Le livre – cadeau aux amis… et la gazette -cadeau à vous-même

La chronique n° 76 de Nicole Esterolle

Sommaire :

1 – Abonnez-vous gratis et pour le plaisir à la Gazette de Nicole

2 – 120 nouveaux artistes à découvrir, qui ne ressemblent qu’à eux-mêmes

3 – Mon livre est un vrai cadeau de Noël selon Artsixmix

4 – Pour le psychiatre, l’art conceptuel est de l’ordre du pervers narcissique

5 – Qu’est-ce qu’un bidule contemporain ?

6 – Ne jetez pas le bébé avec l’eau du bain !

7 – Qu’est-ce qu’un blaireau culturel ?

8 – De la vie sexuelle du blaireau duchampolâtre

9 – Quand un administrateur de FRAC entre en rébellion

10 – Un compliment qui me touche beaucoup

11 – Une vache crucifiée dans une église en Belgique !

12 – Coprophagie et art dit contemporain

13 – Professeurs de rien, fellateurs du néant : une lettre de Gustave Courbet

14 – Gros fiasco de l’art contemporain français au Cameroun

15 – Quand la peinture presque nulle de Tatah rejoint le conceptuel postural

16 – Un chien renifleur d’art à Lyon

17 – Une galerie d’un nouveau type à la Baule

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1 – Abonnez-vous gratis et pour le plaisir à la Gazette de Nicole

la couv du numéro 0

 

la couverture n° 1 avec Clovis Trouille

Les numéros zéro et un sont parus !

Vous pouvez les feuilleter sur les liens placés plus bas.

Fabuleux travail de mise en page de Jean-Jacques Tadjian , éditeur de « Sortez la chienne »

Chacun de la vingtaine d’artistes présentés dans ces deux numéros ( tout comme les 3500 de ma collection d’où ils sont extraits) n’a rien a voir avec quoi ou qui que ce soit d’autre que lui-même… Rien à voir avec l’histoire de l’art, avec sa critique, sa sociologie, sa science, sa philosophie, son marché, son progrès, sa contemporanéité, sa modernité.

Chacun d’eux est un fait ou objet artistique en soi, hors du temps, hors sol, sans preuve extérieure à lui, incriticable, imparable, indémontable, irrécupérable, irréductible par quelque analyse esthétique ou étude en école d’art ou université.…parfaitement libre donc et heureux de l’être

« La preuve du pudding, c’est quand on le mange » disait  Friedrich Engels… Eux, c’est pareil !

Et il est écrit dessus : « défense de déposer des mots sur cette œuvre », pour ne pas en obstruer la vue… ne pas en gâcher le plaisir.

Oui, les voir pour le plaisir !

https://issuu.com/elrotringo/docs/artdutemps_20000

https://issuu.com/nicoleesterolle/docs/la_gazette_de_nicole_001

et le n° 2

 

 

 

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2 – 120 nouveaux artistes à découvrir, qui ne ressemblent qu’à eux-mêmes

Ils ont été ajoutés aux 3400 que j’avais déjà dans ma collection, que je peux vous envoyer gratuitement par wetransfer (1giga environ) si vous me le demandez par mail à nicole.esterolle@yahoo.fr

J’aimerais que cette « plateforme » d’une infinie richesse, contribue à une prise de conscience de la vanité et du côté dérisoire de beaucoup de « belles » analyses et théories sur l’art de ce temps

Je vous place ci-joint quelques images au hasard de ma récente cueillette sur internet.

dans l’ordre : Antonio Possenti, Marie-Hélène Gauvin, Bernard Guimet, Juss Piho, Maryan, philippe Jusforgues.

 

 

 

 

 

 

https://www.facebook.com/photo.php?fbid=1108855345911513&set=pcb.1108856432578071&type=3&theater

https://www.facebook.com/photo.php?fbid=1096595560470825&set=pcb.1096596587137389&type=3&theater

https://www.facebook.com/photo.php?fbid=1092567304206984&set=pcb.1092568387540209&type=3&theater

 

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3 – Mon livre est un vrai cadeau de Noël selon Artsixmix

 

Les p’tikons d’Eric Doué ont dévoré mon livre

 

De nombreux articles de presse ont dit les vertus de mon livre : ceux de l’Incorrect et la Nef notamment , plutôt de droite… mais aussi dans Marianne, journal des néoréacs de gauche…

Je vous propose donc ici le compliment du radicalement neutre d’Artsixmix.

