///// Edito numéro 71
Pourquoi l’art contemporain va inéluctablement changer de paradigme
///// Vingt libérateurs – propulseurs d’art :
- Rusudan Khizanishvili : en état de grâce permanent
- Matthieu Weemaels : Une envoutante douceur
- Chris Mars : hypo-surréaliste en diable
- Anne Van der Linden : « une étrange demande d’amour, un peu épineuse »
- Jim Delarge : « j’aime tordre le pire »
- Yasumitsu Ikoma : Il voulait être charpentier…
- Coco Fronsac : Des affirmations plastiques irréfutables
- Jacques Deal: Téléscopages défiguratifs
- Jean Louis Pipet: Convulsions domestiques
- Didier Estival : « Ah, la famille! »
- Pierre Monestier: Panique à bord!
- Pascal Vochelet : « On a repris des nouilles »
- Patrick Paufert: » s’aggriper à chaque toile »
- Julia Sisi : Une indienne en Auvergne
- Daniel Flammer : Un autodidacte diplômé
- Jacques Flechemuller : De délicieux outrages à la picturalité
- Joseba Escubi : Dans la pâte primaire
- Brad Holland : De l’illustration en roue libre
- Kyung Bouhours : Fictions narratives
- Philippe Croq : De l’incertitude de s’habiter
///// Allez voir ces 30 perles fines
Angkasajura – Basicevic – Andrew Wyeth – Ben Rikken – Ben Schahn – Javier Mayoral – Peter Blake – Johanna Concejo – Llyn Foulkes – Lucas Weinakcher – Matthew Filipowski – Merhdat Raschidi – Mina Bond – Mordecaï Moreh – Antonio Possenti – Nazanin Pouyandey – Robert Roselrav – Carlos Revilla – Tina Nuvish – Will Krtz – Zotz – Aristide Caillaud – Pascal Vinardel – Cedric Georgel – Cole Morgan – Dario Caterina – Nicolas Cluzel
///// Images de 150 artistes indépendants de l’esthétique d’Etat
///// Textes de réflexion
- L’art maculé des scabreux immaculés (par christian Noorbergen)
- Questions aux candidats à la présidentielle : qu’allez-vous faire de l’art dit contemporain?
- Les chinois préfèrent Marcel Duchamp au Dalaï – Lama Par Jean-Pierre Cramoisan
- Art Contemporain et exploitation-prédation du patrimoine culturel Par François Derivery
///// Mieux vaut en rire
- Arrêtez le carnage ! Il faut fermer dare-dare les écoles d’art !
- Quand les « trotsko – artcontemporainophiles » jouent les indékrotuptibles « idiots utiles » de l’extrême-droite
- Décervelage et enfumage au centre d’art contemporain Memento de la ville d’Auch dans le Gers, avec Mme la Ministre
- Le plus mauvais peintre du monde
- Que faire des jeunes radicalisés de l’art dit contemporain
- L’expo la plus affligeante du mois
- Quand l’art dit contemporain reconnait enfin sa nécessité d’être scandaleux
- Un générateur de glose artistiquement correcte à l’usage des sbires de l’art d’Etat
- C’est la débâcle annoncée dans l’art bureaucratico- contemporain
- Questionnante juxtaposition
///// Les bonnes actions
- L’art à l’heure de la société du partage
- Une peinture de Marie Morel en hommage aux 400 femmes du passé ayant accompli de grandes choses mais qui ont été scandaleusement effacées de l’histoire de l’humanité
- La sauvegarde du petit Musée de Pierre Martelanche, vigneron humaniste
- Vive le circuit court ! À bas l’international !
- Ma collection d’images des 1629 artistes que j’aime (liste non close)
========================================================
///// EDITO
Le voeu le plus cher de Schtroumpf-magazine.com, est de réussir à donner envie à ses 30.000 lecteurs d’ aller à la découverte d’une création plastique, qui, aussi bien en France que dans le monde entier, n’a été jamais aussi belle, inventive et prodigieusement diversifiée ; de se promener en toute liberté et sans a priori, dans cette fabuleuse floraison naturelle et sauvage qui nous est offerte ; et de profiter de cette chance inouie donnée par internet de pouvoir faire ce voyage, pour se donner le plaisir de l’exploration de cette création plastique, surprenante , inépuisable… mais insuffisamment connue et reconnue.
Car oui, la volonté d’occultation de cette belle réalité, est inévitable de la part des systèmes de reconnaissance dominants, jaloux de leur prérogative, et cramponnés à des critères de légitimation totalement obsolètes, inadaptés et disqualifiés car issus de la collusion incestueuse des logiques de pouvoir bureaucratiques et financières. .. Oui, il faut absolument donner visibilité à cette création, qui constitue une alternative à une esthétique d’Etat de type totalitaire, et à cette non- pensée artistique tant artificielle qu’officielle, hors- sol, déconnecté de l’art réel, ravagée par la consanguinité, nécrosée et vouée à l’auto-asphyxie rapide sans les perfusions d’argent public qui ne peuvent se poursuivre éternellement.
Schtroumpf émergent magazine veut donc utiliser à fond internet car il est le seul moyen de révéler l’abondance en donnant à ces milliers d’ œuvres vivantes, étonnantes et on ne peut plus actuelles, même si elles sont allégrement irrespectueuses des normes « art contemporain » ou « art international » définies par les réseaux institutionnels et grands marchands.
Cette fenêtre ouverte pour donner idée de l’immensité et de la richesse de la végétation artistique actuelle, se fera dans chaque numéro
- avec 20 portraits d’artistes représentatifs de cette nouvelle génération « débridée », comportant pour chacun quelques images d’oeuvres, un texte assez court, articulé au lien vers le blog ou le site de l’artiste.
- Avec une planche de 30 images d’œuvres d’artistes dont il convient sans tarder voir le site par le lien assorti à l’image
- des liens vers 200 artistes garantis libres et indépendants de l’esthétique d’Etat
Et puis il y aura des textes de fond, d’analyse et de réflexion dans l’ordre de la sociologie de l’art. Une sociologie qui reste à faire pour compléter notamment les excellentes amorces en la matière de Nathalie Heinich avec son livre « le paradigme de l’art contemporain »…Car oui, avec l’arrivée d’internet, avec cette explosion créative, avec la disqualification avérée des systèmes de légitimation toujours régnants, toutes les données et paramètres de l’information, de l’évaluation, de la diffusion de la création artistique sont inédites. Nous changeons de paradigme. Nous passons dans une sorte de période « post-contemporaine », où il faudra bien reconstruire sur les ruines et les ravages commis par le précédent système. Et cette reconstruction demande prise de conscience et réflexion partagée entre tous les acteurs de l’art.
Il y aura enfin une rubrique « mieux vaut en rire » présentation les aventures plus ou moins drôles de l’art dit contemporain, mais également une rubbrique « bonnes actions » sur des expos et réalisations exemplaires qui se proposent comme alternative à l’esthétique aujourd’hui moribonde imposée depuis plus de quarante ans par le dispositif institutionnel au service des réseaux de la grande spéculation artistico-financière.
Nous avons l’espoir que révéler l’existence de ces milliers d’artistes nouveaux et bien vivants, nous pourrons mettre fin à cette sinistre période des quarante « années de plomb » de la peinture.
///// 20 propulseurs d’art
1 – Rusudan Khizanishvili
En état de grâce picturale
Cette peintre fabuleusement douée, est née en 1979 en Géorgie et a fait ses études à l’Académie d’Art de Tbilissi. Elle est d’humeur très voyageuse tel qu’on peut le voir sur son facebook, mais elle garde manifestement le temps, pour réaliser une peinture qui semble se faire comme un jeu d’enfant, avec une facilité déconcertante. Rusudan bénéficie, assurément, d’une sorte de grâce divine, d’une vraie liberté, d’une exceptionnelle inventivité formelle et d’une bonne santé communicative.
![]() |
![]() |
Plus d’infos :
2 – Matthieu Weemaels
une envoûtante douceur
Voici le petit mail que Matthieu Weemaels m’a envoyé : « ha, c’ est génial ça , quand tu dis : » ta peinture m’ apaise et me fait fondre ». Tu ne peux pas me faire plus plaisir. J’ ai essayé d’ être plus noir, plus dur à certaines époques, comme tu as pu voir probablement si tu as regardé mon site, mais le naturel est revenu au galop. Et c’ est au final je crois dans cette douceur que je trouve mon véritable moyen d’ expression. SI tu veux, et si cette toile que je te joins te plaît, tu peux l’ ajouter. Elle est pour moi assez emblématique, car je l’ ai peinte dans un état de transe totale et merveilleuse. Ce qui ne m’ était pas arrivé jusque là pendant toutes ces années de peinture. C’ est une toile que j’ ai décidé de garder pour moi, justement pour cette raison. Ca me ferait plaisir qu’ elle apparaisse aussi, mais je te laisse juge évidemment. »
Plus d’infos :
http://www.mathieuweemaels.be/
3 – Chris Mars
hypo-surréaliste en diable
Chris Mars, né en 1961, a d’abord été musicien rock. Il était le batteur du séminal Minneapolis alternative Rock Band les Remplacements de 1979 à 1990, puis a rejoint le secteur informel supergroup or Smog avant de commencer une carrière solo. Il a basculé dans la peinture dans les années 90. Imagination débridée et forte maîtrise technique font qu’il commence à avoir une solide notoriété au USA.
![]() |
![]() |
“Mon surréalisme est mélangé d’expressionisme. Je m’échappe avec ma peinture dans un monde que je peux contrôler, alors que je ne contrôle pas le monde réel ou je vis. J’espère représenter ce que je ressens intérieurement du monde extérieur à travers mon “filtre” personnel. J’ai seulement une vague idée ou plutôt un sentiment global du tableau que je commence à peindre. Mais je ne fais pas d’ esquisse préalable pour mieux rester dans le mystère et dans l’excitation de la surprise de ce qui apparaît, me parle et guide ma peinture La schizophrénie de mon frère ainé Joe a sûrement inspiré mon travail. Son expérience m’a dit ce que signifiait et ce que pouvait apporter à la conscience et à l’imaginaire d’être un outsider incompris et marginalisé dans la société Mon souhait est que le regardeur de ma peinture, comprenne le message qui lui est sous-jacent, sans a priori de l’ordre de la beauté ou de la morale, mais que finalement, cela lui ouvre l’esprit en l’interrogeant à travers sa propre perception
Plus d’infos :
http://www.chrismarspublishing.com/
4 – Anne Van der Linden
« une étrange demande d’amour, un peu épineuse »
![]() |
![]() |
![]() |
« Bête comme tout peintre qui se respecte », selon la rabâchée formule du prophète Duchamp, dit-elle, je n’ai d’autre recherche dans ma peinture que celle du plaisir. « Je me trimballe bon gré mal gré dans le monde, j’ai le ventre tout le temps plein et l’esprit tout le temps inquiet, je cherche du sens, avec la peinture comme moyen de réappropriation. Une fois les « choses » posées sur la toile ou le papier, elles s’ordonnent, deviennent même généreuses puisque elles évoluent avec le jeu des formes, des couleurs, des signes. Je commence le travail avec un dessin, qui servira de squelette à la peinture. Pour ce dessin j’ai souvent des « visions » chorégraphiques, un assemblage de figures dont la disposition déclenche une narration. Parfois je m’inspire d’images que je vois autour de moi. Dans tous les cas j’essaye de lâcher le contrôle, comme dans les rêves, du coup une fois le travail une fois terminé, l’oeuvre se révèle à moi. Je souhaite que mes regardeurs rentrent dans mon jeu! c’est une étrange demande d’amour, un peu épineuse, et heureusement basée sur un malentendu permanent, puisque chaque « regardeur » a sa version personnelle de ce qui est dit sur la toile. »
5 – Jim Delarge
« j’aime tordre le pire »
Jim Delarge est un littéraire éthylo-mélancolique, mais d’abord plasticien. Il est terriblement désespéré quoi qu’enjoué dans la mise en forme, pour une un peinture à la fois puissante et d’une extrême délicatesse, voire fragilité, à qui il arrive parfois de tomber toute seule, par simple gravité existentielle, du mur où elle est accrochée.
Et voilà ce qu’il en dit : « Écriture, peinture, et biture … les angles différents c’est mon dada or l?art n’est que supercherie ne l?oublions pas, on vend de la transcendance depuis des millions d?années, à ceux qui ont un déficit en métaphysique, rien de plus, à l?instar du sorcier qui faisait miroiter une bonne chasse au chef du clan dans Rahan. On ne fait que reproduire d?esthétiques arnaques pour faire oublier notre finalité, la mort, en faisant croire à une transcendance de l?esprit sur la matière et donc je participe, ok sous plusieurs angles, à ce complot-ci. J?avoue. Vous savez : je suis avant toute chose profondément pervers, je joue comme tout velléitaire en propositions artistiques, le mot « artiste » m?écorche les lèvres et les tympans, je joue donc avec des affects simples et avec la mémoire collective, les archétypes, les stéréotypes, au sein desquels j?autorise l?émergence de ma propre matière chaotique et de mes formes parasitaires, ceci étant venu de je ne veux savoir où. Sinon, j?ai, comme tout le monde, le regard usé par des milliards d?images vues, plus rien ne m?ébranle vraiment dans l?actualité par exemple, il n?y a rien d?enfantin là-dedans. C?est une vraie fausse piste. Je suis vieux. Et me contrefous des enfants. Quant à mon humour, il est relatif, j?aime tordre le pire par exemple, sans l?idéaliser, ni le dénier non plus, mais pour en témoigner car j?aime ça. »
![]() |
![]() |
Plus d’images : http://jimdelarge.com/
6 – Yasumitsu Ikoma
Il voulait être charpentier…
Enfant, Yasumitsu Ikoma voulait être charpentier (car il estimait sans doute, que les maisons japonaises n’étaient pas assez charpentées et solides). Il aimait dessiner. Et puis il a visité une exposition Rembrandt qui l’a totalement bouleversé, car il pensait «qu’un être humain ne pouvait pas faire une telle merveille »…Mais, quand on voit la peinture qu’il fait aujourd’hui, inclassable, irréelle, fabuleuse, on pense aussi qu’elle vient d’ailleurs, d’un au-delà de l’humain, du ciel sans doute… Car Ikoma est, comme tous les « cœurs purs », un médium.
Et c’est avec ce « cœur pur » et cette « grâce divine », qu’à vingt-trois ans, en 1979, il est parti en Europe, avec un sac à dos, ses petites économies, et son rêve de « voir de vraies maisons en pierre, avec des taches sur les murs de leurs caves »…Et puis il a aussi vu Vélasquez, Goya, Dali, Picasso, Van Gogh, les impressionnistes, etc. Il dit dessiner d’une façon très « réaliste », qu’il « ne rêve pas des sujets », et qu’il « transpose » seulement des souvenirs. Il dit que ce qui a aussi nourri son « réalisme », c’est son expérience d’enseignant auprès d’ handicapés mentaux, « dans un lieu fermé, qui était un pays à part entière » … Il dit y avoir pris là « une grande leçon de relativité. »…Et l’on comprend mieux alors, comment ces voyages dans les profondeurs de l’humain, ont permis à l’artiste d’accéder à ces visions d’éblouissantes sur-réalités ou de fascinantes irréalités, et de construire, en associant ses talents de peintre et de charpentier des âmes, ces fabuleux Jardins des Délices et ces somptueuses Cités des Merveilles parfaitement intemporelles et remplies des personnages d’une mythologie personnelle qui rejoint l’universel.
7 – Coco Fronsac
Des affirmations plastiques irréfutables
![]() |
![]() |
![]() |
Il y a des collages et des télescopages d’images chargées de ferveur religieuse, de souvenirs des aïeux, de récits familiaux, d’histoire de l’art, de voyages africains. Cela questionne furieusement sur la nécessité immédiate de faire ça, mais aussi sur la vie, sur la mémoire. La question est large, sans objet bien précis…Mais l’intérêt est qu’elle est sans réponse, laissant donc le mystère entier et toutes les hypothèses ouvertes sur l’opportunité de ces oeuvres… On ne sait pas très bien si elles sont poétiques, ou bien humoristiques, ou bien surréalistes…Mais qu’importe : une chose est certaine, c’est que ces affirmations plastiques sont évidentes, d’une vérité fulgurante et absolument irréfutable.
8 – Jacques Deal
Téléscopages défiguratifs
une-nuit-sans-cauchemars-176×118-collage-sur-bois
D’abord parachutiste chuteur opérationnel, Jacques Deal a beaucoup plané et décollé…C’est peut-être pour cela qu’il est aujourd’hui un maître du collage et du recollage à la réalité , les pieds bien sur terre, et proches des choses d’ici-bas en son authentique ferme bressanne.
Voici ce qu’en dit son ami Marc Bremond : “Nous sommes face à un maître, un point c’est tout. Maître dans l’art de mettre en scène le dérisoire de nos vies tronçonnées de n’avoir pas été suffisamment rêvées, maître dans l’art de nous rappeler que nous ne sommes finalement que de petites figures constitutives d’un grand tout, maître dans l’art de recomposer en le déconstruisant le récit de la création. Vous raconterez un jour à vos petits-enfants, voire pour certains à vos arrièrepetits-enfants, que votre chemin vous a amenés à croiser, un jour, celui d’un grand homme certes morphologiquement petit, qui, au contact de l’élite divine, remplissait les cours de récréation figurative, de défiguration narrative. Un passeur céleste en quelque sorte, maître du paradoxe visuel et si conscient de ce qui est en nous. Une forme de psychanalyse visuelle… faisant émerger un imaginaire que les dieux de l’Olympe regardent en se disant : peut-être faudrait-il recréer la nature à l’image de ce qu’en dit Deal ?”
