l’art de la spectacularisation égotique du rien

La chronique de Nicole Esterolle – n° 55
Des infos frétillantes d’actualité, à lire posément …L’ensemble des textes et documents joints ou liés représentant environ 2 heures de lecture, pour une information rafraîchissante et des éléments de réflexion que vous ne trouverez pas dans vos médias habituels.
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Au sommaire de ce  n° 55:

1-l’art de la spectacularisation égotique du rien
2- Un séminaire du « Rien à voir » en Poitou –Charentes
3-As-tu vu mon outil visuel ?
4- Luc Ferry se trompe de cible
5-Le changement c’est maintenant ! a dit Flore Pellerin…
6- Quelle nouvelle tête décérébrée pour Pompidou-Metz ?
7-Du refus de la donation Ceres Franco à Carcassonne
8- Faites jouer la CADA !
9 – La Biennale de Bourges : c’est fini…
10- Un texte de Régis Debray à propos des rebelles…agréés par l’Etat
11-Trouver un vieux pneu au bord de la route est à la portée de tous…
12- L’abominable Lévèque a encore frappé !
13- Une évidence déniée : l’art contemporain est  un allié objectif du FN

14- Une enflure médiatico-artistico-phynancière nommée Jeff Koons

14- Une évidence déniée : l’art contemporain est  un allié objectif du FN
15- Trente-trois questions sur l’art contemporain d’aujourd’hui posées il y a vingt-cinq ans par Michel Batlle
16- Du fascisme bouffon et tricéphale de l’art dit contemporain
17- Picasso-Duchamp : tragique simultanéité parisienne

18- l’artiste qui crée des peintures invisibles : un fake ?
19- Un Buren exceptionnel de 1971 !
20- Odieux : Van Gogh pris en  otage et caution pour le titre financier pourri nommé Lavier

 

1-l’art de la spectacularisation égotique du rien

Oui, de plus en plus de gens commencent à comprendre que le « problème » de l’art contemporain dépasse amplement le seul domaine de l’art et de la culture, et qu’il est à la fois facteur et symptôme  d’une perte générale des valeurs et d’une déshumanisation de la société.
On commence à oser dire pourquoi et comment  l’art est devenu un instrument  pour les puissances d’argent et de pouvoir ; pourquoi et comment il a été pour cela vidé de sons sens, de son contenu, de son mystère, de sa spiritualité,  comme les  religions l’ont été et peuvent l’être encore pour justifier les pires barbaries ; comment il a perdu sa fonction de lien entre les hommes pour exacerber les communautarismes et les rivalités d’appartenance sociale et culturelle, renforcer le repli sur soi et faire flamber les égos et l’individualisme narcissique qui permet un meilleur assujettissement aux appareils de pouvoirs…
Et à ce sujet, je viens de lire le très éclairant entretien avec le sociologue
Jean Pierre Le Goff, paru dans le Nouvel Obs du 21 07 14, intitulé « Génération selfie » et dont je vous livre cet extrait :
le  culte de l’ego se développe dans les années 80 au moment où les grands engagements du passé et des idéaux collectifs sont en voie de disparition (…)Le fameux quart d’heure de célébrité warholien n’est rien d’autre qu’un miroir aux alouettes pour individus en mal de reconnaissance. C’est le règne des m’as-tu-vu qui copient pathétiquement les people. Un petit cercle médiatique et mondain composé de personnalités narcissiques fascinées par le pouvoir et l’argent a tendance à se prendre pour le centre du monde, sinon pour les nouveaux maîtres du monde. En face, les citoyens ordinaires sont considérés comme des ringards et des beaufs. Mais une grande partie de la population n’a cure de ce milieu et n’en peut plus de voir ces gens se pavaner(…) certains arrivent heureusement  à échapper à la tentation du  narcissisme. Ce sont tous ceux qui sont ancrés dans le réel, se passionnent pour leur activité et ont le souci des autres… Il y a aussi tous ceux, intellectuels, journalistes , politiques,   qui gardent la passion de la vérité et ont des convictions. C’est de ce côté- là que résident les forces vives sur lesquelles s’appuyer pour sortir de ce climat narcissique délétère et affronter les défis du monde nouveau dans lequel nous vivons »
Ce texte, bien entendu, ne concerne pas spécifiquement l’art dit contemporain, mais on comprend mieux, avec lui, comment cet art-là participe d’une sorte de dégradation générale des rapports humains.