On avait adoré sa « bouffonnerie de l’art contemporain », parue il y a deux ans, et bien Nicole Esterolle récidive et nous propose un second opus « l’ABC de l’Art dit contemporain », une bonne idée à quelques semaines de Noël, ce qui va permettre à certains de provoquer moult grincements de dents aux pieds du sapin…

Nous sommes tous conscients que certaines expressions sont totalement à bannir de nos conversations,  faute de quoi l’on risque d’être qualifié de beauf et de has been ; ainsi, il faut à tout prix aimer le vinaigre balsamique, adorer la ville de Barcelone, et surtout admirer et se pâmer devant l’art dit contemporain, « sa haute moralité politique, sa « mission critique » et son dérangement salvateur ».

Après quarante années de « déconstruction », de « burénisation », de « désartification » systématique de l’art, et de persécution de la peinture, Nicole Esterolle nous soumet son « ABC de l’Art dit contemporain », tel un remède reconstituant, régénérant et reconstructif, pour nous aider à avaler….TOUT ce que l’on veut nous faire avaler de force !

Ludique et humoristique, la lecture de ce nouveau livre se veut une bouffée d’oxygène, une prise de conscience (mais est-ce possible pour certains…) des méfaits de cet art pervers et malsain qui obstrue la vie artistique de notre pays depuis très et trop longtemps et qui étouffe toute la vitalité créatrice des artistes d’aujourd’hui, qui n’a pourtant jamais été aussi belle, abondante et diversifiée.

Afin d’ailleurs de faire preuve de cette dernière, le livre propose à la fin, une liste, non exhaustive, de quelques 3500 artistes que l’auteur a « cueillis » en se promenant sur internet, et dont elle apprécie le travail et la valeur artistique, expliquant que « chacun d’eux est libre, habité, inventif, courageux, généreux, déterminé, sincère, intègre, unique, surprenant, et réellement « contemporain ».

Sujet captivant, traité comme toujours avec dextérité et humour, et que Nicole Esterolle ne cesse de développer et d’alimenter par le biais de ses chroniques qu’habitués et admirateurs retrouvent et dévorent régulièrement sur www.schtroumpf-emergent.com.

Un livre à mettre entre toutes les mains et à partager et offrir massivement !

http://www.artsixmic.fr/nicole-esterolle-abc-de-lart-dit-contemporain/

Vous pouvez acheter ou commander le livre chez votre libraire préféré, ou le commander immédiatement ici :

http://www.nicole-esterolle.com/commande-livre.htm

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4 – Pour le psychiatre, l’art conceptuel est de l’ordre du pervers

J’ai reçu cette lettre d’une lectrice psychiatre. Je vous la livre avec son autorisation, car c’est une occasion de rappeler qu’on peut aussi aborder l’art dit contemporain avec les outils d’analyse de la psychopathologie.( en attendant les outils juridiques)

une analyse très éclairante

Il reste en effet incorrect et mal-pensant d’écrire un livre intitulé « Du narcissisme de l’art contemporain » comme viennent de le faire Alain Troyas et Valérie Arrault, respectivement maître de conférence et professeur à l’Université Paul Valéry de Montpellier.

(Editions Echappée – Collection  Pour en finir avec.)

( Nicolas Bourriaud s’est d’ailleurs vu offrir une pleine page de Beaux-Arts Magazine pour dire, de façon assez pitoyable, tout le mal qu’il pouvait de cette remarquable et pertinente analyse )

Oui, on pourrait envisager l’approche de l’art conceptualo- contemporain, comme celle du pervers narcissique. Approche bien éclairante je pense, car le conceptualisme est l’outil approprié pour la manipulation, l’endoctrinement et la terreur exercés par le dominant sur le dominé.

L’art dit contemporain est certes d’un point de vue politique, un « art de classe »…mais c’est aussi un agent psycho-pathogéne socialement redoutable….

oeuvre de Jason Dodge IAC Lyon : « En ce qui concerne la dérision, le ricanement, la laideur, la fascination pour la destruction et le détruit, omniprésente et désignée comme « création », j’y vois en tant que psychiatre un mécanisme de défense bien connu : la défense maniaque »

Voici la lettre de C. C. psychiatre :

j’ai eu envie de vous faire part de mes propres réflexions au sujet de l’art contemporain, réflexions qui sont un peu colorées par ma formation de psychiatre. Depuis une quinzaine d’années j’ai pas mal réfléchi à ce langage très particulier qu’est la création artistique, écrivant moi-même de la poésie.

Cette réflexion m’a amenée à ressentir comme une quasi perversion le projet d’un « art conceptuel ».