« glasere » :collage-sur-toile-110×110 cm
Et ce que d’autres en disent : « Les images de Jacques Deal sont d’un érotisme terriblement tropical et sublimement barbare » Catherine Mouillée (Art-Bresse) « Cet iconoclaste invétéré devrait être enfermé et interdit d’exposition » Bruno Dagen – (Zarbo Magazine) « A la vue des collages de Jacques Deal, ma femme s’est tiré avec Tarik Ramadan » Michel Anfray (Le Courrier Bicard) « Chez jacques Deal, la colle ne fait pas le collage, mais tout de même , elle y entre pour une grande part » Pierre Soufroy (Arpension) « Alice et moi aimons beaucoup les extravagances plastiques de Jacques Deal » Lewis Casserole (Hawa-Kiwi) « Le baroque mâtiné gothique merdoyant des œuvres de Jacques Deal mériterait une grande exposition au Château de Versailles » Jacaille Hagon (La Dépêche du Roi Soleil)
9 – Jean Louis Pipet
Convulsions domestiques
La beauté chez Jean-Louis Pipet, (né dans les bruyères corréziennes en 1953 et diplômé de l’Ecole d’art de Limoges) est assurément convulsive, éventrée, ouverte, offerte, généreuse…Elle est douloureuse peut-être…Mais ça n’est pas certain. On y trouve plutôt un joyeux et indicible plaisir à figurer et remettre un nouvel ordre dans les objets du quotidien, à tout repeindre et ré-agencer du sol au plafond avec une inventivité de petit garnement pervers polymorphe. De cet enchevêtrement complexe d’associations d’images et d’idées, surgit pourtant comme une sorte de simple, énigmatique et stupéfiante évidence.
Plus d’infos :
http://galeriecorcia.com/Jean-Louis-Pipet.html
10 – Didier Estival
Ah, la famille!
« Enfant, les déjeuners de famille étaient l’occasion pour mes parents, oncle, tante, de relater des récits de la guerre 39-45. J’appris alors, que ma mère et les gens du village allaient se cacher dans les bois pour fuir les troupes ennemies qui remontaient vers le nord. Ils incendiaient les maisons qui se trouvaient sur leur passage. J’appris aussi, que j’avais un grand oncle, figure du Rouergue, résistant sous l’occupation, qui fut arrêté et torturé par la gestapo, puis assassiné d’une balle dans la nuque sans avoir dénoncé un seul de ses camarades. Je subissais ces récits angoissants sans discernement, j’absorbais la noirceur des mots que je mettais mentalement en image. Dés lors, j’ai développé une extrême sensibilité, pour tout ce qui a rapport au côté sombre de l’existence. Insidieusement, de dessins en peintures, de peintures en volumes, de volumes en installations, une trame s’est constituée et des liens se sont fait. Des paysages catastrophiques, chaotiques, d’après guerre, des no man’s land, des paysages angoissants sont apparus comme des réminiscences de l’enfance. Aujourd’hui ces images reviennent en surface sous forme d’exutoire, dans des mises en forme imaginaire qui s’inscrivent dans un travail de mémoire collective, comme témoignage d’un monde guerrier non révolu. Le retour au dessin, m’entraîne dans un combat sans limite, jusqu’à l’anéantissement total du support. Les dessins que je présente, sont des rescapés de cette lutte. Le support papier est vulnérable lorsqu’il subit le trait fortement appuyé, le grattage, et le jet d’eau froide. Il devient fragile et se déchire, mais, parfois il peut être sauvé avant sa destruction. Dans ce cas, des morceaux témoins de cet acharnement sont rassemblés et collés entre eux pour entrer dans une composition. D’autres dessins ne subissent pas cet assaut. Plus mystérieux, ils apparaissent comme une évidence et restent en l’état, sans que je m’emploie à intervenir davantage. Le contrôle du mouvement dans l’immobilité des portraits est tout aussi inquiétant que les excès de mouvements dans les corps meurtris des oiseaux. En jouant du noir et du blanc, de la vie et de la non vie, de l’immobilité et du mouvement, ma démarche artistique, n’est rien d’autre qu’une pulsion de vie contre l’inéluctable issue de l’existence. »
Ces trois mots accompagnent mon travail :
1-Perte d’identité Il y est question de répétition de visages, jusqu’à ce que le geste devienne automatique, jusqu’à ne plus voir le visage comme peinture mais comme un simple objet.
2 – Numérotation Cette répétition de formes devient vite synonyme de déplaisir, et paradoxalement le comptage des visages objet procure une certaine satisfaction qui trouve son but. Le but est un nombre à atteindre qui s’inscrit dans une idée de masse (d’objets).
3 – Amnésie Faire jusqu’à oublier ce que l’on fait, jusqu’au symptôme mnésique. Usiner, produire, compter machinalement et automatiquement. Cette répétition étouffante, suffocante, conservatrice, mortifère, obéit au principe de plaisir du nombre. Plus il y a d’objets plus la sensation est agréable. Entasser, recompter, regarder le résultat de cette action de répétition est rassurant, mais jusqu’à un certain point. Flirter avec l’obsession sans y tomber
11 – Pierre Monestier
Panique à bord!
Ce marseillais, né en 1963, aurait plu à Roland Topor, Jérôme Bosh, André Breton, Jodorowsky et à tous les protagonistes de feu “Panique”… Panique à bord en effet. Ça se bouscule dans la représentation du monde. Ça cause un long immense et raisonné déréglement des sens”; Ça s’hybride; ça se pénêtre, ça copule, ça s’amuse, ça fantasme, ça débride l’imagination, ça libère, ça respire la santé. Et puis Pierre Monestier a trouvé sa propre écriture plastique : celle qui convient exactement comme véhicule à ses délicieux délires visuels ainsi parfaitement maîtrisés et sublimés.
Plus d’ info :
http://pierremonestier.blogspot.fr/p/peinture.html
12 – Pascal Vochelet
On a repris des nouilles
Pascal VOCHELET, qui est né en 1973 en Normandie, vit et travaille à Marseille, dit que sa rencontre avec le peintre Yuri Kuper fut déterminante… On le croit bien volontiers, quand on voit cette peinture d’intériorité et de mystère, « Dans un premier temps, je désire mettre en forme une image à laquelle je pense, avec son sujet, son atmosphère. Cette image acquiert peu à peu une autonomie : les transparences, les coulures, les accidents m’éloignent de mon projet initial et m’ouvrent d’autres perspectives.? La création d’une peinture est envisagée comme un jeu, en puisant dans ce qui me constitue : mes joies, mes doutes, la famille, l’enfance, la chanson française, la musique en général, Ariane, tous ces fils dont nous sommes convaincus qu’il faut les vivre en équilibre ; comment ne pas faire autrement ? Ce sont ces acquis culturels et sensoriels qui nourrissent mon imaginaire et se cristallisent en images «
Plus d’infos :
http://vochelet.com/2016/06/21/66/
13 – Patrick Paufert
« S’aggriper à chaque toile«
Né à Langres en 1956,diplômé de l’École supérieure des arts et industries graphiques Estienne, Patrick Paufert devient illustrateur dans un studio de création puis directeur artistique d’une agence de publicité. Devenu indépendant il s’oriente vers la photographie. Très vite reconnu pour la qualité de son travail de nombreux magazines font appel à lui et il finit par créer sa propre structure où il travaille pour des grandes enseignes du luxe…Sa peinture semble dons s’inscrire en contre-point de la photographie et s’en nourrir par opposition.
Je vous laisse lire cet excellent texte de Jean-Paul Gavard-Perret sur ce travail qui fait preuve d’une exceptionnelle vigueur et rigueur : “Tout participe au plaisir de vivre dans le magma des formes. Le geste semble suivre son odyssée. Ce n’est plus un culte qui est rendu au désir mais ce qui se cache derrière. Ses débris volent. Mais pas seulement ses débris. Sous les plus grands effacements des standards de représentation surgissent pour reprendre le mot de Bacon des » coagulations » magiques par l’emprise d’une énergie qui lutte contre l’atrophie, l’immobilisation, la dégradation. C’est là sans doute la force de l’œuvre. La déformation signifiante pousse à des découvertes incessantes : il suffit de s’agripper à chaque toile.”…
et pour le lire en totalité :
http://www.e-litterature.net/publier3/spip/spip.php?page=article5&id_article=263 . https://www.facebook.com/patrick.paufert
14 – Julia Sisi
Une indienne en Auvergne
Une artiste descendante directe des indiens guaranis installée sur le plateau des Millevaches, dans le Massif Central : ça mérite d’être signalé…d’autant que cela produit une oeuvre assez époustouflante de richesse colorée et de liberté scripturale.
Julia Sisi est née en 1957 en Argentine,de mère espagnole et autochtones de l’Amérique du Sud père (Indiens Guaranis). Dans les dernières années soixante-dix était son pays natal dominé par des dictatures militaires, ainsi en 1980 elle s’exile en Espagne, à proximité de la région de Barcelone. En 2003, elle s’installe à l’île distante de El Hierro, dans l’océan Atlantique, non loin de la côte nord-occidentale de l’Afrique. Elle y vécut pendant dix années. Maintenant, depuis octobre 2013, elle a réglé son home-studio dans un village calme dans le parc naturel de Millevaches, La Creuse, France entouré de forêts , de lacs et de mille sources.
Plus d’images et d’infos :
http://juliasisi.com/gallery2016.html
15 – Daniel Flammer
Un autodidacte diplômé
En découvrant les fabuleux dessins de Daniel Flammer, on pense immédiatement à un travail d’artiste d’art brut bien « habité », bien illuminé, du genre Hipkins ou autres visionnaires solitaires anti-totalitaires….Et bien non ! Daniel Flammer a été diplômé de l’ENSBA Paris avec les félicitations du jury…Comme quoi… Mais qu’importe… les dessins sont là , immenses, généreux, futuristes, post-contemporains en diable, conjuratoires des mécaniques destructrices de l’humain, totalement obsessionnels comme on les aime, quand ils sont bien maîtrisés par la main et par la pensée.
Pour Plus d’infos :
http://www.danielflammer.com/new/index.html
16 – Jacques Flechemuller
De délicieux outrages à la picturalité
Né en 1945 à Monaco, révélé en 1981 à Paris par la galerie Jeanne Bucher, aujourd’hui partagé entre Brooklyn et l’Ardèche, l’artiste s’inspire des années 50 pour dire avec tendresse la vacuité qu’il ressent au sein d’un monde trop léché, Il a une passion avouée pour « Les Pieds Nickelés », cette BD qui à une époque “bien-pensante” libéra la parole de la bande dessinée, ..
Alors quand le vrai et excellent peintre Jacques Flechemuller se met à massacrer la picturalité , cela devient un acte d’amour de la peinture, une façon à lui de la subjuguer et de la transcender…et cela flirte avec le sublime. Jacques Flechemuller ne fait ni dans la dérision intellectuelle subventionnée, ni dans la subversion gratuite, ni dans le postural processualo-discursif…Non, c’est seulement un peintre.
http://eva-vautier.com/Art/jacques-flechemuller/ https://www.facebook.com/flechemuller.jacques
17 – Joseba Escubi
Dans la pâte primaire
Espagnol, né à Bilbao en 1967, Joseba Eskubi renvoie magistralement et puissamment la peinture à ses origines pré-picturales, magmatiques, barbares, sauvages, , là où ça s’organise organiquement dans la pâte primaire, dans la motte de matière vive et palpitante… C’est poignant de voir ces balbutiements de vie animale atteindre de tels sommets de picturalité et de conscience plastique…Une vraie leçon de peinture…Un salutaire nettoyage de l’œil.
Plus d’images et d’infos : http://www.josebaeskubi.com/
18 – Brad Holland
De l’illustration en roue libre
Brad Holland (né en 1943) est un artiste américain autodidacte dont le travail est apparu dans Temps , Vanity Fair , The New Yorker , Playboy , Rolling Stone ,The New York Times , et de nombreuses autres publications. Les peintures de l’artiste ont été exposées dans les musées du monde entier, y compris un homme expositions au Musée des Beaux-Arts, Clermont-Ferrand,; Le Musée de l’ illustration américaine, New York City, etc.
Au milieu des années 1970, Holland invente le concept de « métaphore visuelle », ou d’ « illustration conceptuelle », qui , abandonnant tout sujet, est livrée à elle-même et permet d’illustrer et d’accompagner tout texte à enjoliver sans avoir à le lire. Un travail d’illustrateur qui dépasse singulièrement l’idée même d’illustrer et donne à cette pratique ses lettres de noblesse et sa liberté.
Plus d’infos et images :
19 – Kyung Bouhours
Fictions narratives
Kyong Bouhours est d’origine sud-coréenne. Elle est en France depuis sa prime enfance.
Elle parle très bien de sa peinture :
« Je recherche dans ma peinture un univers singulier à la fois énigmatique et décalé. Mes tableaux sont peuplés de créatures étranges, des êtres, des objets hybrides dans des décors industriels désaffectés, ou parfois des lieux théâtralisés comme à l’écart du monde. C’est un espace mental, une fiction narrative. J’aime créer des lectures multiples avec un vocabulaires de figures, de signes, d’apparitions d’objets, de situations inattendues. Le tableau devient un lieu de rencontre entre ce qui relève aussi bien du réel et de l’observation que du rêve et de l’imaginaire. Mes tableaux sont bien plus qu’une description d’une scène précise, ils ont le degré de réalité et d’étrangeté des rêves. C’est peut-être une métaphore de notre monde extra-ordinaire.«
20 – Philippe Croq
De l’incertitude de s’habiter
L’incertitude d’être, l’aléatoire, le mystère de la vie, de la survie aussi (c’est lors d’une convalescence qu’il s’est mis à peindre), un questionnement permanent de la représentation ou des présences révélées par la peinture . C’est en effet ce que l’on sent et qui nous émeut, dans cette œuvre aérienne, pleine de grâce, d’une pureté séraphique, infiniment subtile, au bord de l’irréalité des choses, mais en parfaite résonance avec le sentiment collectif d’extrême labilité du monde.
Plus d’infos et d’images :
http://www.boumbang.com/philippe-crocq/
===============================
L’abbaye d’Auberive
Explorez sa fabuleuse collection d’artistes de notre temps
http://abbaye-auberive.com/art-contemporain/abecedaire-des-artistes/
===============================
////Allez à la rencontre de ces perles fines !
30 perles fines garanties naturelles, que vous pouvez aller découvrir sur internet en tapant simplement le nom sur google.
Angkasapura
Basicevic
Andrw Weith
Ben Rikken
Ben Shawn
Javier Mayoral
Peter Blake
Johanna Consejo
Le rêve du Scaphandrier
Llyn Foulkes
Lucas Weinatcher
Merdhad Raschidi
Mina Bond
Antonio Posenti
Nazanin Pouyandeh
Matthew Filipkowski
Mordicai Moreh
Carlos Revilla
Robert Rozelrav
Stephanie Lucas
Zotz
Tina Nuvish
Will Kutz
Aristide Caillaud
Pascal Vinardel
Crhistian Kervoalen
Cedric Georgel
Cole Morgan
Dario Caterina
Guillaume Couffignal
Nicolas Cluzel
////// Voici 150 autres artistes indépendants de l’esthétique d’Etat et/ou financière
Au lieu d’aller voir le spectaculaire et attendu « rien à voir » des circuits de l’art de FRAC et autres CAC, MAC, avec tas de terre de Yoko Ono, écroulements mobiliers d’untel, légumes pourris et débordements de mousse de Michel Blazi, urine en boite, hernies cutanées de Mme Orlan, etc…, nourrissez – vous plutôt l’œil de cette plénitude visuelle gratuitement offerte sur internet en tapant quelques-uns des noms de mes 5 récentes séries de 40 artistes garantis libres et indépendants .
J’en ai déjà publié environ 1800 et il m’en reste des centaines
parus sur Face book le 01 10 16
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=862443530552697&set=pcb.862446370552413&type=3&theater
le 16 09 16
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=853879334742450&set=pcb.853881361408914&type=3&theater
Le 06 09 16
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=848317015298682&set=pcb.848318198631897&type=3&theater
le 24 08 16
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=841101099353607&set=pcb.841104176019966&type=3&theater
===============================
Pub
Dessin de Karine Rougier
================================
/////Matière à réflexion
1 – L’art maculé des scabreux immaculés
par christian Noorbergen
Seth Alverson
« Ils ont largué les amarres de l’obscène bon goût, des tendances du moment, des lois évolutives du marché, ou de la transgression orchestrée. » nous dit Chistian Noorbergen au sujet de cette floraison mondiale d’imaginatifs débridés, d ‘archi-figuratifs déjantés, d’hypo-surréalistes, magico-socialistes, anti-capitalistes et anti-contemporains….
Anton Semenov
Alors qu’en faire ? Faut-il les enfermer ? leur interdire de peindre ?
C’est ce que souhaiteraient les agents de l’esthétique d’Etat, car ces énergumènes cassent leur discours… C’est ce que souhaiteraient les spéculateurs car ils cassent le marché..Nous, nous pensons qu’ils sont au contraire une heureuse alternative à l’ineptie globale de l’art dit contemporain.
Voici un texte manifeste,
et historique assurément,
de Christian Noorbergen :
Il est temps de mettre du désordre dans le mauvais ordre établi.
De formidables fulgurances créatrices sabrent parfois les nuits balisées de la notoriété. Des malvenus mal élevés osent ne pas jouer le jeu de la bienséance. Ils créent à tout-va, sautent les obstacles, et jamais ne s’arrêtent dans les parkings de la communication. Peut-être, cependant, qu’ils auraient bien voulu, qu’ils avaient espéré, et qu’ils auraient bien goûté à l’injuste gâteau de la réussite, pour avoir, comme les autres, leur part, fût-elle réduite aux miettes des laissés-pour-compte.
Alan Mac Donald
Ils ont largué les amarres de l’obscène bon goût, des tendances du moment, des lois évolutives du marché, ou de la transgression orchestrée. L’artiste serait-il un pauvre type abandonné à l’errance d’une créativité libertaire ? Un pulsionnel en état d’innocence ? Un adepte de l’incongruité et de la sauvagerie culturelle ? Un beau démolisseur de poncifs ? Ou plus simplement l’inventeur impudique d’un monde intense qui ne serait qu’à lui, vivifiant une indiscrète singularité poussée à bout ? Au bord infime de l’impensable, du nonsense, ou d’un infaisable qui serait fait quand même. Un quand « m’aime » à fond du dedans, un insensé qui oserait l’impossible d’étreindre tous les possibles, de rapprocher les lointains, et d’immaculer à vif le grotesque, le sordide, le glauque, et l’ironie, et cela jusqu’au sublime. Au bord du grand tout et du grand rien. Art intempestif, entre vie brève et folle santé.