2- Un séminaire du « Rien à voir » en Poitou -Charentes
Tous les « m’as-tu-vu » de Charente et Poitou (tradition du goût), se doivent d’aller se faire voir à l’exposition intitulée « Rien à voir » au FRAC Poitou Charentes que Ségolène Royal a réinstallé au village de Linazay ( 212 habitants près de Champagné le Sec)dans les locaux de l’ex – Caprirama, (voir image 1) sorte de Vulcania dédié , non pas au volcans, mais à la race caprine et au fromage Chabichou de réputation mondiale. Ce haut lieu de la crotte de bique et de bouc (voir image 2), qui avait fermé faute de public, a donc été réinvesti par l’art contemporain, qui a encore moins de public…Et d’autant moins que pour cette expo, il revendique clairement son « rien à voir »…Bravo Ségolène ! là, tu es vraiment bonne pour ce qui est du développement durable du Rien et du non-public de l’art!
Voici quelques extraits du dossier de presse de cette célébration du Rien post-fromager en milieu rural:
– Depuis 2008, Jérémie Bennequin pratique le gommage quotidien de pages de livres,
s’attelant plus particulièrement à effacer l’oeuvre de Marcel Proust, À la recherche
du temps perdu . Pratique discrète, il se consacre consciencieusement à cette
«désécriture», manipulant assidûment le côté bleu de sa gomme.
– les oeuvres de Michel Blazy , Plantation de lentilles, sculptures de purée de carotte ou de brocoli, massif de papier toilette rose, sont fragiles et discrètes, éphémères et périssables. « Presque riens », issues d’un travail qu’il qualifie plus volontiers d’activité modeste et domestique,
– Michel de Broin fait d’une Buick le héraut de la résistance à la culture de la performance en la transformant en voiture à pédales. Les éléments«superflus» ayant été retirés .

la buick à pédales 2 la buick à pédales1
– Les quatre énoncés performatifs de Victor Burgin abandonnent tout objet concret au profit du langage et croisent philosophie analytique, structuralisme et linguistique. L’œuvre est ici littéralement le langage qui acte, et non plus l’objet.
– Et ainsi de suite…

Et puis signalons – cerise sur le gâtiau –  cette stupéfiante journée séminaire du « Rien à voir » qui « réunira des artistes, théoriciens et acteurs de l’art contemporain s’interrogeant sur ces pratiques qui perturbent les normes dont le monde de l’art pensait s’être affranchi. »…Crévindiou !, On n’avait jamais vu ça en pays Chabichou !

Plus d’info : http://www.frac-poitou-charentes.org/telechargements/DP_RienAVoir_FRACpc.pdf

3-As-tu vu mon outil visuel ?
On a toujours de bonnes raisons d’évoquer l’incontournable et familier Buren, mais ici ces raisons sont meilleures que jamais, tant elles  font bien suite au deux précédents paragraphes…

03 buren happy droopy - copieEt puis comment résister au plaisir de vous joindre encore et à nouveau,( comique de répétition) cette irrésistible image (doc 03), la plus lourde de rien,  la plus représentative des quarante années d’action ministérielle pour l’éradication du sens en art. Une image qui passera assurément dans l’histoire de l’inepte à travers les âges, avec notre outilleur visuel national et international, dans sa petite veste kamputchéa démocratique très pratique parce que pleine de petites poches pour petits outils et petits crayons, avec son petit sourire satisfait d’avoir réalisé les petites peintures de rien que l’on voit accrochées au bas de l’ escalier monumental d’un grand musée ou de la demeure d’un gigantesque collectionneur…