Pour moi, la création artistique fait appel au contraire à une pensée non conceptuelle, émergence de l’inconscient (personnel et collectif), langage esthétique qui permet de dire « ce qu’on n’arrive pas à penser » –  ce qui peut rendre compte de la biographie particulière et de la personnalité de certains artistes.

La pratique de l’écriture poétique en particulier, amène à  » faire la chasse », à la relecture, à tous ces reliquats de pensée souvent conventionnelle, lus ailleurs, qu’on récite sans même en avoir conscience. Un beau poème n’est jamais l’illustration d’une idée, ou plutôt, quand il semble l’être, l’essentiel est ailleurs, dans le travail sur la forme, dans l’émotion esthétique et ses arrière-plans symboliques, dans l’appel à toute une floraison associative. C’est plus remarquable pour l’écriture poétique, car elle utilise les mêmes matériaux que la pensée conceptuelle : les mots. Mais il me semble que c’est vrai pour tous les arts.

Ainsi, construisant son oeuvre autour d’une idée conceptuelle (très souvent lourdingue, bien pensante, culpabilisante et conventionnelle), l’artiste en fait un perroquet, lui retire sa « nature humaine ». Il est frappant d’ailleurs de voir la tendance de cet art à la répétition à peine variante. Je me disais que normalement dans une oeuvre d’art il y a des centaines de pensées entremêlées, mais que l’art conceptuel fait des centaines d’oeuvres avec une seule pensée. D’où un sentiment d’ennui sidéral, une envie de fuir ou même de donner un bon coup de pied dans le tas.

En ce qui concerne la dérision, le ricanement, si sensibles dans les oeuvres que vous dénoncez, la laideur, la fascination pour la destruction et le détruit, omniprésente et désignée comme « création », j’y vois en tant que psychiatre un mécanisme de défense bien connu : la défense maniaque. Un peu comme le sourire du Joker face à Batman. C’est ce qu’on voit apparaître chez certains patients face à l’intolérable douleur mélancolique, douleur induite par une culpabilité quasi délirante et masquée.

Je sais qu’il est toujours un peu tendancieux d’appliquer à des phénomènes sociaux des mécanismes psychiques individuels, mais c’est quand même intéressant. Ces mécanismes d’inversion sont au service du déni, et il n’est pas étonnant que ce type de productions plaisent aux très riches, qui soutiennent une position « décomplexée » de captation et d’exhibition, de pouvoir sans limite. Comment nous débrouillons-nous face à la culpabilité  de notre richesse, du malheur qu’elle provoque partout ailleurs et dont nos écrans débordent ?

Enfin, pour remonter encore plus loin, la phrase du christ (je ne suis pas chrétienne, mais quand même, l’évangile est un beau livre) : » Nul ne peut servir deux maîtres, Dieu et l’argent », sa colère face aux marchands du Temple, rappellent l’opposition entre la recherche du profit et l’aspiration au symbolique, qui est une des constantes des groupes humains, et s’exprime en particulier dans l’art. Le Diable est celui qui a choisi l’inversion, et attaque partout où il le peut cette aspiration (je ne crois pas plus au Diable qu’à Dieu, mais je crois à ce qu’ils représentent).

Voilà, tout ceci dans le désordre, j’ai saisi l’occasion de mettre par écrit des réflexions qui mijotent dans ma tête depuis longtemps, c’est purement égoïste mais je me suis dit que peut-être elles vous intéresseraient.

J’ajoute que bien entendu j’aime beaucoup certaines oeuvres contemporaines, en particulier certaines installations, qui restaurent une forme de regard contemplatif et nous ramènent au sentiment d’exister, de voir, de penser, sans mots.

Merci de ce travail que vous poursuivez, ce combat contre la bêtise, le conventionnel et la tricherie qu’ont toujours dû mener  les passionnés de l’art. Je mesure très bien le courage qu’il y faut étant donné votre profession.

* Bien entendu, je mesure le risque d’utiliser des termes cliniques comme « maniaque », qui ont une autre signification dans le langage courant, mais que j’ai tenté d’expliquer, et qui renvoie à la psychose maniaco-dépressive, pathologie très différente des pathologies narcissiques, dont celle du célèbre « pervers narcissique » (qui remporte un succès un peu discutable actuellement).

En fait, je parlais plutôt de « mécanismes »  ou de processus pervers dans ce qui se passe au niveau social que de « personnes perverses ». Un des grands psychanalystes que j’admire, René Roussillon, disait : « jamais nous n’avons à parler de pervers au sujet de nos patients parce que c’est devenu une insulte, et on ne peut pas soigner quelqu’un qu’on insulte. Il y a des gens qui sont prisonniers de mécanismes pervers, c’est très différent. 