Emile Morel
La charge hétérogène des puissances imaginantes
Ces possédés (par la création), et ces dépossédés de la modernité bouillonnent d’étrangeté. Ils œuvrent en rituel d’apparition. Ils n’ont aucun papier d’identité. Passeport de partout et d’ailleurs. L’un a vu Breughel. Il l’a avalé. L’autre a vu la tour de Chirico. Il en a fait sa demeure d’inquiétude. Ils ont la vraie faim. L’inaccompli de l’art maintient intacte la charge hétérogène des puissances imaginantes. Cet art iconoclaste est lieu d’empoignade et de combat, de danse à poil et à cru, et de gai coït avec le réel. L’heroic fantasy n’est pas loin, qui fait la nique aux carrefours désertés de la modernité. Les mauvais esprits valent mieux que les claires consciences. Ils se racontent de plus belles histoires… Chaque œuvre est un télescopage arrêté, une sorte de miracle mental, à la lisibilité énigmatique et prodigieuse. Une déflagration arrêtée.
Leur figuration serrée accidente le cours paisible de l’attendu. Le cadenas posé ne laisse pas s’épancher au-dehors les déflagrations mentales proposées. Cet art libre et furieux ressemble foutrement bien aux allures du monde. Pour mieux les éreinter du dedans. Inutile de crier au génie. Ce ne sont pas les plus grands “plasticiens“ de l’invention formelle, de l’écriture la plus téméraire, encore moins du geste le plus acéré. La gestualité est quasi absente. Ils créent sans se regarder créer. Chaque peinture est (bien) faite, comme un concentré d’histoire(s), ce n’est jamais une peinture en train de se faire. Plutôt comme une consistante image de rêve qui serait constituée de souvenirs plus ou moins modifiés, ou de fantasmes irréalisés qui remplaceraient la vie quand la vie manque. D’où l’extraordinaire et succulente impression de passion vitale qui marque au fer ces œuvres maculées d’intime présence.
Wuwejo
Paradoxe de ces éloignés des passages cloutés : ils ne poussent pas le narcissisme jusqu’aux confins d’une écriture personnelle, genre “qui m’aime me suive, qui me regarde m’accompagne jusqu’au bout du possible, quitte à rejoindre le no man’s land de l’inexprimable. Ils n’exacerbent jamais, et jamais ne s’abandonnent à l’expérimentation ludique, gratuite, ou aventureuse. L’invention arbitraire ou hasardeuse n’est pas leur fort. Ils contrôlent et gardent au profond le sens de l’échange et des merveilles à voir et à faire voir.
Naïfs, possiblement, mais d’une naïveté d’indigène intègre dans un monde pollué d’hyper culture et d’extrême civilisation. Et le monde, vu par eux comme encore jamais vu, retrouve une innocence absolue.
Bronislav Wojciech
Les envers maléfiques du décor
Ces artistes scabreux, toujours en dé-monstration d’altérité, ne jouent jamais avec la création. Ils ne jouent pas de l’art, ou avec l’art. Ils ont le respect immense de l’œuvre achevée, peut-être même l’archaïque fascination de l’image trop belle, fantasme échappé d’une enfance oubliée, d’un impensable paradis, ou d’un conte de fée d’adulte toujours vivant et donc toujours inachevé, horreurs et merveilles mêlées. Œuvre construite parfois à l’ancienne, à l’aune de la belle ouvrage. Chaque œuvre est une évidence, une île organisée, voire clairement balisée. Comme un talisman accompli d’incongruité secrète. Un invisible passeport de déconstruction subtile, à l’intérieur de l’édifice.
Ces contes inquiétants et dangereux désenchantent l’univers abruti des vignettes publicitaires. On fouille l’envers maléfique du décor, on creuse les souterrains minés du non-dit, et les interdits des secrets désirs couvent sous les délicates apparences.
L’œuvre tient et se tient. Semble appareillée de loin aux images rassurantes qui font du bien aux regards assis. Le piège est là. Tout se passe au-dedans, et là, plus rien ne rassure, plus rien ne va comme il convient. L’insidieux règne sans limite, et la sédition mentale est rampante, cruelle, et ravageuse du qu’en-dira-t-on culturel. S’il y a parfois respect formel des conventions picturales et graphiques, c’est pour mieux les torpiller de l’intérieur. Plusieurs temps et plusieurs espaces s’affrontent, sur fond d’éternelle enfance, et les effets d’art naissent de ces insidieuses batailles. La chromatique est rarement explosive, et plutôt concentrée sur un climat envoûté. Tous ces éléments perturbateurs deviennent la trame même de leurs processus agissants, et sans doute le plus juste diagnostic des blessures cachées de l’occident. Ils corrodent la surface de l’œuvre et brûlent les éléments épars d’un charme âpre, subtilement pervers, comme un mortel parfum d’amour dévastant le labyrinthe.
Poison latent qui aurait quasi le goût du bon goût pour mieux détruire les papilles gustatives de l’attendu et de la répétition. Impression d’un cataclysme arrêté qui aurait stupéfié la vie.
Œuvres de formidable santé. L’art vit de ces braises chaudes.
2 – Questions aux candidats à la présidentielle : que faites-vous de la patate chaude de l’art dit contemporain?
J’entreprends d’envoyer cette lettre à tous les candidats…sans me faire trop d’illusions sur l’attention qu’ils voudront bien lui porter.
Je l’ai déjà envoyée à Jean-Luc Melenchon.
Voici celle que j’envoie ce jour à Alain JUppé contact@alainjuppe2017.fr
(je pense qu’il faudrait que je l’envoie à tous les députés, sénateurs, présidents de Conseils généraux et régionaux…)
Cher Alain Juppé,
J’ai bien lu votre projet « Agir pour la Culture »
Vous nous invitez à vous faire part de nos remarques.
Ce que je fais donc ici , en espérant que celles-ci puissent vous être utiles
Bien cordialement
Nicole esterolle
(j’ai un blog lu par 30 000 personnes environ sur lequel je pourrai publier votre réponse) : www.schtroumpf-emergent.com
La « fontaine » à 750 000 € de Hugo Rondinone
Quand on voit le Château de Versailles mis à disposition par un ancien ministre de la culture pour la valorisation des produits artistico-financiers de type Jeff Koons ou Murakami…Quand on voit , à Lyon, une sculpture publique, payée 750 000 euros d’argent du contribuable à Ugo Rondinone, financial-artist helvetico-américain, alors que pour le même prix il aurait été possible d’obtenir, avec une vingtaine de sculpteurs , autant d’œuvres d’une qualité esthétique beaucoup plus évidente….Quand on voit la commande publique réservée exclusivement aux artistes agréés par les réseaux des affairistes culturels entourant les DRAC…..Quand on voit 95% des artistes plasticiens d’aujourd’hui ignorés et disqualifiés par les mêmes réseaux bureaucratico – financiers s’accaparant la quasi totalité du dispositif institutionnel des Musées, FRAC et Centre d’art…Quand on voit les effets désastreux de cet art dit contemporain comme produit de la collusion éhontée des pouvoirs publics avec les grands réseaux d’intérêts spéculatifs privée, etc…
On se dit qu’il est temps que les politiques ( les seuls à pouvoir le faire) bloquent cette logique destructrice, arrêtent le carnage, reprennent le contrôle de l’appareil et de la pensée artistique d’Etat livrés à eux-mêmes et aux appétits du grand capital hors contrôle.
Qu’il est temps qu’ils prennent conscience que la spéculation en art tue la création artistique réelle, comme la spéculation financière tue l’économie réelle.
Qu’il est temps qu’ils empoignent le problème de cet art de classe, arrogant, élitiste, démagogique, cynique, qui ringardise l’émotion, qui exacerbe les différences sociales, qui détruit les valeurs patrimoniales, qui exclut, disqualifie et paupérise une majorité des artistes d’aujourd’hui, qui a tué la libre critique d’art, qui désoriente et écoeure une majorité des amateurs d’art, qui est inéluctablement ressentie comme une monstrueuse injustice par une égale majorité des citoyens , et qui fait les beaux jours du Front National.
Mais le problème des dérives bureaucratiques et financières de l’art dit contemporain, fait partie des sujets tabous dont la réalité semble déniée par tous les partis, au nom de ce qui est appelé le « politiquement correct ». ..Ce problème est donc laissé à l’extrême-droite , qui s’en nourrit goulument.
Alors voici donc quelques exemples de questions que je vous pose, Monsieur Juppé:
– Ce que je viens de dire plus haut est-il recevable, crédible, intéressant et susceptible d’ être le sujet d’un travail, d’une réflexion collective , d’une prise de position claire de votre part? Et cette prise en compte ne serait-elle pas bonne pour votre image auprès des artistes de ce pays ?
– Quelles sont parmi ces mesures ou réformes structurelles proposée ci-dessous , celles qui vous paraissent les plus envisageables et utiles :
– Faire en sorte que le Ministère de la Culture, n’ait plus aucun moyen d’intervention de type totalitaire sur la création plastique actuelle, pour mieux privilégier la sauvegarde de l’art « durable » à valeur patrimoniale ?
– Rendre aux régions, aux départements, aux villes, leur indépendance pour leurs politiques culturelles
– Restituer chaque FRAC à sa région pour résoudre le problème de ces « patates chaudes » au cas par cas
– Supprimer le pouvoir des DRAC et de son conseil artistique pour l’attribution des subventions et le remplacer par celui de commissions ou instances d’expertise, d’évaluation paritaires, ouvertes à la diversité de la création et représentatives de l’ensemble les acteurs de l’art dans une région
– Voter une loi de défiscalisation pour les achats d’œuvres d’art par les particuliers à hauteur de 3000 € par an
– Inciter les DRAC à ne plus ignorer les artistes dits « régionaux », dans la mesure où il n’y a, comme chacun sait, d’universalité dans une culture que si celle-ci est bien ancrée dans un territoire et ses particularismes, et qu’elle n’est pas l’émanation de logiques bureaucratiques ou financiers aussi hors-sol et sans contenu vivant, qu’internationaux.
===============================
pub
Artcompulsion
Galerie d’Art en ligne militante
https://www.artcompulsion.com/fr/artistes
L’ART que nous défendons est celui d’Artistes indépendants, que nous connaissons et que nous aimons parce qu’ils ne trichent pas, parce qu’ils donnent tout ce qu’ils ont au plus profond d’eux-mêmes, sans séduire à tout prix, sans se conformer aux normes de l’esthétique d’Etat, sans penser aux « qu’en-dira-t-on » !
ARTCOMPULSION défend un « Art honnête », un « ART VIVANT » ; loin des spéculations marchandes et des modes !
Liste des artistes choisis par Artcompulsion:
Ajas Olivier|Anxiogène|Babon Frédéric|Béglet Christine|Bessede Jean-Louis|Boccacino Jean|Bolduc Claude|Bottollier Jean-François|Brych Andrzej|Cadoré Delphine|Cairon Sylvie|Calvet Jean-Marc|Campeau Rébecca|Carbajal Lyle|Chabaud Louis|Chardon Stéphanie|Corentin Sylvain|Crespin Joël|Cuxac Françoise|Dahyot Caroline|Demelis Eric|Deweerdt David|Duprilot Hubert|Ebrius Venus|Estival Didier|Féebrile|Fièvre Laurent|Flipo Emmanuel|Fossi Fiamma|Fourmy Bérénice|Frontera Jean|Galland Frédéric|Gentreau Dominique|Gosti Jean-Yves|Gruss Sabrina|Guy|Hadad Abraham|Hermle Jörg|Humbert Jean-Christophe|Hurluberlue|Jacucha Michel|Jannin Patrick|Jaulin Gérard|Jebeily Anne|Jenola|Jorgensen Hans|Kiboi Jean|Kieffer Alain|Korniloff Vadim|Lagnieu Hélène|Lago Aditi|Lauprêtre Xavier|Le Hingrat-Villion Monique|Le Nen Bernard|Lelong Olivier|Lhermet Maxime|Livartowski Daniel|Lopez-Sanchez Mathély Inès|Lorand Joël|Mallet Annie Gabrielle|Mallon Raphaël|Métras Valérie|Mocas| Monjo Nicolas|Muslin Jean-Paul|NikiNeuts|Pfägen|Rasto Svetlana|Reinert Jean Nicolas|Routier Philippe|Russo Sébastien|Sainrapt Sophie|Salavera Sylvie|Samoïlova Tatiana|Saré Evgenia|Simdo|Smolec Michel|Soren Victor|Souchaud Pierre|Taillandier Yvon|Thomas-Roudeix Bernard|Tykoczinski Philippe|Veillard Jean-François|Vigo Isabelle|Volodina-Winterstein Macha
==============================
3 – Les chinois préfèrent Marcel Duchamp au Dalaï – Lama
Par Jean-Pierre Cramoisan
Le Zen est Dada, Dada est Zen
Huang Yong Ping (Acteur majeur du Xiamen Dada, créé en 1985) a pour devise : « Le Zen est Dada, Dada est Zen » Cela nous semble un peu vieillot, éculé, et franchement à la traîne en regard de la définition qu’en donnaient Hugo Ball et Richard Huelsenbeck, ces « taraudeurs clairvoyants », dans leur manifeste de 1915 : « À force de vouloir être dada, ça finit par sentir le crottin ! »
Et même si l’hier et l’aujourd’hui semblent vouloir se croiser, même si mémoire et culture se tiraillent pour mieux se combiner et finalement alimenter la tenace médiocrité de l’art contemporain, rien ne peut se refaire comme avant. On prend date et on passe à autre chose !
L’artiste chinois nous confie qu’il a beaucoup appris de Duchamp, par exemple à regarder autrement les objets du quotidien, à percevoir l’intime vibration de leur troublante vérité.
Duchamp s’en amusait, lui qui n’avait pas songé un seul instant à la cataclysmique onde de choc que produirait ses ready-mades pépères et à la contamination mortifère qu’ils communiqueraient à l’art. Sans doute eût-il bien ri de l’épithète saugrenue d’art contemporain qu’on leur accolerait.
Un gigantisme questionnant
Un ready porte-bouteille au format chinois de Huang Yong Ping
Les objets exercent une fascination enragée sur les collectionneurs et les mécènes chouchouteurs d’artistes à la sauce contemporaine. Seule condition au consternant déballage spectacle de cette idéologie dominante : le gigantisme intrigant, donc forcément questionnant ! La démesure et l’excès font loi ; ils en sont le label. L’attirance est totale, hypnotique : les vannes de la rienitude sont ouvertes, l’argent y prospère, le réalisme 100% matière noire fait recette. On réquisitionne des lieux publics chargés d’histoire pour accueillir le carnaval insensé du mauvais goût et de la débâcle narcisso outrancière. On commémore le vide, commente la vacuité, sanctifie le néant ! La piètre tragédie du bien-peu, du très-peu et même du peu-peu occupe le devant de la scène artistique.
Les exhibitions à tiroir pour objets en quête d’excitations artistiques, ont effacé l’œuvre en soi. N’est le titre résolument agitateur de ces machins dépourvus de pensée, il ne subsiste que la triste apparence du vide.
Ces nouveaux artifices dont se réclament les héritiers de Duchamp, lampottés aux ready-mades, trouvent leur légitimation dans la surcharge discursive, une litanie de performances capillotractées, de pièges à dérision, d’inventaires farfelus déclinés sous forme d’amoncellements, d’accumulations, autant de stratégies associant des objets de l’ordinaire, car l’artiste intello n’oublie jamais qu’il lui faut une marque de fabrique pour être reconnu par le plus grand nombre.
L’abîme entre son travail orienté vers la cradosphère et celui de l’artiste « bon faiseur », c’est-à-dire le médiocre raté retardataire qui se risque à vouloir défendre sa singularité seul dans son atelier, est tel que toute tentative de réconciliation est vouée à l’échec. Que penser de la peinture ? Se dire qu’elle est sinon moribonde à tout le moins étouffée, ou, ce qui nous donne de l’espoir, qu’elle résiste ! Rien ni personne ne peut nous empêcher de faire œuvre de résistance.
« mon cul /ma vie / mes couilles » Claude Lévèque
Quand l’art contemporain déchoit ou se démet des liens qui l’unissent à la couillonnade accélérée d’objets en perte de notoriété, quand sa cote baisse, on lui accorde un joker : l’éloge de la vacuité pour le porter tout naturellement vers une manière de poésie visuelle de secours à base d’émois faisandés, de découlement de verve molle, un dépotoir de mots, parfois d’aphorismes lumineux, comme le sont, par exemple, les néons cucul la praline de Claude Lévêque avec cet anthologique tercet de plantigrade moyennement évolué : mon cul /ma vie / mes couilles
La surenchère des concepts a pris la mauvaise habitude de mettre les choses à l’envers histoire de leur attribuer une foudroyante nouveauté. Aller contre le sens pour engendrer du non-sens.
Le made in Duchamp a ensorcelé les écoles d’art
Une déclinaison de la « Fountain » de Duchamp par un post diplômé de la Villa Arson
Depuis 50 ans, les aiguilles de notre boussole artistique semblent s’être étrangement arrêtées sur les ready-mades. Il en éclot à profusion un peu partout, et si l’on peut leur adjoindre une once de provocation salace pour épicer le débat, c’est tant mieux ! On se bouscule pour être dans le coup ! Une des grandes marottes de l’art contemporain consiste à se positionner sur le postulat du tout fait ou du déjà fait. Le made in Duchamp a secoué les esprits, déboussolé les institutions, mis les FRAC en effervescence, ensorcelé les écoles d’art. La question qu’il faut sans doute se poser, c’est comment se débarrasser de l’effet Duchamp ? Les référentiels ont la peau dure. Celui-ci plus que tout autre ! Le mur qu’il a construit autour de son désœuvrement narquois est si redoutable que ceux qui se prévalent de l’avoir dépassé sont condamnés à se noyer dans l’océan de leur vanité. Impossible d’aller au-delà, de faire mieux ; davantage, oui ! Les inconditionnels s’en sont donné à cœur joie.
On peut se soulager dans le W.C. de Catellan : une intimité sans précédent avec une œuvre d’art.