4- Luc Ferry se trompe de cible
J’ai toujours eu, (bien que viscéralement de gauche par ma grand-mère paternelle), beaucoup de sympathie et de respect pour ce que dit et écrit Luc Ferry, pour ce qu’il a le courage de dire au sujet de l’art contemporain, pour son affabilité, pour son humanité… et c’est pour cela que j’ai été plus que déçue par ce qu’il a écrit  sur Soulages dans le Figaro : un texte, pour moi, vraiment maladroit, malvenu, catastrophique et atterrant, parce ce qu’il annule de fait tout ce que Luc Ferry a pu dire de juste et pertinent au sujet de l’AC, parce qu’il donne des arguments à la bien-pensance artistique dominante pour le traiter d’attardé et de réactionnaire… Non, Soulages n’est pas à placer dans le même panier que les imposteurs de la posture tels que Koons, Buren, Murakami, Hirst,etc… Oui, Soulages est un  vrai  metteur en forme, avec un vrai langage plastique personnel. C’est un grand artiste au même titre qu’Anselm Kieffer, que l’on a aussi tendance à mélanger, parce que sa cote est très élevée,  avec les financial artists du rien que je viens de nommer.
Certes, Soulages est un bon produit financier pour spéculateurs…Certes, l’actuel engouement pour lui est excessif…Certes il est un peu survalorisé et « sur-visibilisé » au détriment de quantité d’autres artistes d’une égale puissance créatrice, insuffisamment visibles et reconnus… Certes, Soulages fait dans la « puissance », quand Bissière, son voisin à Lodève, fait dans la douceur et l’humilité… Certes son Musée à Rodez est un peu surdimensionné…et certes il y aura problème à terme pour savoir que faire de ce très beau bâtiment, quand l’engouement médiatique sera retombé, etc… Mais bon, ce qui importe, c’est que Soulages est et restera un vrai et grand peintre…et ce qui est navrant , c’est Luc Ferry se trompe complétement de cible…Dommage, dommage, pour lui, pour nous, pour l’art !
( Il est réconfortant toutefois de voir qu’existent ces Musées Soulages et Rebeyrolle à Rodez et Eymoutiers, comme il serait épouvantable pour le moral qu’existe l’équivalent pour les sinistres Lavier, Buren, Lévèque, et autres bulles inconsistantes)

5-Le changement c’est maintenant ! a dit Flore Pellerin…
J’ai lu quelque part que Flore Pellerin, notre nouvelle ministre de la Culture, affichait sur le mur de ses précédents bureaux une affichette où on pouvait lire : « le changement, c’est maintenant »… façon pour elle de suggérer d’en finir avec les vieilles pratiques répétitives… Aurélie Filipetti, qui la déteste dit-on, n’a rien fait en ce sens…Flore, va-t-elle pouvoir faire en sorte qu’on en finisse avec ces vieilles pratiques quarantenaires et très usagées de l’art qui se prétend contemporain ?

6- Quelle nouvelle tête décérébrée pour Pompidou-Metz ?
Onze postulants, avec des dents qui trainent par terre,  pour cette nouvelle direction, tous issus du même appareil sans tête et de la même logique décérébrée, que celle de l’ex directeur,  subalterne en chef, notoire apologiste du rien,   Laurent Lebon,  qui avait été à l’origine des difficultés financières de l’établissement. « La région se dit déterminée à couper d’un million d’euros sa subvention (sur un budget de 12 millions), ouvrant un bras de fer avec l’agglomération, statutairement censée se substituer au mauvais payeur alors qu’elle est déjà le plus gros contributeur. »…ça va être rock and roll, mais on ne change pas une logique qui perd!

Plus d’infos :
http://www.liberation.fr/culture/2014/08/24/pompidou-metz-centre-du-casse-tete_1086158

7-Du refus de la donation Ceres Franco à Carcassonne
La fantastique, inouie, unique,  merveilleuse, collection d’art singulier (mais pas seulement puisque quantité d’artistes n’ayant rien à voir avec cette catégorie y figurent) que la mythique mais bien vivante Cérès Franco voulait donner au Musée de Carcassonne vient d’être refusée par la nouvelle municipalité de cette ville… On pleurerait de rage devant autant de désinvolture et d’incurie des responsables politico culturels… On pense à la collection d’Art Brut de Dubuffet, refusée par la ville de Lyon et qui honore la ville de Lausanne…On pense à celle plus récente de Richard Treger qui a dû s’exiler au Portugal, etc. .. Irresponsabilité et ignorance des politiques actuels, certes…mais, bien entretenues par quarante ans de mépris ministériel pour toute expression humaine et sensible dans l’art.(quand par ailleurs on soutient à grand frais l’odieuse collection Lambert)

8- Faites jouer la CADA !
Cyril Chardenon, qui est un de mes lecteurs, m’a fait parvenir l’échange fructueux qu’il a eu avec la CADA (commission d’accès aux documents administratifs), qu’il avait saisie pour obtenir des informations sur les œuvres achetées pour la collection de la Maison Carrée de Nimes).
Si vous êtes curieux, en tant que contribuable moyen,  de connaître le prix de tel tas de parpaings ou telle bestiole empaillée achetée par tel FRAC ou tel CAC, vous pouvez vous aussi saisir la CADA.
Je vous joins les deux documents ( 04 et 05)