Ces personnes n’ont pas accès à la culpabilité, alors que les « maniaques » au contraire sont contraints de s’en défendre par la dérision, l’agitation et une certaine destructivité.

* Ce qui est dit du « besoin narcissique » de prendre la parole qu’on m’attribue est très intéressant aussi et très juste : effectivement, derrière toute prise de parole, toute créativité il y a du narcissisme, mêlé à d’autres motivations. Or justement une des caractéristiques de notre société c’est – dans le monde du travail en particulier – de limiter au maximum la créativité individuelle et la place de la parole singulière, la place des particularités de chacun. Cela aboutit à un écrasement narcissique des personnes, et à toute une pathologie dépressive, burn-out etc. dont les psychiatres reçoivent  les victimes. Or, un narcissisme sain est une bonne chose, c’est ce qui nous fait tenir notre place au sein du groupe social.

Internet a un certain rôle de contre-poison en donnant la parole à chacun face à cet écrasement., et je crois qu’on peut parfois être optimiste : tout abus au sein du monde social finit par secréter son contre-poison…c’est un éternel recommencement. 

 

J’ai publié ce texte sur facebook . Succés immédiat. 150 likes, 90 partages, 30 commentaire , 3 heures après publication.

Commentaires très variés et intéressants, que je compte conserver.

(Je peux communiquer par mail l’ensemble texte et commentaires à qui m’en fait la demande sur nicole.esterolle@yahoo.fr)

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5 – Qu’est-ce qu’un bidule contemporain ?

En plus de ma collection de tas contemporain, j’ai commencé une collection de bidules de FRAC ou d’art contemporain, comme vous en voyez quelques –uns avec les images jointes d’oeuvres typiquement bidulaires qui sont, comme par hasard,  de trois éminents professeurs en Ecoles Nationales des Beaux-arts …

Un bibule de jean Gabriel Coignet

un bidule de Labelle Rojoux

Alors, qu’est-ce donc qu’un « bidule contemporain » ?

Le vrai bidule est en effet une sorte d’insignifiance, une absence décérébrante, un oxymore de rire, une non-question questionnante, un anti-mystère, une énigmatique non-énigme, comme un méta- trou du sens terriblement interrogeant donc , interpellatif, questionnatoire, casseur de codes, dérangeant, irréductible à toute analyse, vicelard, tordu, complétement piégé et piégeant.

C’est un mini- machin, un nano-fourbi, un petit truc, un placébo, une chose sans utilité évidente, une crétinade sans signification apparente, ni symbolique, ni illustrative, ni narrative, ni esthétique…C’est un objet qui « pose question » par son inanité même. Bidochon  dit  quand il le voit : « c’est quoi ce bidule ? » .

Le bidule est en fait une excrétion de l’appareil pédago-administratif d’Etat, comme une boule de cambouis mental, une crotte de nez sortie d’un appareil qui « pense » exagérément. Le bidule, est comme le petit bout de bois dans les oneilles du Pére Ubu, un produit du crétino-intellectualisme gaucho-duchampiste d’État. C’est une punition, une flagellation mentale, une façon, pour un pouvoir de nature totalitaire, de montrer sa puissance et de dire « j’ai les moyens de vous faire avaler ça ! »

Le bidule est pour cela un excellent appât pour attraper du blaireau culturel…lequel est irrésistiblement attiré par cette vertigineuse béance ontologique, car elle lui   permet de s’interroger sur son propre non-être au monde, sur sa propre absence à lui-même et aux autres, sur sa propre capacité à se soumettre à toutes les lois assujettissantes…y compris aux lois de la résistance aux lois et à celles de la subversion formatée, qui sont inhérentes à l’art dit contemporain.

 

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6 – Ne jetez pas le bébé avec l’eau du bain !

le bouclier humain

« Ne jetez pas le bébé avec l’eau du bain !», etc….Vous connaissez cette injonction à la prudence du politiquement correct. .. De même qu’il est plus convenable de dire après visite de quelque FIAC, Biennale d’AC, collection de FRAC : «  tout n’était pas si con et mauvais…il y avait aussi de belles choses…on ne peut pas tout jeter bêtement , comme le font les fachos réac à l’AC »…De même que le très optimiste directeur de la Foire de Bâle lui-même, dit que « dans 20 ans , il y aura bien 10% des œuvres du financial-intellectual- art qui garderont quelque valeur ».