Cattelan et son wc en or massif
En 2016, alors qu’on le croyait définitivement retiré du monde des affaires de l’art, Maurizio Catellan fait un retour triomphal autant que pétant en installant au Guggenheim Museum de New York une sculpture-gogueneau en or massif, un bon 18 carats, intitulé America. Parfaite représentation du rêve américain. Les exégètes de la prestigieuse Sixtine newyorkaise de l’art contemporain nous expliquent qu’il est un clin d’œil aux excès du marché de l’art… que l’œuvre est une opportunité offerte à tous, sa finalité nous rappelant les réalités physiques inévitables de notre humanité partagée. Alors, a-t-il dépassé Duchamp pour de bon ? Car, à l’instar de l’Urinoir, on peut se soulager dans le W.C. de Catellan, une intimité sans précédent avec une œuvre d’art.
Le piège est sans équivoque, le traquenard énorme. Fin de partie. L’imposture de ce demi-siècle a produit tant de niaiseries jugées très sérieuses par d’habiles experts ès contemporanitudes, mobilisée une telle quantité d’énergie sans âme que certains ont fini par adopter ce mode de reproduction en vase clos.
L’art sans se salir les mains
Il est communément admis que les créateurs de premier ordre ont changé de statut ; ils se sont transformés en entrepreneurs : le fameux concept de l’art sans les mains ! On sème des bouts d’idée avec l’intention de révolutionner le monde, mais soin à des artisans d’en assumer la réalisation. Ce n’est un secret pour personne que Jeff Koons vient du monde des affaires, que beaucoup d’artistes, agitateurs de bouts de ficelle, à la remorque du gourou joueur d’échecs, ont consacré leurs divagations sur le pas-grand-chose, juste l’écho répercuté au rythme tambourinant des scandales neuneu qui favorisent l’hystérie de la surcote. Plus c’est néanteux, plus les zéros s’affolent. La jumenterie des magnats du luxe déploie les œuvres de ses protégés à coups de millions de dollar dans les sociétés de ventes aux enchères.
Huang Yong Ping, le sino-duchampiste
« Je ne suis pas le Dalai-Lama » dit Huang Yong Ping
À la biennale de Shanghai en 2012, Huang Yong Ping convie à la comédie à ressort des vieilles lunes repensées un des plus illustres vétérans des ready-mades, le talismanique porte-bouteilles qui, sous l’effet Xiamen Dada, se mammouthéise en Les Mille bras de Bouddha, une manière d’arbre de Noël où sont accrochés toutes sortes de prothèses pour manchots mêlés à une profusion d’exotiques colifichets.
En 2013, au Musée d’Art contemporain de Lyon, puis, en 2016, à la Fondation Louis Vuitton, où étaient proposés des œuvres d’artistes chinois, notre « hérisson » a subi une sérieuse cure d’amaigrissement puisque son Bouddha ne compte plus que cinquante bras.
L’ordinaire est tout à coup devenu source d’inspiration pour moi. Duchamp m’a fait redécouvrir l’art, confesse Huang Yong Ping.
Sa version culte du porte-bouteilles en atteste. On assiste à la confluence mystifiée de deux cultures. La rencontre du Sphinx et de Bouddha, fait penser au titre d’une fable mythologique.
De mai à juin 2016, Monumenta accueille pour une poignée de jours sous la verrière de la Nef du Grand Palais l’installation de Huang Yong Ping, Empire. Depuis 2007, c’est la septième version du cru des plus illustres artistes vivants. Il faut dire que nous n’avons pas d’œuvres de morts célèbres qui, par leur démesure, seraient en mesure d’occuper un aussi vaste espace. Même le David de Michel-Ange ferait figure de miniature.
Des containers et un serpent à béquilles
Au dessus de 300 containers aux crues couleurs d’un réalisme implacable, témoins de notre expansionniste civilisation, tous amassés jusqu’à plus de dix mètres du sol et distribués en huit tas, s’étire l’interminable squelette en acier fourbi d’un serpent à béquilles puisqu’il est soutenu par des poteaux. Serpent ou dragon ? Celui de Siegfried, le Smaug de Tolkien ou bien le Long Wang de la mythologie chinoise ? Bien que ce clin d’œil poussif veuille nous entraîner dans un amalgame Orient-Occident, qu’annonce cette superproduction hollywoodienne ?
L’hystérie marchande, le fric, le troc, l’hégémonie des transbordements industriels, l’extension incontrôlable de nos excès, le brutal pillage de nos ressources naturelles, tout cela on l’avait bien compris ; de même que la sensation de vertige communiquée par l’ensemble de l’installation ne nous avait pas échappée. Ancré dans le passé et le présent, l’artiste nous rappelle l’assez piètre avertissement des bouleversements annoncés.
Le bicorne de Napoléon
J’allais oublier l’essentiel, le clou de l’œuvre dans son entièreté, ce qui relie le tout et donne une lisibilité et une cohérence absolues : le bicorne de Napoléon ! Réplique fidèle de l’original scannée en 3D, nous dit le maître du projet pour être exactement au cœur de la vérité : douze mètres d’envergure, quand même ! L’ombre glorieusement horrifique de l’Empire ! L’artiste sort du chapeau le massacre de la bataille d’Eylau… Pourquoi celle-là ? Il eut pu prendre Wagram qui n’était en reste avec son joli carnage. Il n’ignorait sans doute pas, comme le dit Brassens avec son humour irrévérencieux : …Que les grognards de Bonaparte / Tiraient pas leur poudre aux moineaux… Domination, désastre, puis déclin du pouvoir.
Toujours le même bric-à-brac symbolard
On se retrouve pris ici dans l’étau des références, dans le même bric-à-brac symbolard qui sait si bien s’associer aux installations implantées au château de Versailles où les artistes invités remplissent l’espace de leur génial épastrouillant délire mégalomaniaque en essayant de nous renseigner sur la nature de leurs intentions à coup de discours poreux. Routine d’enfilage de lieux communs, le message est direct, clairement expéditif, même si l’artiste n’a pas fait dans la dentelle. Voilà ce qui nous attend : l’allégorie spectrale de la bête de l’apocalypse, cauchemar survolant nos sociétés de consommation et l’hyper puissance du libéralisme planétaire. Une fois que l’on a compris l’autopsie de cet impérialisme incontrôlable, est-on plus avancé ? Quelque chose a-t-il ébranlé nos consciences ? Notre sens critique s’en est-il enrichi ? Voire ! Une chose est sûre c’est qu’on n’a ni besoin d’aspirine, ni même de lire ou de relire Marx ou Engels pour mieux comprendre la critique du capitalisme. Toujours cette fichue manie de faire du babélien, de nous impressionner avec des accouchements à dominance culturelle, ce que Bourdieu appelait la violence symbolique
.Monumenta, Panthéon des artistes empharaonnés.
En accueillant ce serpent à sornette anguiforme digne du grand 8 de la Foire du Trône, l’esprit Monumenta invite le spectateur à un incroyable one-artist-show, mais plus proche d’un rendez-vous conçu comme un pseudo-événement artistico-médiatique ou un épiphénomène portant la griffe, si j’ose dire, de la société du spectacle.
Fallait-il faire aussi démesuré pour dénoncer les dangers où nous mène la folie de notre cupidité ? Ne trouverait-on pas ce type de dénonciation dans n’importe quel manuel de philosophie contemporaine un peu déluré ? En fait, cette installation nous offre plus une lecture littérale qu’inventive : sans surprise, un pur exploit technologique. Mais c’est comme ça, Huang Yong Ping entre désormais au Panthéon des artistes empharaonnés.
Duchamp aura mis tout seul vingt ans (1946/1966) pour fabriquer, dans la plus opaque intimité, « l’énigmatique » Étant donnés, qui deviendra la mère putative de toutes les installations.
Combien de temps a-t-il fallu à l’équipe de Huang Yong Ping pour fabriquer cette baudruche de métal ?
Comme dans la plupart des cas, les installation s’accompagnent d’une inéluctable disparition, qu’adviendra-t-il de ce fol Empire ? Il faudra pourtant désosser une à une les vertèbres de cet interminable reptile. Mais où les stocker ? Aucun musée n’est assez grand pour accueillir un animal de 254 mètres pesant plus de cent tonnes. Retournera-t-il alors dans l’oubli du creuset qui l’a engendré ? Quant aux containers, c’est plus simple, ils réintégreront les espaces marchands où ils avaient été prélevés, en lieu et place de ce qu’ils dénonçaient, pour se remplir à nouveau.
Les artistes n’en auront donc jamais fini avec Duchamp ?!
Il se prépare encore de joyeux naufrages !
Le propre des objets est surtout d’avoir une fonction, voilà maintenant qu’on leur prête un sens ! En terme choisi, on dira qu’on les détourne dans des pantomimes qui leur accordent une valeur artistique qu’ils n’ont pas. C’est pourtant grâce à leur mode d’utilisation universelle que les hommes partagent la plus grande aptitude à les reconnaître en tant que tel. Ainsi pourrait-on dire que les nouvelles métaphores de l’art contemporain, parodies d’implantations quasi-totémiques, extravaguent à coup de critiques faiblardes sur nos erratiques dérives sociétales, tout cela acagnardé à des sortes de rébus joyeusement fouteurs de gueule. À les soustraire de leur fonction ordinaire, ils deviennent complètement louftingues. De l’art en vrac ! Du toc pour bobos en quête d’étourdissements intellos.
Il est vrai qu’un porte-bouteilles rayonnant au centre d’une galerie a quelque chose d’une audace solennelle. Ô liturgique élévation de l’art !
Et nous voilà précisément au mitan même de l’effet bluff médusant de l’art contemporain : la gêne ressentie devant l’incompréhensible avec, en toile de fond mentale, ce terrible doute qui nous chavire l’esprit : et s’il y avait là une réelle intention, un questionnement ? Et si on était passé à côté de l’essentiel ? La preuve sans fioritures d’un sens profond ? Une empreinte indéniable, indiscutable offerte par l’artiste ? La marque du génie ?
Justifier la nullardise
C’est là qu’interviennent doctement les spécialistes du prêt-à-éclaircir les méninges des plus revêches en leur pondant des discours éreintants sur le comment et le pourquoi de tous ces bitoniaux refourgués comme étant des œuvres d’art. Tout ce petit monde de critiques, de commissaires d’exposition est prêt à défendre, la tête sur le billot, l’abscons et le tintouin des foutoirs et autres bazars, où se côtoie un ramas de bizarreries en errance. Leur credo : justifier coûte que coûte et vaille que vaille la nullardise ! Quant à l’émotion : ouste, du balai ! C’est plus ou pas le sujet ! Tout passe, tout s’entasse ! On patauge dans « le règne de la quantité » où l’objet devient le roi du monde.
Il ne vous aura pas échappé que les surgissements de ces icônes manufacturières ne sont pas là par hasard, d’autant que leur fabrication et leur mise en scène coûtent beaucoup d’argent. Mais c’est comme ça, il faut vous y faire ! Vous aurez peut-être participé un jour, sans le savoir, à l’érection sur une place de votre ville d’un monumental ouvre-boîte à sardines pour ouvrir… Mais quoi au juste ?! On va vous expliquer. Car le commentaire fait partie du service après-vente ; il est une garantie financière sur le produit. La clef de voûte de la pensée en œuvre. Si vous n’avez pas compris c’est que vous êtes un benêt.
Vous resterez un réactionnaire transi de pétoche sur le pas de la porte de notre époque hurluberlesque !
L’artiste, lui, propose un vague remous cérébral puis s’efface, et, comme la plupart du temps son œuvre revêt les dehors d’une consternante connotation morbido-équivoque, (plug anal, vagin rouillé, excrétions en tous genres), il laisse le soin aux autres de faire gonfler le scandale pour en récolter les lauriers de la gloire. L’art contemporain doit choquer. L’œuvre doit être si confuse qu’elle nous laisse sans voix, dans la consternation et l’embarras. C’était pourtant pour votre bien, vieux fossiles rococo, tocards craintifs encore encroûtés dans des paradigmes esthétiques d’un autre âge ; c’était pour vous aider à mieux comprendre et aborder les phénomènes socioculturels qui traversent notre temps, l’hyper consommation, l’écologie, le recyclage, l’argent grand apôtre de la création, tous ces petits trucs qui, mis bout à bout, mènent aux grandes choses. Maugréer contre ce pitoyable manège donne le tournis ; cela ne sert à rien ; et gueuler contre la multiplication des objets n’arrêtera pas leur accroissement. Vous en avez par-dessus la tête ? De toute façon, comprenez bien que ce n’est pas pour vous mais pour le pognon que génère cet enfumage. C’est comme ça ! L’artiste contemporain vaut par la nullité de son ressassement tant la nature de ses obsessions est étriquée, bridée, minable, ratatinesque, axée autour de chétifs poncifs brandis comme de pathétiques dénonciations. Est-ce là satire musclée ?! Raillerie civilisatrice ? Créer des œuvres capables de vilipender l’égoïsme de nos sociétés, fustiger le monde marchand, alors qu’elles ne sont que de purs produits frictophages, tels sont les enjeux de l’art contemporain. Sa farce cachée !
Le but est atteint, on met des signes et des symboles poly-cultureux cul par dessus tête, on agite, et voilà…
Un porte-bouteilles indétrônable
Une parure indémodable
Pourtant, à le bien regarder, il en a fait du chemin ce sympathique porte-bouteilles. Objet consacré, révéré, issu de tous les culots, là où il est, haut perché dans la mémoire de l’Histoire de l’Art, impossible de le détrôner ! Comme il incarne bien l’extrême fonction du vide. Rien ne semble l’animer que sa banale réalité d’égouttoir. Le voilà dressé plaisant radieux épanoui fleurissant, sans soucis de son magnétisme insolent ; la lumière ruisselle sur sa solitude de désembaumé de la Samaritaine. S’il avait une âme, il se demanderait ce qu’il fiche planté dans un musée plutôt que dans un cellier. Rien de plus troublant qu’un objet redéfini comme autre chose que ce pour quoi il a été inventé. Aussi bellement séduisant qu’il soit, on sait malgré tout que c’est un porte-bouteilles. La belle affaire ! Duchamp lui avait juste donné un petit coup de pouce génial qui en a médusé plus d’un. Avant lui les objets ne pensaient pas, maintenant ils pensent pour nous. C’est précisément là que résonne le glas mystère des vibrations invisibles. Le glas-dada ! On ne rêve pas ! On est dans un lieu d’art, de recueillement, où normalement les idées circulent et se confrontent. Mystère, mystère ! L’art est-il fait pour être compris ou bien doit-il rester illisible, enlisé dans les méandres de la cervelle des plasticiens afin de semer perplexité et confusion dans le public. C’est précisément là où la magie du musée opère, car dès qu’une œuvre y fait son entrée elle s’arrime au corps social ; accessible à tous, elle est également la propriété de tous.
L’œuvre à tiroir, qui peut s’ouvrir et se fermer
Les choses ne sont jamais faciles à dire. Il est des émotions qui repoussent la forme dans laquelle elles s’inscrivent. Il arrive même parfois qu’elles y meurent. Ou qu’elles soient tout bonnement mortes-nées ! Mortes de ce que les effets produits sont loin ou même à l’opposé du but recherché ? Effondrées sur elles-mêmes.
L’art est-il réservé au plus grand nombre ou bien est-il si compliqué qu’il ne subjugue plus qu’une élite resserrée autour de son nombril ?
Voilà comment prennent les farces !
Quelquefois, je me dis que le seul objet auquel n’ait pas pensé Marcel Duchamp pour sa courte série de ready-mades, c’est le tiroir ! L’œuvre à tiroir ! Ouvert et fermé tout à la fois. L’affolement eût été encore plus retentissant.
Quarante ans après sa pissotière, il se serait dit : On peut faire avaler n’importe quoi aux gens.
*****************************
Un livre de Jean-Pierre Cramoisan
Le prochain livre de notre ami Cramoisan
MERDE À DUCHAMP !
Et cela commence comme ça :
« Depuis le temps que je reçois ici et là des informations sur la misère, la décrépitude et le marécage où patauge l’art contemporain, je veux bien sûr parler de celui qui est estampillé par le marché, hystérisé par les collectionneurs et les institutions, je me suis décidé à ne plus rengorger mes indignations et mes coups de colère. J’ai tenu à reprendre la lutte contre l’imposture des donneurs de leçons qui se délectent du rien et du pas grand-chose, dénoncer tous ces simili plasticiens célébrés avec le fric du contribuable, ce dernier n’ayant rien à foutre de cet art-là, car sans doute n’en a-t-il jamais eu la moindre idée, ou bien a-t-il un jour orienté son regard sur un amoncellement, ou encore mis le pied dedans sans se douter que c’en était vraiment, de l’art. Le constat est accablant, pire : complètement hallucinant !
Voici donc deux ou trois choses que je pense de ceux qui participent au plus grand gâchis qu’ait eu à subir l’art depuis ses origines, la plus grande tombe qui ne lui ait jamais été creusée. »
Je vous préviens bien sûr de la publication de ce livre (une centaine de pages)
==============================
Le site : http://www.lacooperative-collectionceresfranco.com/
==================================
4- Art Contemporain et exploitation-prédation du patrimoine culturel
Messieurs Pinault et Aillagon ont réussi à parasiter le Retable de Grûnenwald avec les Christs en fil de fer barbelé de Abdessemed pour valoriser ces derniers
De puis quelques années les « créateurs » sont invités à « investir » les lieux patrimoniaux sur tout le territoire. On a vu Jef Koons, Murakami, Venet, Veillan, etc., « investir » le Château de Versailles…on a vu Adel Abdessemed afficher ses christs en fil de fer barbelé aux côtés du « retable d’Issenheim », on a vu le gros ver de terre de Yan Fabre sur les planchers du Musée du Louvre…Autant d’opérations, dont il convient d’analyser le sens ou le non-sens.
C’est ce qu’a fait François Derivery, dans ce chapitre de son livre « Art Contemporain : le déni du sens » :
Il faut analyser le sens et les objectifs d’une telle offensive frontale de l’art contemporain en direction du patrimoine culturel.