9 – La Biennale de Bourges : c’est fini…

06 biennale de Bourges
Sur la photo jointe ( doc 06) vous voyez ces deux énormes parpaings reliés par une tige d’acier chromé… C’était une œuvre figurant à la dernière Biennale de Bourges… La municipalité de Bourges (voir lien ci-dessous) a décidé de mettre fin à cette manifestation d’art contemporain de haut niveau, parce qu’elle trouve que cela lui coûte très cher de satisfaire une élite de plus en plus rabougrie… Protestation de la dite élite adoratrice des parpaings qui hurle au populisme et au retour de la bête immonde… Elitisme-populisme : même combat !.. « La fausse distinction de le gauchiasse culturelle languienne vaut bien la vraie vulgarité d’extrême droite » a dit je ne sais plus qui… Si la municipalité de Bourges a besoin d’un modèle pour autre chose que cette Biennale, qu’elle regard un peu ce qui se passe au Mans avec la très exemplaire Puls’art qui est une manifestation d’art d’aujourd’hui, exemplaire et de bon aloi, ni populiste, ni élitiste…

http://france3-regions.francetvinfo.fr/centre/2014/09/04/adieu-la-biennale-d-art-contemporain-de-bourges-544050.html

10- Un texte de Régis Debray à propos des rebelles,  insurgés, révoltés, indignés, révolutionnaires,  dissidents et autres subversifs … agréés
https://groups.google.com/forum/#!topic/paris8philo/5DPYwBJbcsA

11-Trouver un vieux pneu au bord de la route est à la portée de tous…
Voici la lettre d’un lecteur :
Je ne peux oublier que j’ai été de nombreuses années en ménage avec l’AC. J’y ai été bien lacé, délassé tout comme délaissé et hélas! finalement lassé de ce couple.
J’ai tenu très longtemps car je faisais principalement de la recherche. De la recherche en imbécillité, secteur peu éclairé des activités humaines : on croit savoir ce que c’est en le constatant chez les autres, mais on ignore la vastitude et la puissance de cette énergie en soi-même.
L’AC s’est emparé de cette science avec fureur et délectation, l’an même de ma naissance, 24/4/1942, avec cette célèbre monstration le 24/10/1942 de la galerie de Peguy Guggenheim, Art of this Century  à NYC. Je me trouve ainsi vraiment contemporain de l’art Contemporain.

Cet art s’exerce au travers de multiples formes, mais n’a qu’une ambition : décevoir. Ayant malheureusement fort déçu mes bons parents, je me suis senti très tôt de taille à produire des choses picturales navrantes et à persévérer dans ce secteur de la connerie plastique, car semble-t-il, décevoir n’a pas de fin.
Je pensais qu’à l’infini de la déception, trônait La Vérité, démarche philosophique plutôt louable. Mais déjà, sans y arriver, je trouvais à cette mission une sorte de sainteté. Car de dépit en dépit, l’artiste s’appauvrit fatalement de tout ce qui le faisait artiste… aux yeux même des collectionneurs, qu’il doit aussi décevoir, dans cette quête de la déception ultime.
Que cet AC se révèle capitalistique et institutionnel ne me contrariait pas. Tant mieux si de célèbres confrères portaient au monde leur message d’anéantissement de toute forme d’espoir de beauté aux consommateurs civilisés et heureux de l’être!
C’est aussi sur cette question de L’Être que l’AC me paraissait salvateur, au sens Nietzschéen. Pourquoi n’y-a-t-il rien, plutôt que quelque chose, semblaient proclamer tous ces artistes du temps présent. Que ces riens sortis de leur cervelle se paient des dizaines de millions garantissait leur valeur de néant.
Trouver un vieux pneu au bord de la route est à la portée de tous.  Amener ce pneu à la Biennale de Venise où il deviendra un objet de spéculation métaphysique et financière, c’est tout un art.
Bref, je tenais un fil conducteur, le courant passait, j’étais éclairé.
Illuminé sans doute. Je me préparais à rencontrer Dieu-en-personne, tout au bout du tunnel de l’art Contemporain, et qu’il me montre Sa Figure : quelle déception!… Puisque tout ce qui se montre se vaut, et ne vaut rien.
Et donc Crac, Frac et Cnac! La panne soudaine et fatale de signifiants porteurs de divagation. Je me retrouve maintenant devant un chevalet à peindre des tableaux. Fini les imbécillités. J’appelle cela de la peinture sérieuse.
Mathias Gali

12- L’abominable Lévèque a encore frappé !

