand même que Nicole Esterolle le mérite d’essayer de nous donner une visibilité et une reconnaissance. Est-ce votre cas ? Je l’espère bien entendu.
PO : (à NE ) si vous saviez, sombre anonyme ! ce que je défends et ce qui m’anime, vous seriez surpris(e). Je n’appartiens pas au monde de l’art, moi. Contrairement à vous, car tout système a besoin de son fou du roi, et vous êtes de ceux-là. Par vos outrances, votre prose à charge, votre absence de nuance, vous contribuez à décrédibiliser la cause que vous semblez défendre. Pauvres artistes.
NE : Voilà ce que la « folle du roi » vient de publier sur son facebook et vous concernant : Crise dans les Ecoles d’art, qui ne trouvent pas de directeurs « à la hauteur » !
Il est vrai qu’elles ont atteint pour la plupart une telle hauteur dans le conceptualo-duchampisme posturo-bidulaire, que la réserve des interchangeables de haut niveau dans l’appareil FRAC, DRAC, ENSBA et cie, doit s’épuiser, cause départs à la retraite méritée.
L’Ecole des Beaux-Arts de Lumigny de Marseille a cependant trouve son providentiel sien : Pierre Oudart , apparatchik modèle, qui m’avait traitée de réac nauséabonde (c’est dire combien il convient exactement à l’emploi) , lorsqu’il était Délégué aux Arts Plastiques au Ministère…et qui est de surcroît administrateur du Palais de Tokyo (c’est dire encore …)
Quand à la délégation aux Arts Plast précédemment occupée par Pierre Oudart, c’est Béatrice Salmon , ex-directrice du FRAC Bretagne qui y est nommée…
Enfin, l’important est qu’ à ce jeu de chaises musicales, on reste entre soi …pour bien garder le cap et rester groupé face à la tempête qui s’annonce.
PO : Merci Pierre, cela me touche beaucoup.
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La photo de l’oeuvre de Laurence Cappelletto « La Traite Transatlantique revisitée » est de Thierry Soval
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16 – Fusion Musée d’art Contemporain et Musée de Beaux-Arts à Lyon
Gérard Colomb, Maire de Lyon, annonce la chose avec cette formule un peu sibylline :
« C’est avec l’objectif de positionner ses acteurs dans le paysage culturel en perpétuelle évolution, que la Ville de Lyon souhaite proposer un nouveau projet pour l’art contemporain« .
Alors, allons nous assister à Lyon, à l’ heureux mariage du contemporain avec l’ancien, du conceptuel avec le sensible, de l’avant-garde avec la ringardise, de l’international avec le local, du progressisme avec le réactionnariat, de la carpe avec le lapin ?
Le MAC était un des haut-lieux français de l’art du contemporain international et financier le plus radical. Le Musée des Beaux-Arts , grâce à son excellente directrice Sylvie Ramond, avait eu une politique intelligente et à succès de révélation d’artistes actuels ( sinon « contemporains » ) de haute qualité, tant régionaux que nationaux, tels que Joseph Cornel, Armand Avril, Schoendorff , Ernest Pignon, Fred Deux, etc… suivies par un nombreux public.
Sylvie Ramond est chargée maintenant de « chapeauter » les deux musées…La tâche est pour elle, on ne plus plus acrobatique , sinon « schizophrénique »…Alors, attendons de voir…Bon courage à elle!
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17 – Révolution moléculaire au MoCo de Montpellier! Ça va crasher !
Dans la série « Ces grands malades qui gouvernent l’art institutionnel en France »
Le MoCo (Mo-ntpellier / Co-ntemporain… on a échappé à Mon/Con ) groupant La Panacée, l’ Ecole des Beaux-Arts et l’ Hôtel Montcalm, est une invention du maire socialiste dissident Saurel et de Nicolas Bourriaud, curator esthéticien relationnel, bien connu pour avoir été viré de son poste de directeur de l’Ecole des Beaux-arts de Paris, à cause des difficultés relationnelles qu’il avait justement avec collègues et éléves. Recrue donc de choix de Mr Saurel pour faire irradier l’art dit contemporain dans la ville et aux alentours.
On doit déjà à Mr Bourriaud quelques expos bien gniark gniark international dont je ne citerai pas les terrifiants intitulés.