Il existe d’autres endroits où « l’art vivant » peut s’exprimer. Il semblerait que galeries, musées, foires, manifestations nationales et internationales multiples et tapageuses, ne suffisent plus.
Mais il s’agit en fait d’autre chose. L’enjeu de l’opération est vital, et d’abord idéologique.
L’art contemporain est depuis plusieurs décennies confronté à son propre vide et à son incapacité à innover du fait de son rejet de la réalité collective et de son autisme social, et à une absence de crédibilité auprès d’un « public » pourtant fortement sollicité. Il subit en cela la concurrence, qu’il juge « déloyale » d’une tradition culturelle contre laquelle il ne parvient à lutter que par des coups de force : intrusions, appropriations, destructions au besoin, destinées à montrer, faute d’aitres moyens, que la richesse patrimoniale doit se formater de gré ou de force à l’aune de la « modernité ». L’art contemporain s’agite en spectacles qui finalement ne convainquent personne. Le « peuple » — la collectivité au sens large — reste hors de sa portée, et pour cause, puisque l’Autre est évacué d’entrée du processus productif « contemporain ». Les démonstrations les plus extraverties et les plus « provocatrices » finissent par tomber à plat, et se succèdent sans parvenir à éveiller l’intérêt. Les dégâts causés au patrimoine sont considérables… mais ne font pas avancer d’un pouce la cause « contemporaine » — celle du marché artistico-financier.
On en revient à cette réalité incontournable : « l’art » est une valeur symbolique et il faut donc injecter à tout prix du symbolique dans l’art contemporain — notamment en récupérant, faute de pouvoir lui donner soi-même du sens — l’épaisseur signifiante de l’art et de la pensée artistique des siècles passés. Si du moins on veut le faire considérer comme un Art et non pas comme un catalogue de pitreries et de cabrioles pseudo-conceptuelles.
D’une part l’exploitation du patrimoine est un moyen de le faire bénéficier du prestige de la « culture ancienne » en lui faisant côtoyer ce qui relève indubitablement, et pour tout un chacun, du domaine « de l’art » — et que l’on va donc exploiter en feignant de la respecter.
Mais d’autre part — et l’hommage apparent fait à la culture classique et humaniste a tôt fait de se retourner contre celle-ci — il s’agit aussi, en s’appuyant sur la renommée médiatique et financière de l’art contemporain, de dévaluer et de contaminer des richesses patrimoniales incapables de soutenir la comparaison avec les couleurs publicitaires et racoleuses de la nouvelle culture. Il s’agit donc, insidieusement, de substituer un mythe à un autre mythe : d’étouffer progressivement celui de la tradition — une tradition souvent critique et marquée par les luttes politiques et idéologiques —, au profit de celui d’une « modernité » libérale heureuse, ludique, aseptisée et apolitique.
L’offensive n’est pas seulement intéressée — donner à l’art contemporain et aux intérêts privés qui le soutiennent une légitimité culturelle qu’il n’a pas, tout en annexant à son profit l’espace culturel historique public — elle est aussi, et plus encore, idéologique et politique. Encouragée par le tourisme de masse, la présence de l’art contemporain dans les musées et lieux culturels patrimoniaux booste les entrées par son côté spectaculaire, multicolore et anecdotique, confortant le public dans une perception négative d’une culture « à l’ancienne » présentée comme ennuyeuse et rétrograde. La destruction de cette culture se pratique donc logiquement sur les lieux mêmes où celle-ci s’enracine : au Louvre par exemple, désormais entreprise commerciale qui vient une fois de plus, comme la Poste, d’augmenter ses tarifs, à Versailles ou à la Conciergerie voués à la promotion des investissements de F. Pinault, à la grotte de Pont d’Ain consacrée à la promotion des sous-produits des DRAC avoisinantes…
Respect ou prédation ?
Innover : dépasser en préservant. L’artiste est imprégné du travail des autres artistes, de même qu’il est l’héritier d’une tradition culturelle qu’il travaille et transforme dans les situations du présent. Ainsi le fait d’être influencé, d’utiliser tel travail de l’autre ou du passé — Picasso et l’art nègre, Bartok et la musique populaire hongroise — implique aussi de ne pas déprécier ce travail et au contraire, par l’intérêt qu’on lui porte, de le valoriser, de le prolonger et en quelque sorte, en lui répondant, de le garder vivant.
La démarche contemporaine se situe à l’opposé. Le « créateur » contemporain, avide de mettre en valeur sa production narcissique, ne conçoit pas de le faire autrement qu’en niant et détruisant ce qu’il s’approprie. La négation de l’autre et de l’altérité fait partie intégrante de sa prestation. En même temps le patrimoine se colore d’idéologie contemporaine et néolibérale. La réduction et le schématisme de type publicitaire aboutissent souvent à la destruction pure et simple du sens original.
La prédation détruit en particulier en décontextualisant et en dépaysant l’œuvre patrimoniale. Il s’agit de gommer la référence à la situation, qui est l’essence même de la culture (Benasayag). Privé de repères historiques le spectateur, entretenu dans l’ignorance — l’enseignement public progressivement remplacé par les catalogues des tour-operators — ne peut se faire qu’une idée fausse d’un passé culturel systématiquement « folklorisé ».
Ainsi c’est l’idée même de patrimoine que cette opération s’efforce de nier. Alors même qu’elle affirme vouloir mettre celui-ci en valeur.
Copie, plagiat, appropriation frauduleuse, manipulation d’héritage… La sous-culture de masse ne peut s’affirmer qu’au prix de la destruction de ce qui l’a précédé. L’ennemi est évidemment la culture comme complexité — réflexion, maturation, pratiques… —, ici exploitée et transformée en spectacle son et lumière, en prestation « pyrotechnique » (Lyotard) et, évidemment, en profits.
Commander avec votre règlement à la revue ECRITIQUE, 7 rue Mazarine 75006 PARIS
chèque à l’ordre de Claude Rédélé – CCP 6436669 K 020 Paris
Prix de vente à l’unité : 12 € – envoi franco de port
///// Mieux vaut en rire
1 – Arrêtez le carnage ! Il faut fermer dare-dare les écoles d’art !
Ci-dessus, voici le tas de terre ( chauffé par l’intérieur) d’un post – diplômé de la villa Arson …une œuvre qui « par son appartenance à ces systèmes symboliques spécifiques, contribue à l’accroissement de nos capacités de perception et de connaissance…ainsi que ( pendant qu’on y est), de nos capacités de visualisation et de schématisation »…comme le dit Mr Hibloux, Directeur de l’Ecole des Beaux-Arts de Lyon.
une autre oeuvre d’un autre élève de la même promotion 2016
Alors oui, il faudrait fermer ces lieux d’endoctrinement et de radicalisation à l’inepte artistique, ces lieux criminogènes d’apprentissage à la torture du sens commun et à la martyrisation de l’art…Sinon les supprimer définitivement, en tous cas les fermer un bon moment, le temps de tout réorganiser et de les purger de toutes les variétés d’enflures et de monstruosités qu’elles y ont produites et accumulées depuis 40 ans.
Et puis, regardez ce stupéfiant document où vous pourrez voir l’ensemble des oeuvres : https://diplomes2016.villa-arson.org/propos/
Au vu de ces « œuvres » ahurissantes, produites par cette trentaine de jeunes gens sortant d’Ecole des beaux-Arts de Nice, et montrant bien l’état de délabrement de la personnalité de ceux-ci, ne pensez-vous pas qu’il est urgent d’arrêter le carnage ?
Comment, de telles terrifiantes excrétions cervicales, peuvent-elles justifier 5 ans d’études préalables…Comment justifier les salaires de la centaine d’enseignants activés pour ces opérations de décervelage ?…Comment justifier l’énormité du coût en argent public pour la « formation » de gens qui ne seront même pas artistes à 98% ?… Comment justifier cette nouvelle et coûteuse fournée de petits schtroumpfs égocentriques, pédants, mythomanes, cocaïnomanes, indéradicalisables , socialement toxiques, handicapés mentaux voués à l’assistanat et au subventionnat à vie et sans le moindre espoir d’être un jour « émergents sur la scène artistique international » ?…
( laissons pudiquement de côté le problème du harcélement sexuel comme pratique pédagogique, très répandue en écoles des BeauxArts…)
Mais qu’importe l’évidence de ce désastre, la sinistre bouffonnerie doit continuer coûte que coûte, , car il en va de l’exception culturelle française, car il en va des rentes de situations des milliers d’agents multicartes de l’art dit contemporain , etc… et qu’importe si ce délirant totalitarisme de l’inepte culturocratique soit de plus en plus ridiculisé, ringardisé, décrédibilisé, en dehors de l’appareil, tant que quantités d’ iirréductibles de l’idiotie officielle restent toujours aux manettes de l’appareil à torturer l’art français… Ainsi , Monsieur Emmanuel Tibloux, Directeur de l’Ecole des Beaux-arts de Lyon, président de l’Association des Directeurs d’écoles d’art, quand il nous livre cette emphatique poussée verbale, qui vaut bien son pesant de compote de mouches de Damien Hirst.
« En tant que systèmes symboliques spécifiques, les œuvres d’art contribuent à l’accroissement de nos capacités de perception et de connaissance. Une qualité supplémentaire vient en outre distinguer les arts visuels : leur aptitude à développer nos capacités de visualisation et de schématisation. Celle-ci est d’autant plus précieuse que nous vivons sous un régime de connaissance largement visuel. C’est, en effet, un lieu commun de le souligner : l’image modèle notre environnement et concurrence désormais l’écrit dans notre rapport au savoir et à la culture. A ce premier tournant, visuel, s’en ajoute un second, qui conditionne les grands défis des temps présents : le tournant créatif. C’est là un autre trait d’époque : la créativité et l’innovation sont devenues les clés d’une économie compétitive et d’une société solidaire. Du fonctionnement en mode projet à l’abolition de la frontière entre le travail et le non-travail, en passant par la valorisation de l’imagination, de l’expérimentation et de l’autonomie, c’est plus largement tout un ensemble de valeurs et de processus issus du monde artistique qui sont mobilisés dans les champs économique et social. On aperçoit alors le paradoxe de la situation : d’un côté, on prend acte de l’importance décisive du visuel et de la créativité ; de l’autre, on ferme et on fragilise les lieux de formation, de recherche et de diffusion dédiés à la création visuelle. » Des propos ronflants mais difficilement crédibles car on doute que les « œuvres d’art » sorties de la Villa Arson, puissent « contribuer à l’accroissement de nos capacités de perception et de connaissance et nos capacités de visualisation et de shématisation »
Mais le plus croquignol est dans ce qui suit :
« Il est est urgent, ajoute Mr Tibloux, de renverser la situation en élaborant, au plan national comme au plan territorial, une politique ambitieuse en matière de formation, de recherche, de création, de diffusion, de médiation et d’éducation aux arts visuels. Ce qui suppose un investissement fort, non pas tant dans la culture comme facteur de cohésion sociale, que dans l’art comme vecteur d’éducation au regard et à la création. Sans quoi, c’est rien moins que le monde d’aujourd’hui que nous nous condamnons à perdre de vue. » …Et Madame la Ministre de la Culture et de la Communication, Audrey Azoulay de nous annoncer dans le même élan d’éducation au regard et à la création, l’installation de résidences d’artistes dans une centaine d’établissements scolaires à la rentrée prochaine…
Alors vous imaginez l’horreur et la consternation dans les chaumières , quand nos sus-dits post-diplômés de la Villa Arson vont arriver en résidence dans telle école primaire, ou tel collège ou lycée…pour expliquer à nos charmants bambins les vertus de l’art contemporain et comment on en fait avec des petits bouts de bois, des parpaings ou des crottes de nez….Car bien évidemment les places en résidences seront réservées aux professionnels de la résidence agréés par les DRAC locales, tous bien formatés à l’art postural contemporain-international, dans des écoles d’art qui sont presque toutes de type Villa Arson,.
…………………………..
2 – Quand les « ex-trotsko- artcontemporainophiles » se font les « idiots utiles » de l’extrême-droite
La « reductio ad hitlerium », le procès en réactionnariat, en artcontemporainphobie, en amalgame, en nauséabondisme, en « jeter le bébé avec l’eau du bain », en « faire le jeu du FN », en populisme, en obscurantisme, en fascisme, etc. , qui nous sont faits automatiquement , dés qu’on ose critiquer l’ art dit contemporain, par les idiots de la gauche identitaire, communautariste, culturo-radicalisée, pro-languienne, branchée Palais de Tokyo, bobolitiquement correcte, bien-pensante, art-pressée, nouvel Obs, Indékrotuptibles, Mediapart et j’en passe : tout cela commence à ne plus être ni crédible ni opératoire. Le totalitarisme artistique d’Etat se ramollit et se ridiculise. Ça branle dans le manche. Ça lasse, c’est contre-productif et ça se retourne contre ses auteurs.….
Car tout le monde commence à comprendre comment et pourquoi ce sont eux, les ayatollahs du culturo-gauchisme artcontemporainophile, qui sont les idiots utiles et les alliés objectifs du FN, quand ils traitent de réactionnaires des gens comme Regis Debray, Marcel Gaucher, Finkielkraut, et bien d’autres, qui dénoncent le déni de réalité existant aussi au sujet de l’art contemporain….Et je constate que je me fais de moins en moins traitée de fachiste sur facebook et ailleurs…
Mais un indécrottable (le dernier peut-être) vient de m’envoyer cette fameuse image ( ci-dessus) de Goebels visitant l’exposition d’art dégénéré, pour bien me signifier, que moi et mes homologues de la « fachosphère de gauche », nous nous comportons, en flinguant l’art dit contemporain, comme les nazis qui brûlaient « l’art dégénéré »…
Et bien je vous dis, Monsieur l’indécrottable, que c’est tout le contraire : car il se trouve que ce même type de peinture qu’on aime , parce que sensible, poétique, inventive, intelligente, qui était naguère condamnée à mort par les nazis, est aujourd’hui ringardisée, disqualifiée, condamnée à l’inexistence, par les nervis d’une esthétique officielle qui participe d’un totalitarisme qui n’a rien à envier à celui des nazis…
Alors, c’est tout de même un comble de se faire encore traiter de fachos par les agents d’un totalitarisme de plus en plus reconnu comme tel.
…………………
3 – Un rituel de décervelage et enfumage au centre d’art contemporain Memento de la ville d’Auch dans le Gers, avec la Ministre
La directrice du FRAC explique la signification cachée sous le tas de serviette à Madame la Ministre de la Culture, en compagnie de Mr le Président du conseil Département et de Mr le Maire , qui touche le tas (alors qu’il n’a pas le droit)
Voici le petit objet dérivé d’art contemporain donné en cadeau à Mme la Ministre et qui se vend pas cher ( 15 €) à la boutique de ce nouvel établissement pour la torture décentralisée de l’art hexagonal inauguré par la Ministre.Une boutique imitant celle du Centre Pompidou où les culturolâtres locaux peuvent se procurer tous grigris et marqueurs d’appartenance à leur tribu d’initiés provinciaux à l’art international.
Ce ravissant objet est assez symbolique de cet enfermement intellectuel et de ce confinement de la pensée artistique, qui sévit depuis 40 ans dans les réseaux de l’art institutionnel.
Pour visiter la « boutique » :
https://memento-gers.com/boutique/
……………………………….
4 – Le plus mauvais peintre du monde
Voici une image de Keith en action de projection anale ou « anal-painting »
Il s’appelle Keith Boadwee. Il est américain. Il a failli être sélectionné pour la prochaine Biennale d’AC de Lyon. Vous pouvez voir son « travail » sur internet. Il est vraiment très, très mauvais. Et c’est parce qu’on ne cessait pas de lui dire que sa peinture était « à ch . », que c’était de la m., qu’il a décidé de la produire directement par le trou de son c. , en remplissant préalablement son rectum de liquide coloré avec une poire à lavement…Ce nouveau mode d’ « action painting » post-pollockienne, lui a conféré une fulgurante notoriété sur le marché international.
Pour plus d’infos
https://www.facebook.com/ClubPaint
5 – Les petits radicalisés de l’art dit contemporain
Radicale déclinaison de la « fountain » de Marcel
Les post-diplômés des écoles des Beaux-Arts sont des sortes de petites mécaniques de pure conceptualité, décébrées et désensibilisées, porteuses hyper performatives de la parole du prophète Marcel Duchamp. Ils sont tous programmés pour interpeller, interroger, provoquer la réflexion en tous lieux, à partir de tout et de n’importe quoi… Des sortes de petites têtes chercheuses, genre têtards libérés comme ça, sans aucun contrôle, dans la nature, à la recherche de leur contenu disparu et du sens de leur vie. Petites mécaniques masturbatoires d’intellect dont les piles doivent sans cesse être rechargées avec l’argent public.
Le post-diplômé est dans un perpétuel état de questionnement eschatologique, onanistique et frénétique. Il «convoque», «interpelle», «interroge», «subvertit» tout ce qu’on peut imaginer: l’espace d’exposition, l’espace public, l’espace tout court, l’institution, l’histoire de l’art, la critique d’art, la peinture, les codes de la représentation, le ready made, la poêle à frire, le lavabo, la notion de déplacement, ce qui se passe entre visibilité et opacité, le pourquoi quelque chose plutôt que rien, la dimension métaphysique du cassoulet, le centre, la lisière, le plein, le vide, l’absence… Le rapport au temps qui passe, à l’espace, au cosmos, au langage et à la communication, à l’art sur l’art, au corps social, aux cors aux pieds, à l’urbanité et aux ploucs, au politique, au religieux, à l’architectural, à l’iconographie contemporaine, etc, etc….
Le post-diplômé est donc une sorte de kamikaze décérébré et programmé pour le sacrifice à la cause artistique d’État, elle-même liée structurellement à la cause de la grande spéculation financière mondiale. C’est un peu comme ces jeunes talibans, étudiants en théologie, sortant des écoles coraniques, parfaitement lobotomisés et analphabètes mais redoutablement armés pour défendre et promouvoir leur ignorance et leur vide cérébral.