Alors, attention à ne pas tout flinguer ! Car il y a, dans ces tas d’œuvres radicalisées aux duchampisme , des œuvres véritablement artistiques, innocentes et pleines d’humanité qui n’ont rien à voir avec les hordes de terroristes artistiques subventionnés à fond et endoctrinés jusqu’au trognon, qui les ont embarquées avec eux comme bouclier humain …

Alors oui, il va être très compliqué de séparer le bébé de l’eau du bain, de préserver le bon grain des 90 % d’ivraie, quand il s’agira d’envoyer à la décheterie 80 ou 90% des excrétions de l’art dit contemporain , et de désendoctriner le même pourcentage des agents de l’appareil qui les a produites.

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7 – Qu’est-ce qu’un blaireau culturel ?

 

 

29 blaireaux autour d’un médiateur qui leur explique ce que signifie ce qu’ils voient

Dans un lieu préalablement bien configuré, subventionné et agréé par la DRAC locale, vous placez un tas de gravats, une carcasse d’avion, un gigantesque squelette de crapaud, un savon de 45 tonnes , un tas de chaises, un tas de fripes, etc. …et, immédiatement les blaireaux culturels accourent, comme irrésistiblement attirés par l’odeur de la catastrophe, de la glaire et du vomi artistique, comme les mouches le sont vers un tas de viande en putréfaction.

Que dit le blaireau, que pense-t-il, d’où vient-il ?…Le blaireau culturel serait en effet un bon sujet d’étude sociologique…mais le sujet reste encore tabou.

Alors, permettez-moi tout de même d’en faire la brève typologie.
Le blaireau est une personne qui utilise la « culture » pour se faire mousser socialement …C’est aussi simple que la barbe à papa !
Le blaireau dit pour épater ses amis : « l’art est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art »…et il se croit intéressant en disant ça…
Le blaireau est donc à l’art ce que Duchamp est à la roue de bicyclette ou à la pissoire.
Le blaireau culturel aime le tas , le trou, ou le squelette suspendu (image ci-dessous), car cela lui déclenche un irrépressible et délicieux vertige métaphysique. Il cite souvent la boite à merde de Manzoni et le « Cloaca » – machine à merde de Wim Delvoye, car il confond scatologie et eschatologie.
Quand des blaireaux s’agrègent autour d’un trou, d’un tas ou d’un squelette luminescent , ils ne se disent rien entre eux, ils ne parlent pas d’art, ni de cul… ils sont en connivence implicite et cette communion muette suffit à leur bonheur extatique.
Le blaireau aime l’art immatériel de Tino Sehgal, la cuisine à l’azote liquide de El Bully, la musique moléculaire de Boulez…
Le blaireau, c’est de la mousse de rien, de la crème fouettée sur fond de néant.
Le blaireau, c’est le palotin décérébré avec petits bouts de bois dans les oneilles d’Alfred Jarry, c’est le crétin des alpages dégénéré à force de reproduction consanguine et de carence iodée et qui atteint très vite le point godwin et le « reductio ad hitlerium » dès que nous pointons sa dégénérescence mentale, en nous traitant de nazis brûleurs d’œuvres d’art.
Le blaireau interroge en permanence son trou perso, sa propre fèce ou sa béance ontologique à travers quantité de sujets de questionnements sociétaux, dont je vous livre ici quelques exemples que j’ai glanés dans les notices des expositions d’art dit contemporain qu’il fréquente pour y trouver des non-réponses qu’il espère:
* les conditions d’apparition de la peinture dans l’espace social, son l’évaluation esthétique et donc sociale et psychologique.
* les expériences éprouvées d’infiltration de l’art contemporain dans des lieux ou des contextes
* les notions de traversée, de contamination, d’interaction ou d’illusion,
* l’espace urbain ou de celui d’un centre d’art,
* les mutations des structures de pouvoir
* la perception du lieu d’expo, les relations entre les individus, les rapports de force, de rapprochement et d’interaction des blaireaux les uns avec les autres.
* Les façons de métamorphoser la perception commune de l’espace
* les espaces de narration issus du théâtre et de l’exposition artistique
* l’exploration des matériaux de notre monde contemporain
* les questions sociopolitiques, comme la mondialisation, la culture médiatique, la consommation ou la propriété.
* les systèmes qui organisent notre lecture du monde.
* l’aspect tangible et aléatoire de notre position dans le monde,
* notre condition en tant qu’être physique, social et psychologique.
*la mécanique du vivant, le corps, les mutations dues aux technologies du vivant.
* le vivant et le construit, le réel et le virtuel, le pérenne et le temporaire…
* la conception du projet urbain.
*les mégas récits du progrès liés au modernisme
*notre existence contemporaine individuelle.
*les objets issus de notre quotidien.
*l’espace d’exposition, le temps et l’espace,
*des questions sociales et culturelles.
* la position de l’artiste dans l’interface de l’individuel et du collectif.
*les notions de territoire et de déplacement.
*notre degré de conditionnement par l’espace urbain
*la perception de l’espace dans lequel nous nous trouvons
*Les modalités de la création des objets d’art
ect…Rien que du gniark-gniark questionnatoire!