L’ambianceur principal des nuits germanopratines, l’artiste français au top 10 des stars internationales qui trouve qu’une œuvre est réussie quand le public ne peut la supporter plus de trois minutes, le quasimodo du Musée du Louvre (actuellement « en résidence » dans cet établissement), le vampire de la grotte du Mas d’Azil, l’abominable homme des neiges éternelles de l’inepte de haute altitude, le tortionnaire en chef des services de l’inquisition artistique d’Etat, le chouchou emblématique des richissimes collectionneurs cocaïnés, qui se vengent avec lui de leur inculture et de leur ivrognerie, la coqueluche des sous-payés directeurs de musées, de FRACs ou de CACs qui se vengent grâce à lui de leur précarité financière, la figure de proupe de l’odieuse collection Lambert en Avignon, etc. ..

08 Venin ClaudeLeveque-VENIN-collier-net2 Bref, l’abomifreux Claude Lévèque vient de créer un collier en or massif ( comme un fil de fer tortillonné- voir doc 08 –  où l’on peut lire le très sympathique mot « venin » ) pour le compte de la galerie Minimasterpieces de l’exquise Esther de Beaucé ( fille de l’ex-ministre Thierry de Beaucé qui  habite désormais Marrakech, dans le  riad de l’ancien pacha Madani).et mettre au cou des belles dames emperlousée de la haute société perfusée à l’art contemporain…

07 cité radieuse ClaudeLevequeIl vient également de grimper une caravane sur un cube de béton ( doc 07) à la Cité Radieuse de Marseille, dans le cadre d’une expo « Bienvenue chez moi » organisée la  non moins exquise Audrey Koulinsky, galeriste parisienne qui transforme son appartement en « zone d’art habitée » (comme c’est charmant !) et veut ainsi «  revitaliser le lien du visiteur avec l’art contemporain » ( voir doc 09, copie d’un article du Monde)

13- Une évidence déniée : l’art contemporain est un  allié objectif du FN

C’est bien connu : si vous critiquez l’art contemporain conceptualo-financier, vous êtes immédiatement accusés d’être populiste, réac, pétainiste, FN ou complice du FN, …par ceux-là même qui, objectivement, sont ce dont ils vous accusent…Et voici un témoignage d’un lecteur sur ce sujet :
Bonjour, Une petite réflexion. Aux élections européennes dans les communes qui ont choisi de construire leur politique culturelle autour d’un centre culturel institutionnel contraints de diffuser des productions conventionnés ou subventionnés et notamment des expositions d’arts contemporains le FN a fait autour de 20%. Par contre dans une commune où l’on a choisi un modèle différent, et construisant énormément autour de la culture populaire ( musique actuelle, théâtre de rue, contes, BD, culture scientifique et technique, jeu de société…) en se basant sur une coproduction intelligente entre collectivités et associations, le FN n’a fait que 14%. Il faut savoir que cette commune a choisi dans le domaine des arts de créer un musée consacré à l’immense Paul Rebeyrolle( doc n° 10), le seul lieu de diffusion des arts qui n’est pas labellisé CAC en région Limousin.
Le modèle de l’art et de la culture institutionnel fait plus de mal que de bien en France. Et ce n’est pas le fait que de l’art contemporain. Création théâtrale « contemporaine », cinéma d’art et d’essai ou littérature dite blanche font parti du même continuum culturel. Une culture élitaire que certains s’escriment à démocratiser – ce qui est un non sens – au non d’une certaine idée de l’égalité. Ils sont persuadés de tirer les gens vers le haut, ce faisant, et ne se rendent pas compte de la médiocrité de la culture bourgeoise. Fabien Lhyraud

14-Quelques mots sur cette  gigantesque enflure  artistico-financière nommée Jeff Koons

devant un Picasso : quelle impudence!

devant un Picasso : quelle impudence!