Le post-diplômé ne sait pas dessiner ni peindre. Il bricole tout juste. Il est parfaitement inculte en histoire de l’art, hors celle qui concerne ses référents. Il est puissamment armé en arguments rhétoriques d’une extrême sophistication, qu’il peut répéter mécaniquement ; et qui lui permettent de justifier son engagement socio-esthétique, sa lutte contre le vilain bourgeois réactionnaire, sa volonté farouche de déconstruire les modèles, de dénoncer la ringardise, de faire exploser les conventions, les codes, les icônes, etc. ; et de fusiller sur le champ les mécréants qui osent douter de la pertinence de ces inepties.
C’est un vrai révolutionnaire terriblement subversif et hautement performatif. Radicalisé à fond, c’est une bombe conceptuelle capable de faire péter les icônes, comme les talibans les statues de Bouddha…Il est socialement terrifiant.
6 – L’expo la plus affligeante du mois
A l’ « Institut » d’Art Contemporain de Villeurbanne, il y a toutes sortes de menues choses éparpillées sur le sol : “le quotidien, à travers ses items, est décontextualisé, mis en abstraction et proposé au regard interrogatif, ébaubi et imaginatif des publics”…nous dit la maîtresse des lieux
Extraits du com de presse :
“Cet automne, l’IAC de Villeurbanne prête ses murs à Jason Dodge, pour la plus grande exposition personnelle qui lui a été, jusqu’à ce jour, consacrée en France. AvecBehind this machine everyone with a mind who cares can enter, l’artiste américain propose à tout un chacun de prendre part à l’essence même de l’œuvre, de se connecter à une expérience sensible et poétique.(…)nous nous connectons d’une manière ou d’une autre aux objets proposés par Jason Dodge. Nous avons tous des expériences avec les objets dans notre vie quotidienne ; pièces de monnaie, bouteilles d’eaux, litières pour chat, terre, paquets d’aliments divers…
L’artiste adopte une posture presque sociologique en questionnant les rapports de l’Homme à l’environnement immédiat de l’espace de l’exposition artificiel, qu’il a construit.... »
Pour plus d’images et d’info :
http://i-ac.eu/fr/expositions/24_in-situ/2016/363_JASON-DODGE
7 – Quand l’art dit contemporain se reconnait enfin comme un scandale en soi
Voici une vidéo de 9 fois 6mn, produite par Arte-creative, qui nous parle de la « scandalité » consubstantielle de l’art dit contemporain.
http://creative.arte.tv/fr/artscandale
J’y fais quelques interventions furtives, encapuchonnées et dans la pénombre. Je ne regrette pas ce que j’y ai dit.
Mais le plus intéressant se tient dans ce que disent les deux gros intervenants, qui sont les meilleurs – ou les pires – représentants de l’art dit contemporain comme scandale en soi.
Thierry Hermann en sa « Maison du Chaos »
Le premier est Thierry Hermann, acteur privé, mondialement connu pour sa « Maison du Chaos », catastrophe artistique majeure, gigantesque pathos, épouvante architecturale, qui attire des milliers de voyeurs tous les week – end, comme les cadavres et les tas d’immondices attirent les mouches nécrophages.
Thierry Raspail montre l’oeuvre réalisée par un patissier du coin,en annexe de l’expo Yoko Ono (Collection Musée d’Art Contemporain de Lyon)
Le deuxième est Thierry Raspail, acteur institutionnel, mondialement connu aussi pour sa catastrophique et scandaleuse Biennale d’art contemporain de Lyon, véritable Fukushima artistique, qui attire encore des milliers de morbidophiles et masochistes de l’art.
Un document intéressant donc, car on y trouve tous les éléments de langage de cette idéologie de plomb qui règne sur les réseaux de l’art dit contemporain, tous les arguments aussi ahurissants les uns que les autres, justifiant les caractère scandaleux de cet art, et en expliquant l’implacable logique interne… d’ordre médiatique bien sûr.
On y apprend que Anish Kapoor, qui avait fait recouvrir de feuilles d’or les graffitis tracés sur son « vagin de la reine » a vu , malgré cela, sa cote dégringoler sur le marché spéculatif du financial –art… Que Wim Delvoye commercialiste au prix fort les crottes produites par Cloaca, sa machine à merde…Etc.
Le noir Thierry Hermann nous explique doctement aussi, dans son bureau bunker souterrain d’Art Price, et flanqué de la tête de mort qu’il ne quitte jamais, que dans ces opérations de communication, fonctionnant sur le scandale, il y a les deux parties indissociables du couple action-réaction, avec sur l’endroit les pro-art contemporain, et sur l’envers les « réacs » de tous poils, comme vous et moi….Mais ça, on le savait déjà et l’on l’avait compris depuis longtemps, tellement c’est simplet comme explication.
8 – Un générateur automatique de glose artistiquement correcte à l’usage des sbires de l’art d’Etat
C’est un appareil que j’ai trouvé trainant sur internet, et sans auteur identifié.
Tu es commissaire d’exposition, critique d’art ? tu n’as pas le temps d’écrire la présentation des œuvres de l’artiste conceptuel que tu exposes et tu redoutes un peu de laisser ton stagiaire s’en charger ? Voici ce générateur automatique de discours.
9 – C’est la débâcle annoncée dans l’art dit contemporain
Allégorie de la grande débâcle de l’art bureaucratico- contemporain au Carré d’Art de Nîmes
Au dernier congrés du CIPAC, les « professionnels de l’art contemporain, officiel , international et subventionné se sentaient très mal. Ils n’avaient pas le moral, malgré l’affichage de leur volonté farouche d’en découdre avec la fachosphère et tous les réacs anti-contemporains : « le CIPAC est sur le pied de guerre! » titrait Télérama
Autre allégorie de l’écroulement de la bureaucratie fraco-mafieuse
au Dojo de Nice (annexe de la Villa Arson)
Ils pressentent la débâcle imminente, car c’est bien ce qu’expriment ces œuvres exposées au Carré d’Art de Nîmes et au Dojo, centre d’art contemporain de Nice, comme des quantités de travaux montrés actuellement dans la plupart des centres d’art institutionnels : aboutissement de quarante années de fonctionnement endogène et de reproduction consanguine ; écroulement total des repères, ultimes spasmes de l’appareil totalitaro-ubuesque avant collapsus définitif et mise à la déchèterie de l’histoire.
10 – Questionnante juxtaposition
Je place l’une au-dessous de l’autre les images de ces deux œuvres : la première (une œuvre du jeune radicalisé Eric Hattan à la galerie municipale BF15 à Lyon), contemporaine en diable comme on en trouve des milliers de semblables en FRAC et autres lieux institutionnels… et la deuxième, intemporelle, poétique, « non-contemporaine « en diable, de la peintre Rusudan Khizanishvili, que j’aime beaucoup.
A la BF15, l’artiste à entassé tout le matériel bureau dans les portes et autres orifices, contraignant les 7 employés au chômage technique…lourde responsabilité
La légèreté et la grâce de Rusudan
Voilà…On a ainsi l’allégorie de ce monde de l’art, fracturé, fracassé, bipolaire, schyzoide, totalement coupé en deux parties qui n’ont strictement rien de commun entre elles…deux pays, deux classes, deux catégories aux antipodes les unes des autres …deux artistes appartenant à des espèces humaines différentes.
Surgit donc de ce téléscopage une interrogation de fond sur le devenir de l’art, dont nos puissants critiques et/ou historiens de l’art français devraient se préoccuper…(nos sociologues aussi) s’ils avaient un tant soit peu de curiosité et d’exigence professionnelles et s’ils n’étaient pas à la solde des réseaux dominants…Interrogation sur le fait que c’est le premier qui est considéré comme « contemporain » et porteur d’avenir, alors que le second est décrété « passéiste »…interrogation sur le fait que c’est le premier qui bénéficie de l’attention et des largesses subventionnantes de la bureaucratie ministérielle, alors que le second est ignoré de cette même bureaucratie relayant ainsi la ploutocratie artistico-financière.
===============================
==================================
////// Les bonnes actions
1 – L’art à l’heure de la société du partage
L’heure est au partage. Covoiturage, Colocations, UberPool… La société se cherche des nouveaux modes de fonctionnement plus rationnels, plus écologiques, respectueux des ressources naturelles en les partageant.
L’art n’échappe pas à cette mode. Les artistes partagent les ateliers ou organisent des expositions de groupe depuis longtemps. De nouvelles initiatives ont surgi récemment :
Le photographe partagé, qui comme le boulanger de nos campagnes visite les ateliers avec son camping car pour proposer des prestations jusque dans les campagnes voir l’atelier mobile de prises de vues.
Le Club des ateliers d’artistes qui partage le lieu d’exposition entre plusieurs artistes, et mutualise également le transport, l’accrochage et évite à chaque artiste un déplacement et un hébergement individuel : voir le Club des Ateliers d’Artistes.
L’agent d’artiste partagé, qui propose ses services à une dizaine d’artistes pour réduire les coûts et créer des synergies. voir l’agent d’artiste partagé.
2 – Une peinture de Marie Morel
en hommage aux 400 femmes du passé ayant accompli de grandes choses mais qui ont été scandaleusement effacées de l’histoire de l’humanité
Les Femmes des siècles passés – Marie Morel – 2015 à 2017. 1535cm x 116cm en 5 panneaux. Panneau numéro 1 – 2015.
Voici le texte écrit par Marie Morel :

Les Femmes des siècles passés – Marie Morel – 2015 à 2017. 1535cm x 116cm en 5 panneaux. Panneau numéro 1 – 2015.
Les femmes des siècles passés, que sait-on d’elles ?
Je suis très choquée de voir que dans les siècles passés, 95 °/° des femmes ayant accompli de grandes choses dans leur vie ont été mises de côté, totalement effacées de l’histoire de l’humanité au profit des hommes.Les grandes découvertes, l’art, la philosophie, la littérature, la musique, les sciences,les mathématiques, etc. Tout ce que l’humanité a construit, inventé ou créé a historiquement été attribué aux hommes.
C’est faux ! Beaucoup de femmes ont lutté pour exister et accomplir des choses considérables. Elles sont d’autant plus exceptionnelles et méritantes qu’elles devaient se battre pour avoir accès à l’éducation et au savoir uniquement réservés au genre masculin. Tout leur était interdit, pourtant, ces femmes d’un immense talent ont mené leur propre combat pour accéder à la culture, au savoir, à l’art…
Au IVe siècle avant J.-C., le philosophe Aristote déclarait le principe de l’infériorité des femmes par nature. Il aura fallu 2400 ans pour que l’égalité des hommes et des femmes soit enfin reconnue. 2400 ans pendant lesquels des femmes ont lutté pour se réaliser en contournant autant que possible les difficultés qu’elles rencontraient. Malgré tout, au fil des siècles, leurs oeuvres ont été scandaleusement mises de côté au profit de celles des hommes. Pourtant, les traces de ce qu’elles ont réalisé, que ce soit dans les domaines artistique ou scientifique existent, et mériteraient sans aucun doute un sursaut de reconnaissance, alors pourquoi n’en parle-t-on jamais et continue t-on à ne citer que les hommes ? Il est grand temps que l’histoire de l’humanité accueille enfin les femmes, à égalité avec les hommes, dans notre mémoire.
Quelques faits :
– Autrefois, les femmes devaient être invisibles ; chez les Grecs, leur parole publique était indécente.
– Premier épitre de Saint Paul à Timothée : “ Je ne permets pas à la femme d’enseigner,ni de prendre autorité sur l’homme ; elle doit demeurer dans le silence ”.
– Les Sorcières : cent mille femmes accusées de sorcellerie ont été arrêtées et brûlées aux XVe et XVIe siècles, car elles avaient un savoir et une manière de vivre trop libres.
– Les hommes sont des individus, des personnes, ils ont des noms qu’ils transmettent,les femmes n’ont pas de noms propres, seulement un prénom et elles portent le nom de leur père, puis de leur mari.
– Quand vous regardez les noms des rues dans les villes, il n’y a pratiquement aucun nom de femmes et, bien sûr, encore moins pour les avenues et les boulevards.
– Les femmes d’exception sont invisibles, seulement 4 au Panthéon, rares dans les livres d’histoire et les mémoires.
– Les femmes célèbres sont peu présentes dans les manuels scolaires, et l’Histoire n’a pas voulu retenir leurs noms. Une étude menée en 2013 sur les manuels de français n’était guère encourageante : 3,7 % de femmes auteures et 6,7 % d’artistes et elles sont très peu citées par rapport à leurs homologues masculins (96,3 % et 93,3 %). Le plus frappant est le très faible nombre de femmes philosophes : 0,7 %. À en croire nos manuels scolaires aujourd’hui, nous sommes une société dans laquelle plus de 90 % des citoyens et des citoyennes seraient des hommes. Une société dans laquelle les grandes découvertes, la science, l’art, la philosophie, les mathématiques seraient des domaines réservés aux garçons. Une société dans laquelle nous apprenons que toute l’histoire de l’humanité a été réalisée par des hommes !
– L’instruction était un marchepied vers la liberté, c’est aussi pour cela qu’elle était refusée aux femmes. Les hommes voulaient garder le pouvoir et leur interdisaient tout.
– Les femmes se sont aussi dévalorisées elles-mêmes : la société estimant qu’elles n’avaient pas d’intérêt hormis dans le cadre des productions maternelles et domestiques, beaucoup d’entre elles culpabilisaient quand elles avaient un savoir.
Ainsi cet Extrait du livre de Marie Meurdrac, chimiste Française, en 1666 :
“ Quand j’ai commencé ce petit traité, ça a été pour ma seule satisfaction, et pour ne pas perdre la mémoire des connaissances que je me suis acquises par un long travail, et par diverses recherches plusieurs fois réitérées. J’ai été tentée de le publier ; mais si j’avais des raisons de le mettre en lumière, j’en avais pour le tenir caché ; je m’objectais à moi-même que ce n’était pas la profession d’une femme d’enseigner, qu’elle se doit de demeurer dans le silence, écouter et apprendre sans témoigner qu’elle sait ; qu’il est audessus d’elle de donner un ouvrage au public, et que cette réputation n’est pas d’ordinaire avantageuse, puisque les hommes méprisent et blâment toujours les productions qui partent de l’esprit d’une femme. Je me flattais d’un autre côté que je ne suis pas la première qui ai mis quelque chose sous la presse ; que les esprits n’ont point de sexe, et que si ceux des femmes étaient cultivés comme ceux des hommes, et que l’on employât autant de tempset de dépenses à les instruire, ils pourraient les égaler. ”
Certaines femmes, malgré tout, ont fait preuve d’une volonté exceptionnelle pour apprendre, créer et faire progresser l’humanité. Dans les siècles passés, trois lieux ont été propices à la culture pour les femmes : les couvents, les salons et certaines familles. Dans les couvents on lisait, on étudiait, on composait, on apprenait. Dans les salons où se rendaient les femmes, elles avaient accès à la littérature. Dans certaines familles aisées et ouvertes d’esprit, les femmes pouvaient apprendre auprès de leurs parents. Parfois aussi, les femmes se déguisaient en hommes pour suivre à l’extérieur des enseignements, se cultiver et réaliser leurs oeuvres.
Ces femmes ont laissé une trace de leur génie. Pourtant, malgré les preuves de leurs vies et de leurs oeuvres, elles restent encore méconnues. Pour la plupart, encore et toujours effacées de l’histoire de l’humanité. Tant de vies englouties dans le néant, tant de femmes hors du temps, hors de l’histoire du monde.
Pourtant, elles ont exercé une influence majeure sur leur époque, à l’égal des hommes,mais jamais elles n’ont été reconnues et elles sont toujours reléguées aux oubliettes. Chaque oubli est une honte ! Est-ce de la mauvaise foi ou du déni ?
L’ampleur de ce génocide culturel m’a poussée à témoigner et à réparer. J’ai peint 400 portraits réunis sur une seule peinture de 15 mètres de long (en cinq panneaux). Cette grande peinture, je l’ai réalisée pour sortir les femmes du silence, de l’oubli dans lequel elles ont été plongées depuis tant de siècles.
Pour faire ma peinture, j’ai décidé de mener ma propre recherche et je suis allée de découverte en découverte, stupéfaite de ce que j’apprenais petit à petit sur ces femmes. J’ai été sidérée devant leur vigueur. Jamais je n’aurais imaginé découvrir autant de traces d’oeuvres magnifiques et pourtant totalement méconnues.
Je n’ai pas fait un tableau imaginaire : chacune des femmes qui y figure a bel et bien existé. Ce fut donc un énorme travail de recherche historique, parfois difficile, car leur présence est souvent cachée ou gommée, leurs traces effacées, leurs archives détruites. En plus, en cas de mixité, on utilise toujours le masculin.
Mon choix s’est porté sur les femmes qui ont réalisé quelque chose dans le monde scientifique, artistique, philosophique, littéraire ou qui, par leur démarche, ont marqué le monde dans les siècles passés.
Je déteste les discriminations, d’où cette recherche pour comprendre pourquoi etcomment celle qui concerne ces femmes exceptionnelles a pu durer ainsi depuis des siècles.

Mais je veux surtout, à ma manière, avec ma peinture, rendre hommage à toutes ces femmes oubliées et les remettre à leur place dans nos mémoires.
Plus d’infos et d’images :
http://mariemorel.net/les-femmes-des-siecles-passes/xy5nht1kq9iwmz5uadtdrik8m4mrah
3 – Le petit musée de Pierre Martelanche
A Saint Romain La Motte, près de Roanne, une association se bat pour faire vivre l’œuvre de Pierre Martelanche, le vigneron artiste et humaniste.
Voici les liens vers cette belle action/
https://martelanche.files.wordpress.com/2014/12/le-pays-pierre-martelanche1.pdf
https://martelanche.wordpress.com/
4 – Vive le circuit court ! À bas l’international !
Quand on dit « contemporain » en art, cela veut dire international. L’art dit contemporain est forcément international. Le schtroumpf sortant des écoles de Beaux-arts a vocation d’émerger sur la scène artistique internationale et non pas régionale. Ses textes sont rédigés en anglais , langue internationale et non en français , idiome national peu prestigieux … encore moins en patois poitevin ou breton…
Si le local, le régional , le « du terroir », sont des qualificatifs vertueux et valorisants pour des produits tels que le vin, la gastronomie, la viande , les légumes, les fromages, etc. , c’est tout le contraire pour les produits artistiques…C’est comme ça…en art on n’aime pas les circuits courts…on méprise le « près de chez soi » qui fait ringard, c’est populiste, c’est pétainiste, c’est nauséabond, etc.