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8 – De la vie sexuelle du blaireau duchampolâtre

J’ai été mise au piquet pendant une semaine par facebook pour avoir posté cette photo de Duchamp jouent aux échecs avec une femme nue…Je republie donc le texte et l’image avec cache de rigueur. (derrière on aperçoit son fameux « grand bidule en verre » )

la fameuse partie d’échec de Marcel

Cette fameuse partie d’échecs fait partie de ces références ou repères visuels historiques, qui structurent la pensée artistique de la secte des blaireaux duchampistes radicaux. C’est une image éminemment symbolique , où l’on voit le sexe et l’intellect pur associès dans un jeu très « art contemporain », puisque l’inepte s’y congugue au libidineux mollasson de la plus allégorique manière.

En effet, les futurs bons sociologues de l’art vous le diront un jour : la pratique de l’art dit contemporain actionne à 80 % la recherche de marqueurs d’identité sociale et de signes d’appartenance communautaire… mais également à 20% les plans-cul…

A preuve : l’énorme succès du livre «  la vie sexuelle de Catherine M. » , égérie de tous les blaireaux duchampolâtres…(j’avais été également puni par facebook pour avoir montré les fesses de Catherine Millet, qui trainent pourtant partout sur le web.)

 

https://levadrouilleururbain.wordpress.com/2017/10/23/de-la-vie-sexuelle-du-blaireau-duchampolatre-par-nicole-esterolle-billet-dhumeur/

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9 – Quand un administrateur de FRAC entre en rébellion

Philippe Fouché-Saillenfest, conseiller régional de Haute Normandie et administrateur du FRAC de cette même région envoie une lettre ouverte à sa directrice * pour en dénoncer l’absurdité, l’inanité et l’iniquité du fonctionnement.

Cette lettre est écrite sous le sceau du bon sens, de la justice, du respect de la réalité d’une situation et d’une bonne connaissance de l’art et des artistes d’aujourd’hui… et l’on n’y voit pas d’idéologie politique sous-jacente particulière

Mais voilà : émanant d’un conseiller régional Front National, elle va pour cela être immédiatement discréditée par la bien-pensance politiquement et artistiquement correcte, dans ce même élan, que l’on connaît bien, de déni des réalités quand elles sont idéologiquement gènantes justement…un même élan défensif qui fait que l’on est taxé de réactionnaire ( voire pire) dès qu’on énonce ces réalités en toute simple et pure bonne foi…

(Ceci dit : je conseillerais plutôt à Mr Fouché – Saillenfest, de ne pas trop critiquer les crétinades fraqueuses et la bien-pensance gaucho-duchampiste qui les soutient , puisque ce sont de très performatives alliées objectives pour le FN. )

 

Dans les années 80, c’est le directeur du FRAC -Ile-de -France,       Jérôme Serri, qui était entré en rébellion, non pas contre lui-même, mais contre le Ministère

Aujourd’hui, c’est la maire Hidalgo qui en a marre des couillonnades de son FRAC et qui restreint la voilure financière (voir doc joint : panique dans la fracosphère)

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10 – Un compliment qui me touche beaucoup

Je l’ai reçu tel quel sur mon mail : « Vous n’écrivez vraiment que de la merde. Vulgaire, déplorable, puante. » …et c’est signé Laurent Septier, un prof de la Villa Arson (Ecole des Beaux-Arts de Nice), qui est également artiste comme il se doit, et qui fait des petits bidules gniark, gniark, comme çi-joint.

Bidule avec Pape de Laurent Septier

Qu’il m’en veuille , je le comprends, car il faut dire que les œuvres des schtroumpfs décérébrés par lui à la villa Arson, sont une de mes friandises préférées.