Nous allons  assister, pétrifiés de respect et d’admiration, au grand hommage que la France rend, au Centre Pompidou, à l’immense financial artist international Jeff Koons… Mais j’aimerais rappeler ici, pour l’occasion,  ce précédent  hommage national qui fut rendu au même Koons, il y a une quinzaine d’années, par le magazine Art Press, organe officiel de la pensée artistique d’Etat, qui plaça en sa couverture une image gros – plan des parties génitales de l’artiste et de sa compagne d’alors, la belle Cicciolina, en peine copulation…
Ainsi cette célébration apothéotique du mauvais goût comme signe de puissance sociale et d’extrême distinction (au sens bourdieusien du terme), marque –t-elle, me semble –t-il,  l’apogée ou la phase ultime de quatre décennies d’action institutionnelle pour l’éradication du sens et du sensible en art et pour une disqualification des valeurs de beauté et de moralité communément admises depuis les origines de l’humanité.
Triomphe du concept, glorification de la posture subversive et « déconstructive », spectacularisation de l’attitude transgressive… Apologie  de la dérision, du non-sens, du cynisme, du kitch, de la vulgarité et du mauvais goût sous toutes ses formes : d’ordre esthétique d’abord avec les homards en plastique, puppies et autres  grotesques  balloon dogs, etc… d’ordre éthique corollairement,  avec la réquisition et le détournement  éhontés du patrimoine public (tel que le Château de Versailles), du dispositif muséal public (tels que le Centre Pompidou) et de l’argent public, pour une surmédiatisation entrainant une survalorisation financière des kitchissimes œuvres des Koons, Hirst, Murakami, Cattelan, etc. , que possèdent les richissimes collectionneurs-spéculateurs de par le monde.

Alors il faudrait maintenant  que l’histoire et la sociologie de l’art ( ne parlons plus de la critique d’art qui s’est , dans cette affaire, globalement  disqualifiée) se mettent au plus vite au travail  pour démonter les mécanismes de pouvoir et d’argent qui ont produit cette gigantesque enflure médiatico-artistico-financière de très mauvais goût appelée  Jeff Koons…

du Koons low cost

du Koons low cost

15- Répondez aux trente-trois questions sur l’art contemporain d’aujourd’hui posées il y a vingt-cinq ans par Michel Batlle
1 – L’art sera-t-il une évolution logique de l’art d’aujourd’hui ?
2 – L’art sera-t-il international, cosmopolite, autochtone ?
3 – L’art sera-t-il assimilé par la culture donc l’émanation d’une pensée dominante ?
4 – L’art saura-t-il toucher tous nos sens en même temps ?
5 – L’art sera-t-il des idées, des sensations, des sentiments,
des obsessions ?
6 – L’art sera-t-il obligatoire et banalisé ?
7 – L’art sera-t-il questionnements, solutions-réponses,
expérimental, ornemental ?
8 – L’art sera – t- il libre, domestique ?
9 – L’art sera-t-il individuel, collectif, égocentrique, anonyme ?
10 – L’art sera-t-il un retour en arrière ?
11 – L’art sera-t-il une thérapie ?
12 – L’art sera-t-il socialiste, capitaliste, révolutionnaire, anarchiste,
poétique?
13 – L’art sera-t-il une quête du beau et de l’harmonie ?
14 – L’art sera-t-il un engagement, un refus, un refuge ?
15 – L’art sera-t-il gratuit ou objet de commerce et de spéculation ?
16 – L’art sera-t-il populaire, élitiste, pour les pauvres, pour les riches ?
17 – L’art sera-t-il révisionniste de l’histoire de l’art ?
18 – L’art sera-t-il technologique, écologique, humaniste ?
19 – L’art sera-t-il courageux, héroïque, non violent, existentiel ?
20 – L’art existera-t-il sans le nouveau ?
21 – L’art sera-t-il considéré comme une imposture ?
22 – L’art sera-t-il concept, stratégie, produit fini, « Approximatif et Négligé » ?
23 – L’art sera-t-il mystique, sacré, matérialiste ?
24 – L’art sera-t-il tyran, victime, rescapé ?
25 – L’art existera -t -il sans les médias, luttera-t-il contre eux, sera-t-il lui-même un média ?
26 – L’art déclenchera-t-il des « Guerres Culturelles » ?
27 – L’art s’inspirera-t-il de l’art, de la vie ?
28 – L’art sera-t-il l’académisme de l’art précédent ?
29 – L’art sera-t-il absence d’art ?
30 – L’art sera-t-il spécialisé, universel ?
31 – L’art changera-t-il les critères d’art et d’artiste ?
32 – L’art sera-t-il un travail, un loisir, un combat ?
33 – L’art sera-t-il « Articide » ?
Envoyez vous réponses
à Michel Battle : artcircuit@orange.fr
Et à nicole.esterolle@gmail.com
Merci.