Il se développe pourtant en France des milliers de circuits courts pour l’art, d’innombrables et courageux marchés de proximité, pour résister à l’envahissement de l’idéologie et des produits agréés « qualité internationale », et promus par le dispositif institutionnel subventionné.
Voici ces « Ateliers révélés » dans les monts du Beaujolais, comme exemple de ces circuits courts, avec des « producteurs locaux »….On y trouve aussi des perles rares.
=======================================================
Ma collection d’images des 1629 artistes que j’aime (liste non close)
(Je dois pouvoir envoyer gratuit à ceux qui m’en font la demande par mail à nicole.esterolle@yahoo.fr, par wetransfer, le fichier d’environ 300 mo où figurent les 1629 images d’oeuvres assorties des noms des artistes.)
Abderrahim Iqbi – Abraham haddad – ACM Francis Marié – Adams Lisa – Adams Richard – adèle Bessy – aditi Lago- Adolf Wolfi – Adolph von – Adonna Khare Artist – Agathe pitie – Aggie Zed – agnes Baillon – Agostino Arrivabene – Aguilera Tamayo – Ahmad hajeri – Aida Muluneh – akiko toriumi – al johnson – alain alquier- alain Beauvois – Alain Bourbonnais – Alain Durand – Alain Fornells – Alain Gegout – Alain Grosjat – alain kleinmann – alain Lacoste – Alain signori – Alain staehlin – Alan Davie – alaun jury – alaye Kene Atô – Albane Simon – albert Formacolor Ettori – Albert Marquet – Albertini Luiz Carlos – aldo Sergio – Alekos Fassianos Alessandro Siciol – alex colville – Alex Coroll – Alex Fisher – alex gross – alex kanevsky- Alex Prager – Alex Roulette – Alex-Gross- alexander Janssen – alexander Milar – Alexander Tinei – Alexandra Duprez – Alexandra Dvornikova – Alexandre Pavlovitch Lobanov – Alexandre Woelffel.jpg Alexandreev – Alexandro Pozzo di Borgo – Alexei Yelizavetskiy – alexio Tjoyas – alexis gorodine – Alfred Courmes – Alfred Kubin – alison silva – Aloïse Corbaz – alun Jury – Amalia Fernandez de cordoba – Amélie Mélo – Amiel Philippe – amrut Patel – ana dragan – Anais Authelain – André bauchant – andré pierre Erzulie – André robillard – Andreas Franke – andrew Hern – Andrew Wyeth – Andrey Andrey – Andrey Remnev – Andy Dixon – Andy Variole – Angela Buron – Angélique Danielle Bègue – anguera – Anita Arbidane – Anja Millen – anna baranek – anna sidorowicz – anna Van Bohemen – anne brerot- Anne Grgich – Anne Jebelly- anne mandorla – Anne Patay – anne-sophie Gilloen – Annie Gabrielle Mallet – annie gabrielle mallet – annie kurkdjian – anselm kieffer – Anselme Boix-Vives – Anthoni Pontius – antoine Correia – antoine Leperlier – antoine rigal – Antoine Vollon – Anton François – antonello Silverini- Antonio Muñoz von Furstenberg – Antonio Saura.jpg antonio segui – antonio st sylvestre – antonis Kalantzis – ariel – aris moore – aristide caillaud – armand avril – Armin Ciesielski, Peter Brakel and Walter Willer – Arnold Mariashin – Aron Wiesenfield – aron Wiesenfield – artisanat sénégal- artur-heras – Assadour – Astolfo Zingaro – Atila – attila szucs – aude de kerros – Audrew Whitehead – august Nattener – august Walla – Auguste Forestier – augustin lesage – Augustin Pena – Aurelie-Mantillet – Avigdor Arikha – axel Pahlavi – Ayako David Kawauchi- Badaire Jean-Gilles – Badia – Ballitran – Balthus – bart heijlen – Bault- baxter – baxter glenn – beatrice Bröder – beatrice dupuy salle – bellut – ben ami Koller – Ben Bella Mahjoub – Ben Slama Mohamed – Ben smith – beniti cornelis – Benoit-Huot – Bernard thomas roudex – bernard dumaine- bernard lenen – Bernard Pelligand – Bernard Picard – bernard pras – bernard Pruvost – Bernt Webler – berrymauduit – bertil Hansson – bertrand bataille – bertrand thomassin – Beryl Cook – Beth Conklin – Bille Gekas – Björn Griesbach – Blaimont frederic – Blanchard – blatman – Bob Dob – Bob Robinson – Bom K.studio – bordalo segundo – Boriss Borisovitch – bouhours – boutié raphaelle – brad holland -. Brad Kunkle – Braldt Braldts – brand peters – Brandi Milne – Brann Renaud – Brassai – Brecht Vandenbrou- Brenda Goodman – brendan danielson – bret Mcdaniel – brian despain – Brigitte Derbigny – brigitte Terziev – Brooks Shaden- brunet guy – Bruno Mallard- Bruno Pontiroli – Bruno Schmeltz – Bruno Vigoroso – burles michèle – By Second – C.J.Pyle- C.SCHLOE – calum Fraser – calvin Black – camille bombois – Camille d’Havé – camille henrot- Camille Vandenberge – camille Virot – Camille-Fischer- Campbell David – candice angelini – Candice Angelini- captain cavern – Carbajal Lydie – Carel Willinck – carla bedini – carlo brache – Carlos Alvarez Cabrero – Carlos San Millán – carlos tardes – carlotta – carme selma – carmen calvo – Carmen Selma – carole bertin – Caroline Dahyot – caroline Demangel – caroline Secq – carolo – Carry Ann Baade – casey weldon – Caspar Walter Rauh – catherine Alexandre – Catherine chauloux – catherine Lopez-Curval – catherine sehers – catherine Ursin – cathy Rose – catrin Weltz Stein – Cécile Duchê Malissin – cecile perra – cédric Georgel – cedric Peyranernay – Céline BRUN-PICARD – celine guichard – cendrine Rovini – chamizo – chantal Petit – chantal Roux – chardin – Charles Benefiel – Charles Giaume – Charles Semser – Charlotte Zander – Charly D’almeida – chasse pot – che schaffer – chen Zen – cheri cherin – Cherif et Geza – chico da silva – chicorro – Chie Yoshii – Chris Antermann – chris Bennett – Chris Berens – Chris Duren – Chris Hammerlein ; chris hipkiss – Chris Leb ; chris mars. – Christer Karlstad – Christian Champin – Christian Coigny – Christian Kervoalen – Christian Northeast – Christian Rex van Minnen – christian Schloe – Christian Vassort- christian Von Sidow – christian Zeimert – Christiania – Christine Célarier – christine fabre – Christine Madies – Christine nicaise – christine Sefolosha – christine trouillet – Christine Viennet – Christoffer Eliott – christoforou john – Christophe Blanc – Christophe Kaiser – Christophe Le Roux – christophe mirales – christophe Souques – cinou Delcuvelerie – Ciou – Claire Finotti – claire Morel – Claire pardington – Claude Bolduc- Claude Fromenty – claude guénard – claude guichard – claude lagoutte – claude lieber- claude Monet – claude verlinde – claudia Brutus – claudine goux- claudius Cap Blanc (l’Affabuloscope)- clementine de chabaneix – Clive Manuel – clovis trouille – Clyde Jones – coco fronsac – Cole morgan- colette Deyme – Colette Fizanne – colette-calascione – Consuelo Amezcua – Cooper Vanessa – corentin Grossmann – corinne Borgnet – Corinne geertsen – corrine Julien – cortay Costa Magarakis – couffignal Guillaume – Couronne perlée yoruba du Nigeria – cremonini – critina Galeote – cromer JJbowlcamp – crumb – Curry Jonathan – CW Stein copie – Cy-Twombly – Cyprien Togoudagpa –
Da Siva Francisco – DADO – damian horia – Damian Michaels – DAMIEN CADIO Netlon- damien deroubaix – Damiron hortense – Dan Barichasse – Dan Casado – Dan Voinea – Dana Schutz – daniel authouart – Daniel Barkley – Daniel Erban – daniel Flammer – Daniel Horowitz – Daniel Merriam – Daniel Ochoa – Daniel Otero Torres – Daniel-Livartowski – Daniele Franzella – danielle Jacqui – danielle le Bricquir – Danko Veza – Danny Gretscher – Daphné Chevallereau – Daphné Corregan – Daredo art – dario caterina – Daron Mouradian – dave cooper – David Cheifeitz – david choquette – David Deweert – david Giat – david Guiome – david Ho – david Hokney – david Kemp – David Lynch – David M. Bowers – david mac grand – David Pearce – David Prudhomme – David Stoupakis – Davor Vrankic – De Verdal Louis – De Villiers – deal jacques – Deborah G.Rogers – Deborah Poington – Dee Nickerson – delphine cadoré – delphine deluppe – delphine Vaute – Denis Chernov – Denis Corrigan – Denis Laget – denis lopatine – denis montfleur – denis Orhant – denis rivière – derice A. Madoux – devreux patrick – Diaz Ronda – Didier Deneve – Didier Estival – didier gianella – didier Hamey – DidierEstival – Dimma Poulsen – dino-valls – djess Erdeven – Dmitij Ikonicov – domenico Zindato – Dominic Rouse – Dominique Bajard – dominique eustase – dominique Fortin – dominique fournier – Donatella cripa – Dorchin – Dragan Bibin – Dromsjel – Duane Michals – Dugos Sonny – Duncan Mosley – Duprillot hubert – durdica Lavault –
Ed Paschke – eddy stevens – Edgar Martins – edgar maxence – Edgar Nacache – Edgardo Carmona Vergara – Eduard Wiiralt – Eduardo zamora – Eduardo-Mejorada-Invierno – edward Hopper.jpg edwige blanchatte – egon schiele – Eliane Larus – EliasKafouros- elisabeth Blind – Elisavet Tamouridou – elizabeth gore – ellen jewett – Ellis Lewin – Els Cools – Emile morel – Emile Ratier – emilio Renart – Emilio Trad – Emmanuel Brossier – Emmanuel Barcilon – Emmanuel Michel – Emmanuel Taiwo Jegede – emmanuelle Favard – enjoy Angel – enrico robusti – Ensor – erdeven Djess – Eric Bourguignon – Eric Demellis -.jpg eric meyer – eric roux fontaine – Eric Scott – eric vigier – Erik Demazières – Erik Heyninck – Erik Mark Sandberg – erik parker – Erik Thor Sandberg – erika Meriaux – Erina Matsui – Erna Kd – Erwan Keruzoré – Erwin Olaf – Esao Andrews – Espen Erichsen – Estala Torres- Estelle Lagarde – Esti Levy – Etienne-Gros- Eudes Menichetti – eugene buland – evaristo – Evelyn Bencicova – evelyne gerbaud – evelyne postic – Ewan McDougall –
F.Scott Hess – fabian Risso – Fabien Boitard – Fabrice Lavollay – Fadia Hadad – fanny Ferre – fassianos – Fatima Ronquillo – Favre Sophie – Fayon Christine – félix Barc Sniper – Félix labisse – Felix Nussbaum – Fernand Michel – fernand teyssier – fernandez Ortega – fernando Barata – fernando Botero – Fernando Gómez Balbontín – fero liptak- Festor – fiamma Rossi – filtythebear – Finotti Claire – Florence Dusuyer- florence vasseur – Florent-CHOPIN5 – florian Belleil – Francesco Garieri – francesco sambo – Francine pigeon – francis Marshall – Francis-Olivier Brunet – Francisco de Pájaro ; Francisco Pradilla Ortiz – Franck Duminil ; Franck Lundangi ; Franck Miller – franck Omer – franck saissi – Franck Wohlfahrt. – Francois Bruetschy – Francois burland – francois Calvat – François Dilasser – François Duboc – François dupuis – françois Glineur – francois houtin – Francois jauvion – francois legoubin – François Malingrëy – François Pirro – Françoise bailleul – françoise Cuxac – françoise gourgeon – Françoise Joudrier – françoise Maillet – Françoise Missilier – Françoise pontanier – Frank Cadogan Cowper – Franta – Fred Deux – frédéric Amblard – Frédéric Babon – frédéric Léglise – frederic Loutz – frederique jacquemin – Fredikson – Freya Jobbins – frida khalo – Friedrich Schröder-Sonnenstern – Frieke Janssens.jpg fusaro – Gabriel Cornelius von Max – gabriel Grun – Gabriel Pacheco – Gabriela Morawetz – gael davrinche – gary Dorsey – Gary Komarin – gaston chaissac – gato chimney – Gavin Kenyon-Blus – gavras Quintero – Gediminas Pranckevicius – Geer van Velde – Gélise – geneviève Asse – geoffrey farmer – Geoffrey Gersten – Geoffrey Gorman – Geoffrey Wynne – George Condo – Georges Bellut- Georges Bru – Georges Lafayette – georges Mazilu – gérard Barthélémy; gérard Cambon – gérard colas – gérard crepel – gerard Eppelé – Gerard Gasiorowski – gérard Larguier – Gérard Lattier – Gérard Mas – gerardo Bozza – ghenie ardian – Ghyslaine et Sylvain Staelens – giai_miniet.jpg Gianpaolo Sabbadini – gil bruno baud – gilbert garcin – Gilbert K- gilbert legrand – Gilbert Pastor gilbert peyre – Gille Olry – Gilles Aillaud – Gilles Altieri – gilles ghez – gilles Lizanet – Gilles manero – Gilles Rieu – gillescenazandotti – Gino Rubert – Giorda – Giorgio Silvestrini – Giorgos Rorris – giovane Sicioldr – Glaparse.jpg Glexis Novoa – gong lilong – Gong Yuan – gorgo – Grau Garriga – Grayson Castro – Grayson Perry – Grégoire michonze – gregory Jacobsen – grigoriev – Gruss Sabrina – guillaume couffignal – guillaume Brabant – guillaume bresson – Guillaume Couffignal – guislaine Thomas – gunter neupel – Gursel Balicki – Gustav Mesmer – gustavo Ortyz – guy brunet – Guy ferrer – Guy lafargue – Guy Toubon – Gwen Murphy –
hamid rashidian – Hamilton Nelson – hannah Yata- Hannah-Hoch – hans bellmer- Hans Hoffmann – Hans Jorgensen – Hayasaki – heather Nevay – hector Hyppolite – hector Toro – hedi Zuber – heidi Rosin – Heiko Muller – Heinrich Eder – Helena Hauss – hélène blondin – helene Duclos – hélène Gauthier – Helene Schjerfbeck – Helmut Findei – Henri Rousseau – henry Darget – Henry Ughetto – hernan bas – Herta Lebk – hervé Ringer – Holmer Green – Hsin-Yao Tseng – huang Liyan – Hubert duprillot – hugh Weiss – Hugues Absil – Huguette machado-rico – humberto Castro – Hundertwasser – Hung Tung – hung tung copie – Hurlue Berlue – Huston Ripley – Huub Niessen – Ian Hill – Ian McQue – Ibrahim Mahama – ignacio itturia – Igor Maykov – igor Morski – Igor Piwowarczyk – Igor Samsonov – igor simonov – Igor Skaletsky – igor tishin. – Ilídio Candja Candja – ilya zomb – Imam Sucahyo – Imants Vecozols – Inge Prader – ingenieur Vancy – Inigo Navarro Davila. – irma de witte- isaac Cordal – Isaac Levitan- isabelle Dalle – isabelle durand – isabelle Jarousse – Issiakhem-tableau – Istvan Nyary – Ivan Dobroruka – Ivan Generalic – Ivan Sigg – Izabella Ortiz –
J J Cromer – J.T.Winick – jaber – Jacek Hazuka – jacek Jerka – Jacek Pałucha – Jack Spencer – jack Vanarsky – jacky Lurton – Jacqueline Benoit – jacqueline Matteoda- Jacques Flechemuller – jacques gatti – Jacques Kedochim – Jacques prévert – Jacques Thomann – Jacques Trovic – jacques Truphémus – Jaime Fernandez – Jamea Richmond Edwards – james coignard – james Kuppy – James Mortimer – James Proudfoot – jamie Baldridge – Jamie Wyeth – Jan Bacur ; Jan de maesschalck – Jan Esman – Jan Saudek – Jan Šplíchal – Jana Brike – jane Harris – jane long – janet Sobel – Jannick Deslauriers – Jarmo Makila – Jaroslaw Kukowski – Jaroslaw Miklasiewicz – Jason Bard Yarmosky – jean bedez – Jean Beraud – jean Billon – jean Boccacino- jean branciard – jean christophe fischer – Jean Christophe Humbert – jean christophe philippi – Jean Claude Silbermann – Jean clerte – Jean Dubuffet – Jean Fabian – Jean fontaine – jean michel Chesné – Jean Pierre Arboleda- jean pierre bourquin – jean pierre ruel – jean Tirilly – jean-christophe Clair – Jean-Daniel Bouvard – jean-louis bessede – Jean-Louis Pipet – jean-luc Guérin – jean-Marc Paubel – Jean-Michel Chesné – Jean-Philippe Rauzet – jean-Pierre Nadau – jean-pierre schneider – Jean-Pierre Ugarte – Jean-Pierre Velly.jpg Jean-Raymond Meunier – jean-rustin – Jeancy Nsumbu – jennybird alcantara – Jenola – jeremy Enecio – jeremy Miranda – jérome Bouscarat – jerome delepine – Jérôme Minard – jérome tisserand – Jerzy Duda-Gracz – Jerzy Ruszczynski – jesse Reno – Jessica Rimondi – Jill Lewis – jim delarge – Jim Kutch skull – jim Sanders – Jindřich Štyrský – Jiro Biran – Jittagarn Kaewtinkoy – jj Cromer – jo Quatrevingtdixneuf – Jocelyn Besson-Girard – joe coffey – Joe Coleman – joe Downing – Joel Bast – joel Gorlier – joel negri – joel Peter witkin – joel Rea – joelle Martin – Johann Jungblut – Johannes Grützke – Johfra Bosschart – John Dykstra – john franklin koenig – John Heartfield – John Rogers Cox – John Vochatzer – John-John-Jesse – Johnson Weree – Jolene Lai – Jon Enigma Jaylo – Jon Redmond – jonas burgert – Jonathan Bergeron – Jonathan Viner – Jordan Elisabeth – jorge carillo – Jorge Santos – jose ciuha – Jose gamarra – José Hernandez – Jose Lopez Wallace – Jose Luis Lopez Galvan – joseba Elorza – Joseba Eskubi – Josef Ciesla – Josef Crepin – josef karom – Josef Kurachek – Josef Sage – Joselito Sabogal – josep Basqué – Joseph sanfourche – josette rispa -l juan carlos gomez – Juan Gatt- juan Gatti – Juan Mazrtinez Bengoechea – jude hill.jpg Jules Lefranc – Jules-Élie Delaunay – Julia Lilliard – Julia Williamson – Julie Lorinet – Julien Allègre – julien colombier – Julien de cacablanca – julien des Monstiers – Julien Legars – Julien Pacaud – julien spianti – julien wolf – Julieth MarsToussaint – juliette Zanon – julio Labra – Julio Pomar – Julius Leblanc Stewart – Justin Plunkett –