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11 – Une vache crucifiée dans une église en Belgique !

une vache blanche crucifiée au-dessus d’une piscine de lait : plus fort que le Piss -Christ de Serrano

On avait vu ce type de performance très transgression art contemporain du côté de Perpignan, il y a une dizaine d’années. L’artiste français Bustamente avait fourré un gros camion dans une chapelle. Lequel camion fut très vite enlevé par le maire de la ville (pourtant pas FN) sous les hurlements à la censure des blaireaux culturels locaux. Le procés intenté par Bustamente à la municipalité lui rapporta 80 000 € de dommages et intérêts (pour destruction d’œuvre d’art), lui donna aussi une notoriété internationale qui lui permit d’obtenir le poste de Directeur de l’Ecole des Beaux-Arts de Paris et d’entrer ensuite à l’Académie des Beaux-Arts…(vérifiez : je n’invente rien)

En Belgique, aujourd’hui, la crucifixion de la vache avait l’accord de Monseigneur l’évêque Patrick Hoogmartens qui fait partie de ces nombreux ecclésiastiques qui , pour exprimer leur modernité et leur ouverture d’esprit, affichent une admirative ferveur pour le « Piss Christ » du financial artist Andrés Serrano.( Photo d’un crucifix trempé dans l’urine : une œuvre de très haute spiritualité selon Yvon Lambert qui l’a dans sa collection…Ici la vache a été trempée dans la piscine de lait située au-dessous de la croix)

Une quinzaine de croyants se sont cependant rassemblés dans l’église de Kuttekoven à Looz (Limbourg) pour prier et protester contre cette « image satanique et injure dégoûtante à Dieu et au catholicisme » et « restaurer l’honneur » de l’église.

Le petit groupe était muni de rosaires, d’une croix et d’un panneau adressant un message clair à l’artiste et à l’évêque Patrick Hoogmartens: « Arrêtez le blasphème – Priez pour la réhabilitation ».
« Nous sommes déçus par Patrick Hoogmartens », a déclaré Dries Goethals, directeur du Katholiek Forum. « Il n’a rien entrepris contre cette soi-disant œuvre d’art parce qu’il veut éviter le conflit. Il est terrifié par les médias. C’est pourquoi nous sommes venus prier ici, parce que le catholicisme est déshonoré. »
L’artiste Tom Herck était présent. « Je suis content que vous soyez venus », a-t-il répondu aux croyants. « car Chacun a le droit d’avoir sa propre opinion. »…Hou le faux-cul !

Selon lui, en effet, son œuvre n’insulte pas la religion catholique mais a pour but de dénoncer la surconsommation de viande bovine et la souffrance animale dans les abattoirs (Tout comme le camion de Bustamente devait, autant qu’il m’en souvienne, dénoncer l’insécurité routière)…Ben voyons Ginette !

http://lesobservateurs.ch/2017/11/19/belgique-abomination-dans-la-maison-de-dieu-lartiste-tom-herck-expose-une-vache-crucifiee-dans-une-chapelle/

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12 – Coprophagie et art dit contemporain

Je ne résiste pas à l’envie de vous fournir une partie d’un gros paquet de mots que vient de m’envoyer mon ami Dylan F. Reed , le critique d’art le plus célinien du grand Est. ( avec l’image qui convient d’une œuvre exposée dans un FRAC quelconque)

y a de la fèce au FRAC

Ces Zartiss spécialisés en coprophagie y vont à fond si j’ose dire, prédisposés qu’ils sont par leur goût immodéré et insatiable pour les Vespasiennes les chiottes les étrons et autres menstrues. Le tout livré en vrac tout autant qu’en boite ou en flacon millésimé, en « pour-de-vrai », en performance-live, sous vide ou bien gonflable, en photos, films ou vidéos, à emporter ou à consommer sur place. Toute manifestinfection de l’A.C qui se respecte ne saurait faire l’impasse sur cette dimension scatologique. Arrêt sur image obligé sur l’excrémentiel donc. La fosse à purin est à l’AC ce que le football est au Brésil et le fromage à la France. Incontournable. De la part de Zartiss baptisés aux fonds baptismaux de l’urinoir de Duchamp le contraire eut été de la pure hérésie. Attendons-nous donc à bientôt les voir déposer une demande d’A.O.C. sur la bouse. C’est donc à tous les coups Pipi-Caca à tous les étages comme en sous-sols où, cela va sans dire, les lumières sont rares. Mais force est de constater que grâce à eux l’Argent-pognon a désormais une odeur.a transgresse en pour de faux mais ça engraisse en pour de vrai. Or la transgression n’est pas une régression au stade couche-culotte. Ça serait trop facile. La transgression est de première nécessité. Elle fait partie intégrante de la nature humaine. 

Dylan F. Reed

 

https://levadrouilleururbain.wordpress.com/2017/10/27/art-contemporain-et-coprophagie-suggestion-de-nicole-esterolle-billet-dhumeur/

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13 – Professeurs de rien, fellateurs du néant : une lettre de Gustave Courbet

Il en est des professeurs d’art comme des profs de vertus : ils n’ont illusion d’être utiles que par leur aveuglante inanité.

