La réaction d’un agent de l’officialité artistique

La réaction d’un agent de l’officialité artistique

A la fin de ma précédente chronique, je vous avais signalé que le Magazine Artension avait pris le risque de publier mon « brûlot fascisant » intitulé « L’avenir de l’art appartient-il aux schtroumpfs émergents sur la scène artistique internationale ? ». Je présumais que la publication de ce texte dans un magazine à diffusion nationale rendrait furibards nombre de petites frappes des KRAC ( Kommandantures Régionales des Affaires Culturelles) et pas mal de sbires de la Stasi, du Guépéou et de la Gestapo réunis au service du système artistique officiel ( car ces ubuesques sbires – là ont coutume d’accuser de fascisme quiconque se moque du système qui les entretient… et c’est tout de même bien là le monde à l’envers!).

Alors, comme pour confirmer mes présomptions, je viens de découvrir sur le site www.lacritique.org cette réaction signée d’un Monsieur Gattinoni (à qui je n’avais rien fait, je vous le jure) qui m’agresse sauvagement en traitant comme attendu de vilaine facho vichyssoise, moi qui vote toujours à gauche et suis plutôt de la Haute Loire. Sa fureur aveugle me semble exemplaire de cette irascibilité incontrôlée dont fait preuve la gent institutionnelle dès qu’on la chatouille un peu en profondeur. Elle est aussi l’occasion que nous soit fournie la panoplie complète des anathèmes habituels utilisés contre les contestataires.

Mon bref commentaire sur cette réaction

Je vais donc voir sur internet qui est Monsieur Gatinoni pour mieux comprendre les raisons de sa méchante humeur à mon égard et savoir pourquoi il se sent particulièrement outré par mon texte plutôt amusant sur le Schtroumpf postmoderne. Je vois qu’il est à la fois professeur en Ecole d’art, critique d’art, artiste, et peut-être commissaire d’expos à l’occasion…. Profil type du représentant multicarte de la pensée officielle , qui n’a peur ni du mélange des genres, ni du conflit d’intérêts et qui devient donc automatiquement hargneux dès qu’on se moque de l’appareil qui lui fournit son identité, son appartenance communautaire et ses revenus.

Pour Monsieur Gattinoni, les choses sont donc ainsi réparties :

– Avec d’un côté, le retour de la bête immonde, désormais «décomplexée» et cornaquée par une coalition de ringards crypto–fachos, revanchards et fielleux, venus de tous horizons et parmi laquelle on trouve des gens peu recommandables comme, Jean Baudrillard, Marc Fumaroli, Michel Schneider, Marc Le Bot, Christian Delacampagne, Claude Levi-Strauss, Luc Ferry, Pascal Brukner, André Comte Sponville, Marcel Gauchet, Jean Paul Aron, Pierre Gaudibert, Jean Clair, Jean-Philippe Domecq, Benoit Duteurtre…  tous voués également aux poubelles de l’histoire de l’art et de la pensée.

– Et de l’autre, les hautes figures de la Résistance au fascisme artistique, désormais inscrites au Panthéon de l’histoire de l’art parmi lesquelles on trouve au hasard de la cueillette : Fabrice Bousteau (l’homme au chapeau), Catherine M. (la femme à la vie sexuelle), Paul Ardenne (l’homme à la moto), Jean-Jacques Aillagon (l’homme du Château de Versailles) , Bernard Marcadet (l’homme de Buren), Nicolas Bourriaud (l’homme de l’esthétique relationnelle) ; Jérôme Sans ( sans commentaire), Emmanuelle Lequeux (la petite jeune du Monde), Judith Benhamou (l’amie des collectionneurs milliardaires), Olivier Kaeppelin, (l’homme de feu la DAP), Laurent Lebon (L’homme à l’expo du vide), Alfred Pacquement (l’homme du Centre Pompidou qui n’aime pas Basquiat)… et notre Monsieur Gattinoni ci-présent, animateur du fameux site internet lacritique.org.

A propos de la critique d’art justement, je pense que, de cet invraisemblable panier de crabes opportunistes, de Précieuses Ridicules ou de sophistes sodomiseurs de mouches qu’est l’AICA (Association internationale des Critiques d’Art), devraient s’extraire au plus vite tous les gens qui gardent un certain respect pour cette fonction, qui en ont assez d’être les cireurs de pompes d’un système étatique inepte et de type totalitaire, assez d’être les complices de cette énorme et odieuse farce qu’est le marché international de l’art, pour créer une AICA dissidente retrouvant l’esprit de ses initiateurs français comme Raymond Cogniat , Dora Vallier, Jacques Lassaigne, Jean-Jacques Lévêque, etc. qui avaient eux de la tenue, du contenu et du vécu, à l’exact opposé des très inconsistants dirigeants actuels (voir l’entretien de parfaite langue de bois que l’actuel Président mondial de l’AICA a accordé au magazine Artension et figurant juste avant mon brûlot sur les schtroumpfs…cela compensant ceci).

Il faudrait essayer d’admettre que ce corps des critiques d’art français, en nous donnant Mosset, Lévèque, Buren, Venet, etc. comme figures majeures de la création d’aujourd’hui en France, nous administre ainsi la preuve qu’il est gravement malade et qu’il doit se soigner en urgence.