Ka Ti – Kado Ueda – Kaja Renkas- Kaleicube et cie – Kali Deniss – Kamil Vojnar – Kaori Ogawa – kaouther bahri dargouth – Karel Apel – Karine rougier- Karl Wirsum – Karoliny Matyjaszkowicz – Kasia Gawron – Kasia Zaro – Katarina Ziemke – Katarzyna Słowiańska-Kucz – Kate Fichard.jpg kate lyddon please – Kathie Olivas – Kathy G. Kennedy – Katuchevski Marcel – Kazuhiro Hori- kej – Kelsey Niziolek – kenne gregoire – kent william – Kevin Blythe Sampson – kevin hendley – kevin sampson – Kevin Simón – Kevin Titzer – Kezzyn Waits – Kina crow – Kinki Texas – Kirsty Elson – Kirsty Warman – klara kristalova – klaus vogelgesang – klim novosseltsev – Klos Petra – Kojiro Ankan Takakuwa – Konstantin Bratishko – kowch – kris Kuksi – kristina Pirkovic- Ksenija Hrnjak – Kugach Yuri Petrovich – kurt Haas – Kyung Bouhours- Laetitia Miéral – Laimonas Šmergelis – Laïna Hadengue – Lance Letscher – larry grimm – lars Elling – laura vidra – Laure Carré – Laurence Bonnet – Laurence Cappelleto – laurence innocenti – laurence Malval- Laurent chehere – laurent chehere- Laurent Millet – laurie Lipton – Laurina Paperina – le rêve du scaphandrier- Ledoeufre – Lee Chen Dao – Lee Harvey Roswell – Lennin Vasquez – Leonardo Drew- leonid Solomatkin – Leonor Fini – Leonora Carrington – leopold Rabus – leopold rabus- Leopold Segueda – leslie ditto – levalet mino – levent isik – LI Ji – liam Barr – Lili Kos – Lily Mazurkevich – Lindner – Lino Sartori- lionel Sabate – Lionel Sourisseau – Lisa Renner – Lisa Yuskavage – Liseran – Liu Baojun – Liu Xiaodong – Liz Huston – Ljubo Ivancic – Ljubomir Minlinkov – Loic Lucas – Lola B.Deswarte- Loopydave – lori field – lou Ros – louis blanc – Louis Chabaud – Louis Nallard – louis pons – louis sadkind – louis serror – Louis tresseras – Louis Vivin – louise giamari – louise richardson – louise robinson – louvat – Lubos Piny – Luc Tuymans – Luca Pignatelli – Lucas Weinachter – lucebert – Lucian Freud – lucie Ludwiczack – Ludwica Ogorzelec – lui liu – Luigi Serafini – Luminais – Luna A – lya Medvedev Painter – Lydie Arickx – Lyle Carbajal – Lynn Skordal – Lysane Potvin –
Hutter – M’hamed issiakhem – Macha Volodina Winterstein – Madalina Dina – madu basu – Maggie Taylor – magmeg – Maher Al Baroudi – mahjoub ben bella – maison de mariette – maki Horanai – maleonn – Małgorzata Lazarek- manalo mickael vincent – manege petit pierre – manolo valdes – Mansoureh Hosseini – Manuel López Villaseñor – manuel mendive – manuel nery – Manuel-Ocampo – Mao Yan – marat gelman – marc -Janssens – marc brunier mestas- Marc Burckhard – marc Dubord – Marc jallard – Marc Janssens – Marc Lamy- marc Perez – marc petit – Marc Touret – Marcel Delteil – Marcel Roux – Marcela Barcelo – marceline Duchamp – marcos carrasquer – Margarita G. Alonso – Margot Margot – marguerite noirel – Maria Primachenko – Maria Svarbova – Marianne Quinzin – marie anita Gaubex – Marie Boralevi – marie Haffreingue – Marie Javouhet – Marie Lucie Moreau – marie morel – marie pierre Brunel – marie pierre fontaine- Marie Prett – marie rose lortet – marie Sallantin – Marie Vidon – marie-christine jaladon – Marie-Christine-Pamombit – marie-france chevalier.jpg Marie-Jeanne Faravel – mariette – Marilyn Cavin – marina Bitter – Marina Bulgarini – Marinela Murariu – mario murua – mario Testino – marion oster – Marion Peck – marion sellenet – marion tivital – Marion-Peck – marisol escobar – Marius van Dokkum – marjolaine Chomel – Marjolijn de Groot – mark ryden – Marko Velk – Marta Johan Milossis – Martin Assig – Martin Marcisovsky – Martin Suzanna – Martin Wittfoot – Martina Hoogland Ivanow – Martine Birobent – Martine Bligny – martine chantereau – martine joatton – Martine Missemer – Martine Rives – Mary Bailey – Mary Reid Kelley – Maryan – Maryse lebastard – maryvonne Boudier – mathieu Boisadan – mathieu Weemaels – Matt Furie – Matthew Barney – Matthew Saba – Maude Mauris – Maurice de Vlaminck – Maurice Fanciello – maurice Gontard – maurice sage – Max Ernst – max liebermann – max neumann – max schoendorff – Maya Ruznic – Medard Jean – Meek gichugu – Mehrdad Rashidi- Mélissa Streicher – Méné – Merab Abramishvili – mia makila – Michael -Borremans – Michael Hudock – Michael McGillis – Michael Sowa – Michal Karcz – michel anasse- michel blum – Michel Boetsch – michel carlin – Michel Gouery – michel Graff – Michel Henricot – Michel Mazet – Michel Naze – Michel Quarez – Michel Thery – michel Tyszblat – Michel tyzsblat – Michel Wohlfahrt – michele destarac – michèle Izanrdo – mickael Bethe-selassié – miguel Amate – Miguel Ángel Huerta Zuñiga – Miguel Ángel Huerta Zuñiga2.jpg Mihal Dascalu – Miina Akkijyrkka – Mikael Tunk – Mike Mackeldey- Mike Wilks – Mike Worall – Mikiko Kumazawa – milo dias – Milos sobaic – Milton Avery – Miriam Mac Clay – mirka lugosi – Miro – Miroko machiko – mister finch – mnwa Hekpacob – Mocas – Modestas Malinauskas – mohamed ben slama – Mohammad Baghsangani – moisefinale – monchatre – monif ajaj- Monikakos Muñoz Santander- monique borriase.jpg monique le Chapelain – Monique Vigneaux- Monsu Desiderio – Moran – Moreno Pincas – morgan Brig – Morteza Zahedi- Mose Tolliver – Moss artiste – Mostafa Ben malek- Mothmeister – Mratinkovic – Mu Pan – muriel Moreau – Myriam Mechita –
Nacho Yague – Nadia Benbouta – Nadine Bourgne – Nalani Malani – Natacha Belova – nathalie deshairs – nathalie gauglin – nathalie Goubet – nathalie Guet Desh – nathalie Tacheau – nathan Chantob – Nathan Oliveira – Nathan Ota – natsha Krenbol – Nedjar – neil moore – Nek Chand – nek-chand- Nelly Monnier – nelson diaz lopez – neo Rauch – Nick Alm – Nick Blinko – nick Cave – nick Traedwell – Nicola Pucci – Nicolai Denisov – nicolas canu – nicolas cluzel – Nicolas de Stael – Nicolas Monjo – Nicolas Pincemin – nicolas samori – nicole Pfund – Nicoletta Ceccoli – Nicollet JM – Nidhal Chameckh – Nikifor ; Nikos Moschos – Niky de Saint Phalle – nili pincas. – nina bang larsen – Noel Godin dit entarteur Noelle Roudine – norbert Kox – Norbert Schwontowski – Noviada Angkasapura- Nunzio Paci – Nussbaum Felix – oakoak – Ochoa daniel – oda jaune copie – odd Nerdrum – Odile de Frayssinet – odile mandrette – Ody Saban – Ohne Titel – olaf hajek – Ole Fick. – Oleg Denysenko – olexa mann – oliver de sagazan – Olivier Aubry – Olivier Blankart – olivier o olivier – olivier-masmonteil – Omar Ba – Omkili – Ono Gaf – Onur Gulfidian – Ophélie Talmar Junior – orane Arramond – ortiz izabella – oscar Varona – otto Dix – P.Y. Bohm – Panski – paolo ventura – pardou jean-claude – Parick Jannin – pascal Vochelet – Pascal Audin – pascal Bordaries – pascal Kehl- pascal Laloy – Pascal Marcel – pascal Tirmant – pascal verbena – pascal vinardel – Pascala Allamand Levy – Pashk Pervathi – pat andrea – patrice cadiou – Patricia Berquin – Patricia broothaers – Patrick Chambon – Patrick Chapelière – patrick Gonzalez – patrick Loste – Patrick McGrath Muñiz – patrick Paufert – Paul Amar – Paul Delvaux – paul Duchein – Paul Fenniak – paul Herail – Paul Klee – Paul Luggins – paul Mc Caroll – paul neberra- Paul Rumsey – Paul Toupet – Paul Toupet- Paul Walkers – paul wonner- Paula Modersohn becker – paula rego- pauline Bastard – pavel filonov – Pavel Kaplun – Peer Martensen – peintre forget- Pennone – Pepe Donate – Per Andressen – Perahim – Pere Llobera – Perra Cécile – Pesset Jano. – peter ferguson – Peter Harskamp – Peter Kemp – Peter Saul – Peter van Poppel – Peter Zokosky – Petit pierre – Petra Klaus – petra schwanse – petra Werlé – philibert Charrin – Philip Guston – Philippe Aini – philippe Crocq – philippe Deureux – philippe Lanneau – Philippe Mahaut – philippe Maurice – Philippe Mohlitz – Picasa Boris Daniloff – Pierre Amourette – pierre Bettencourt – pierre Bodo – Pierre Coquet – Pierre Della Giustina- Pierre Dessons – Pierre Gaste – Pierre Gonord – pierre lamalattie – pierre Marie Corbel – Pierre Martelanche (musée)- Pierre Merlier – Pierre Molinier – Pierre Pellizon – pierre pinoncelli – Pierre Prevost – pierre Riba – Pierre Richir – Pierre Sgamma – pierrette cornu – Pieter de Hooch – Pietro Delasco – piotr Jablonski – piotr Klemensiewicz – Pjeroo Roobjee – Porfiril Fedorin – Pouke Alpern – Pourny Anne ; Poya Milka – Prassinos – Primachenko Maria – princesse Zazou – Prosper Pierre-Louis – Purifoy – Pushpa Kumari –
Qajar painting – quentin Garel – quentin Lenw – quentin spohn – Quilty Ben – Qullin j Charles – rachel Daireaux – Rachel Whiteread – rachid Khimoune – Radhames Mejia – Radu Blecin – Rafael Canogar – Raffaelle Cornaggia – Rai Escale – Ramòn Chirinos- Ramon Maiden – randy Mora – raphaele de gatines – Ratko Lubarda – Ravshaniya – rayk goetze – Raymond Lemstra – raymond Morales – Raymond Reynaud – réalisme socialiste – Rebecca Bathory – Regis R3 – Reinaldo Eckenberger – Remedios Varo – remy aron – Remy Callot – rené delrieu – rené moreu – Renée French – renonciat christian – Reynald Jenneret – Ricardo Fritz – Richard Greaves – richard J. Frost – richard laillier – Richard Morin – Richard Russel – Richard William – Rick Bartow – Rithika Merchant- Robert and Shana ParkeHarrison – Robert Hodgins.jpg robert langenegger – robert Peluce – robert Rey – Robert Schad – Robert Steven Connett – robert william – Robin Gldring – Rodolfo Martini – Rofusz Kinga – roger -Edgar Gillet – Roger Ballen – Roger Ballen copie – Rokni Haerizadeh – roland Cat – roland devolder – Roland Topor – Romain Bernini – romain Goiset – Romualdas Petrauskas – ron english – ron pippin – ronan jim sevellec – Room 17 – Rosa Bonheur – Rouli Boua – Rubber Johnny – russe – russon bobbie – Rusudan Khizanishvill – Ruta Jusionite – Ryan-Schude- S. Helleux – Sabhan Adam – Sado – Safet Zec – Salvatore Gurrieri – Sam Szafran – Samane Atef- samuel salcedo – Samuli Heimonen – sandra stevens- Sandy Skoglund – Sarah Navasse Miller – sarah Tritz – saul kaminer – Sava Sekulic – Schi Mohan – scott G Brooks – Scott Lickstein – scott Owles – Scottie Wilson – Sean Read – sebastien collier- Senet – Serge labegorre – sergei Isupov – Sergey Kritskiy – Sergey Pakhomov – Sergio Garval – Sergio Mancilla – sergio mora – sergio Moscona – sergio padovani – Sergiy Zarva – Séverine Gambier – Séverine Hubard – shadi Alzaqzouq – shafic abboud – shahabuddin – Shichinohe Masaru – SHIH YUNG LIN – Shiptu shaboo – Shumilina Elena – Sibermann Jean Claude – siggi Meissner – Sigorel Sophie – simeon agroskin- Simeon Nijenhuis – Simon pasieka – Simona Catapano – simone carré Gallimard – Simone Le Moigne – simone picciotto – sirpa Hammar – Sisi – Sivanie Maghe – Skarlet Pancheva – Skot Olsen – smartdog – Soizick Pommier – Solange Knopf – sonny dugos – sophie bérard – sophie Crumb – Sophie Delsidin – sophie herniou – souvraz j paul – Spencer Spencer – stani Nitkowski – steampunk – Stefan Zsaitsits – Stepan Grudinin – Stephan Bellu – stéphane dauthuille – Stéphane FRomm – stéphane merel – stéphanie Sautenet – Stephano Bombardieri- Stephen Batura – Steve Huston – Steven Douglas Chmilar – stroph . D – sue Kreitzman – suzan Brabeu – Svene – Sychkov fédote – Sylvain Corentin – Sylvain et Ghislaine Staelens – Sylvain Lecocq.jpg sylvie Koeklin – Sylvie Salavera – Sylvie Sinde-
Tabal Mohamed – Tamara Muller – Tanadori Yokoo – Tania pedrosa-tela – Teresa Girones- Terrance Lindall – Terry Fan – Terry Turell – theo-jansen – Theodorus Papagiannis – thérèse contestin – Thibaud de Reimpré – Thibaud Thiercelin – thierry Boitier – Thierry Bruet – Thierry Grootaers- thierry Lambert – Thierry Mebarki – Thomas Dubief – Thomas Fougeirol – Thomas Ott – thomas sanchez – Thomas Wilmer – Thomas Woodruff- Till Rabus – tim-walker – Timothy Cummings – timothy Martin – Tinguely – Todd Schorr – tof van marque – Tomek Zaczeniuc- Tommy Ingberg – Tony Convey – tony soulie – Tor-Arne Moen – toto picasso – tourlonias – Toyen artiste tchèque- Travis Collinson – TRittel Elke – Troels Carlsen – Turf One – unica Zurn – Uribe nicolas – Vachagan Norazyan – vadim Korniloff- Vahram Davtian – Val TRifan – Valentin Goubarev – valeri Vecu quitard – valérie Foup 2 – valery Belenikin – Van Arno – Vasco Manhiça – Vassili Chouljenko – Vasyl Tsagolov – veks van hillick – Véronique Engels – Veronique Lafont – véronique wirbel – Vershaere Fabien – victor brauner – Victor Gabriel Gilbert – victor grusevan – Victor Hugo Queiroz – Victor Nizovtsev – Victor Tkachenko – vincent bizien – vincent lignereux – vincent prieur – Virgile Debar – virginie vandernotte – vitalis – Vladimir Lyubarov – vochelet pascal – Vodou flag – Vuillard Edouard – Vurhidayat – Waldemar von Kozak – Walker Jason – Walter De Rycke – Wang Yun Peng – Wangechi Mutu – waydelich – Wei Dond – Wiesen Theo – Wilkins Karen – Will Murai – William Fields – william Wilson – Willy Verginer – Wilson Noel Odounlami – Wolfgang Herzig – Wols – Xavier Jambon- Xevi Sola Serra – Xtin peinture – yak rivais – Yang Kao – Yankel – yannis Markantonakis – yasumitsu Ikoma – Yasuyuki Ueda – Yongbo Zhao – Yoshiro Tachibana – Yukio imamura – Yüksel Arslan – Yumikrum – yuzo Saeki – yves crenn – Yves Doaré – yves lecocq – yvon taillandier – Zahra TOUGHRAI – Zdzisław Beksiński- Zhang Linhai – ZHANG Wenrong – Zlatko GLAMOTCHAK – zotz – Zura- Zwi Milstein –
===============================
Le Schtroumpf-émergent-magazine
est publié par
l’association loi de 1901 Nic & Cole – n° SIRET 822 659 892 00019
Adresse postale : 29 rue de Saint Cyr – 69009 Lyon
Pour vos commentaires et réactions , et pour demander à recevoir notre newsletter, voici notre adresse mail : nicole.esterolle@yahoo.com
========================================================