La prochaine intitulée « crash test, la révolution moléculaire » , prévue pour le 10 février s’annonce des plus « manifeste » dans le genre décérébrant, et il faut bien se cramponer pour lire la présentation qu’en fait son curator Mr Bourriaud …Car attention, côté crétinade gallimatiasseuse , c’est du compact…et c’est du lourd dans le questionnement métaphysico-écolo-sociétal !
« L’art des années 2010 semble avoir intégré la notion d’anthropocène, qui désigne une ère dominée par les activités humaines et leur impact sur la planète. Notre représentation du monde évolue ainsi vers une sorte de coprésence avec des sphères autrefois séparées dans la pensée occidentale : le minéral, l’animal, le végétal, la machine et l’humain, qui semblent échanger sans cesse leurs propriétés. Au sein de cette nouvelle promiscuité, la division traditionnelle en Occident entre nature et culture perd peu à peu toute pertinence.
Crash Test est né de ce constat ».
Ci-contre des images du réel à son niveau moléculaire
Cette exposition rassemble une génération d’artistes qui travaillent le réel à son niveau moléculaire, en organisant des connections entre la réalité physique/chimique et les cultures humaines. Ils/Elles décrivent le monde actuel (ses sociétés, ses cultures…) à partir des matières (brutes ou synthétiques) qui le composent, et non plus à partir de données purement sociales, ni même humaines. Et à l’ensemble de ces règnes hétérogènes qui se rapprochent aujourd’hui, on pourrait ajouter l’image, devenue aujourd’hui une pellicule qui entoure notre univers – une atmosphère autonome, une couche de pollution. »
On avait la cuisine moléculaire …on a maintenant , grâce au couple Saurel-Bourriaud de l’art plastique moléculaire…qui nous avait déjà servi du « minimalisme fantastique » tout autant « révolutionnaire.
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18 – De la belle indépendance des structures municipales et départementales pour la diffusion de l’art d’aujourd’hui
Autant les instances et dispositifs liés aux Conseils Régionaux sont prisonniers de leur DRAC et FRAC, autant les municipaux et départementaux ont pu faire preuve d’indépendance depuis quarante ans… Une chance d’ordre structurel, qui a permis de limiter les dégâts causés par l’action et la pensée ministérielle pour la reconnaissance de la création actuelle.
Il y a des dizaine de Musées en France dontrla programation n’est pas dictée par le Ministère ou la DRAC locale. Je pense au Musée de Carcassonne avec une expo André Marfaing ; au Musée de Reims avec une expo Danielle Esteban ; au musée de Bernay avec une expo Hayter, etc …
…et Il y a en ce moment et jusqu’au 15 avril une rétrospective du sculpteur Rachid Khimoune, à l’arTsenal, centre départemental d’Art Contemporain de Dreux (28) pour un artiste bien reconnu nationalement mais dont l’esthétique trop « populaire » n’a pas les faveurs des réseaux bureaucratico-financiers liès au Ministère
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19 – Totalement arson !
Extrait de la newsletter du 18 01 17 de Ben Vauthier :
RECU SUR LE NET : « J’ai fait un rêve : un tagueur vandale se rendant à une expo de la Villa Arson muni d’une bombe aérosol rouge et saccageant un mur avec comme seul tag en grosses lettres NICOLE ESTEROLLE »
Gniark! Gniark !
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20 – TRAKT, la revue d’art papier la plus gniark du grand – Ouest !
post-singulière, néo-rurale, anti-fracale, archi-brutale, perturbateuse endoctrinienne :
la terreur des blaireaux culturels…Le n° 4 papier est en vente à 10€ et à commander à Seb Russo 06 61 81 00 47 – track@gmx.fr
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21-L’encyclopédie sonore et pratique des arts visuels : une initiative bienvenue
Une initiative à saluer : L’encyclopédie sonore et pratique des arts visuels. Des dizaines d’heures d’entretiens animés par Etienne Caveyrac, Philippe Sauvan-Magnet et Olivier Wahl pour essayer de décrypter le mode d’emploi du marché pour les artistes émergents. Et en plus c’est gratuit (ou plutôt on donne ce que l’on veut) :
http://www.construire-le-succes.com/