16- Du fascisme bouffon et tricéphale de l’art dit contemporain

Maurizio Cattelan est l’un des artistes les plus chers sur le marché mondial de l’art contemporain, parce que, probablement,  il est aussi l’un des plus bouffons et facétieux.  On se souvient de cette fameuse  plaisanterie réalisée à Milan, il y a quelques années, pour laquelle il avait pendu nuitamment aux branches d’un arbre au centre de la ville quelques mannequins d’enfants parfaitement imités et dont la découverte matinale avait mis en joie  tous les riverains de la place pour le reste de la journée… Bel exemple de renforcement du lien social par le pouvoir de terrifiante hilarité de l’art contemporain….On connaît le gros homard de Jeff Koons accroché dans la Galerie des Glaces du Château de Versailles : quelle rigolade fans les poulaillers ministériels!…Ect.

Il apparaît donc que la totalité du champ de l’art dit contemporain est soumis à la dictature de la bouffonnerie institutionnelle et marchande. C’est la permanente apologie de la dérision, du kitch, de la farce de mauvais goût, du désenchantement, de la déconstruction, de la transgression, du cynisme odieux, du questionnement sociétal pervers, de la pantalonnade grossière et du vulgaire foutage de gueule…

Et pourquoi donc ce formatage à la bouffonnerie? Eh bien tout simplement pour vider l’art de tout contenu sensé, de toute intériorité sensible, de toute poésie, de tout mystère, de toute spiritualité, de toute dignité, de toute transcendance ; pour lui enlever toute dimension véritablement artistique ; pour le placer hors de tous critères d’ordre esthétique autant qu’éthique ; pour faire en sorte que, de l’art, il ne reste plus que le mot, l’idée, l’enveloppe totalement vide …

Et tout cela, au bénéfice de qui ? Eh bien pour la plus grande gloire de toute cette armée d’apparatchiks bureaucrates à la charge du contribuable, fonctionnaires, préposés à la culture, professeurs de rien,  théoriciens de l’absence, fellateurs du néant qui ont ainsi, avec un art vidé de son contenu, la possibilité de le combler par un discours illimité, par une enflure rhétorique délirante, qui devient dés lors instrument d’aliénation par asphyxie, en même temps que signe d’appartenance à leur communauté d’initiés fermée sur elle-même. L’ « art sans art » ou l’ « art sur l’art » est aussi une revanche à leur foncière incompréhension de l’art, une justification de leur monstrueuse consanguinité, une arme de dissuasion par la  terreur intellectuelle qu’ils peuvent dès lors exercer grâce au caractère éminemment pervers de cette injonction à la désobéissance et de cet impérialisme de la rigolade…

Mais le plus stupéfiant, c’est de voir que cette armée de sbires patentés au service de l’art d’Etat, est aussi et d’abord au service du financial-art international… prouvant ainsi que art institutionnel payé par le bon peuple et art spéculatif au profit des ultra-riches, sont structurellement indissociables :  l’un dans la spéculation intellectuelle de type soviétique, l’autre dans la spéculation financière de type capitaliste… De telle sorte que ces deux formes de dictature du non- sens puissent, à la faveur de cette bouffonnerie généralisée,  conjuguer et additionner leur vertus respectives : le bolchevisme allié à l’ultra-libéralisme pour le partage du même cynisme, du même mépris et de la même incompréhension du contenu sacré de l’art…Le fonctionnaire gagne-petit de l’art officiel devenant copain comme cochon (ou comme larrons en foire…de l’art bien entendu de type FIAC – avec le collectionneur milliardaire oligarque poutinien inculte et ivrogne…sous le regard bienveillant  de toute la criticaillerie d’art complice veule du système.

Et pendant ce temps-là, 95% des artistes d’aujourd’hui, qui ne veulent pas s’inscrire dans cette gigantesque farce totalitaire de l’art dit contemporain, sont disqualifiés, isolés, humiliés, démoralisés, rayés de l’histoire… Les galeries prospectives aussi…Le public des vrais amoureux de l’art aussi…

Mais le pire, et au-delà de ce que cette bouffonnerie a de terrifiant en termes de déshumanisation de l’art, de destruction des valeurs patrimoniales , de saccage des  richesses naturelles , de pollution mentale et visuelle, etc., c’est que soviétisme et ultra-libéralisme deviennent, de fait, les alliés objectifs d’un troisième réjouissant partenaire,  celui qu’ils désignent pourtant comme la « bête immonde » alors qu’ils  contribuent à la nourrir et à la crédibiliser par réaction à leur arrogance …

Avec l’art dit contemporain, nous sommes donc en présence d’une « bête immonde » tricéphale, d’un fascisme triplement pervers et d’un totalitarisme à la puissance trois… Et il n’y a pas quoi en rire.

17- Picasso-Duchamp : tragique simultanéité parisienne

picasso-duchamp
Picasso, le généreux, a son musée (et quel musée !) mais pas de descendance….Duchamp, le professeur de lassitude et d’impuissance n’a pas de musée mais une descendance (et quelle envahissante descendance !)…. Lisez l’article de Jérome Serri qui vient de paraître dans la revue Lire (doc n° 12)

18- l’artiste qui crée des peintures invisibles : un fake bien sûr !
Mais oui, mais c’est bien sûr ! la peinture invisible… je m’étonne qu’on n’y ait pas pensé avant… et voici la photo d’un troupeau de crétins duchampolâtres s’extasiant devant  cette peinture invisible dans une galerie Newyorkaise. Pour plus d’info voici le lien :

http://www.cbc.ca/thisisthat/blog/2014/09/23/new-york-artist-creates-art-that-is-invisible/

Mais voilà : cette annonce d’expo est un pur canular, un « fake » de la plus belle espèce…et nous y avons tous cru dans un premier moment… Car après tout, ce n’est pas plus invraisemblable ou moins vraisemblable que l’expo sur le vide à Beaubourg en 2009, que les toiles de Rutault de la couleur du mur où elles sont suspendues, ou bien des œuvres des Seghal qui n’existent qu’à condition de n’avoir aucune trace d’elle-même (sauf la facture adressée au Centre Pompidou pour l’achat fait par Blistène)….Un fake donc très réussi et significatif…

19 – Un Buren exceptionnel de 1971!

13 buren 1971
Hourrah!, je viens de retrouver sur Connaissance des Arts ce fabuleux Buren collector de 1971 sur pure satinette de Maubeuge, que j’avais remarqué il y a une vingtaine d’années je ne sais plus zou, pour sa verticale radicalité(un petit peu oblique toutefois sur la photo doc13 joint…). Il fait partie de la fameuse collection de Laurent Dumas, milliardaire PDG de l’énorme société immobilière Emerige, bienfaitrice des zarts et des zartistes…
Et puis cette video culte des Inconnus
Où il est question de l’inénarrable Buren :

20- Odieux : Van Gogh pris en  otage et caution pour le titre financier pourri nommé Lavier

Confronter le french financial artist Bertrand Lavier à Van Gogh comme il est fait actuellement à Arles à la fondation Van Gogh est une escroquerie absolue qui serait passible des tribunaux si dans le domaine de l’AC il n’y avait dérogation pour tout ce qui relève de l’impudent et de l’abject…
Je vous joins cet article du Monde (doc 14), où Dagen essaie laborieusement de justifier la vilénie….

une cuistrerie de Dagen

une cuistrerie de Dagen

En oubliant de nous informer que depuis que la Fondation Van Gogh est passée sous la coupe de Maya Hoffman,

Maja Hoffmann avec derrière elle le maire PC d'Arles

Maja Hoffmann avec derrière elle le maire PC d’Arles

la Princesse d’Arles, héritière milliardaire d’un labo pharmaceutique suisse, l’art contemporain international règne en maître à la Fondation, avec Vincent Van Gogh au milieu, comme alibi, otage, bouclier humain…ou tout simplement comme caution à Lavier, ce titre boursier pourri du marché spéculatif mondial… à vomir !

http://www.lefigaro.fr/arts-expositions/2014/04/08/03015-20140408ARTFIG00008-arles-la-ville-dont-la-princesse-s-appelle-maja.php

Cette chronique est envoyée régulièrement par ailleurs à 30 000 journalistes ,  diffuseurs d’art , artistes et décideurs institutionnels  en France…et à tous les parlementaires

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