Voici une video d’un prof d’art contemporain en action , et cette belle lettre de Gustave Courbet.

La vidéo :

https://www.youtube.com/watch?v=MME33k6iCE8

 

La lettre :

Messieurs et chers confrères,

Vous avez voulu ouvrir un atelier de peinture, où vous puissiez librement continuer votre éducation d’artistes, et vous avez bien voulu m’offrir de la placer sous ma direction.

Avant toute réponse, il faut que je m’explique avec vous sur ce mot « direction ». Je ne puis m’exposer  à ce qu’il soit question entre nous de professeur et d’élèves. Je dois vous rappeler ce que j’ai eu récemment l’occasion de dire au congrès d’Anvers. Je n’ai pas, je ne puis pas avoir d’élèves. Moi, qui crois que tout artiste doit être son propre maître, je ne puis pas songer à me constituer professeur.

Je ne puis pas enseigner mon art, ni l’art d’une école quelconque, puisque je nie l’enseignement de l’art, ou que je prétends, en d’autres termes, que l’art est tout individuel et n’est pour chaque artiste que le talent résultant de sa propre inspiration et de ses propres études sur la tradition. J’ajoute que l’art, ou le talent, selon moi, ne saurait être, pour un artiste, que le moyen d’appliquer ses facultés personnelles aux idées et aux choses de l’époque dans laquelle on vit. Spécialement l’art en peinture ne saurait consister que dans la représentation des objets visibles et tangibles pour l’artiste.

Aucune époque ne saurait être reproduite que par ses propres artistes, je veux dire que par les artistes qui ont vécu en elle. Je tiens les artistes d’un siècle pour radicalement incompétents à reproduire les choses d’un siècle précédent ou futur, autrement dit à peindre le passé ou l’avenir. C’est en ce sens que je nie l’art historique appliqué au passé. L’art historique est par essence contemporain. Chaque époque doit avoir ses artistes qui l’expriment et la traduisent pour l’avenir. Une époque qui n’a pas su s’exprimer par ses propres artistes n’a pas droit à être exprimée par des artistes ultérieurs. Ce serait la falsification de l’Histoire.

L’histoire d’une époque finit avec cette époque même et avec ceux de ses représentants qui l’ont exprimée. Il n’est pas donné aux temps nouveaux d’ajouter quelque chose à l’expression des temps anciens, d’agrandir ou d’embellir le passé. Ce qui a été a été. L’esprit humain a le devoir de travailler toujours à nouveau, toujours dans le présent, en partant des résultats acquis. Il ne faut jamais rien recommencer, mais marcher toujours de synthèse en synthèse, de conclusion en conclusion.

Les vrais artistes sont ceux qui prennent l’époque juste au point où elle a été amenée par les temps antérieurs. Rétrograder, c’est ne rien faire, c’est agir en pure perte, c’est n’avoir ni compris ni mis à profit l’enseignement du passé. Ainsi s’explique que les écoles archaïques de toutes sortes se réduisent toujours aux plus inutiles compilations.

Je tiens aussi que la peinture est un art essentiellement concret et ne peut consister que dans la représentation des choses réelles et existantes. C’est une langue toute physique, qui se compose, pour mots, de tous les objets visibles.Un objet abstrait, non visible, non existant, n’est pas du domaine de la peinture. L’imagination dans l’art consiste à savoir trouver l’expression la plus complète d’une chose existante, mais jamais à supposer ou à créer cette chose même.

Le beau est dans la nature, et se rencontre dans la réalité sous les formes les plus diverses. Dès qu’on l’y trouve, il appartient à l’art, ou plutôt à l’artiste qui sait l’y voir. Dès que le beau est réel et visible, il a en lui-même son expression artistique. Mais l’artiste n’a pas le droit d’amplifier cette expression. Il ne peut y toucher qu’en risquant de la dénaturer, et par suite de l’affaiblir. Le beau donné par la nature est supérieur à toutes les conventions de l’artiste. Le beau, comme la vérité, est une chose relative au temps où l’on vit et à l’individu apte à le concevoir. L’expression du beau est en raison directe de la puissance de perception acquise par l’artiste.

Voilà le fond de mes idées en art. Avec de pareilles idées, concevoir le projet d’ouvrir une école pour y enseigner des principes de convention, ce serait entrer dans les données incomplètes et banales qui ont jusqu’ici dirigé partout l’art moderne.

Il ne peut y avoir d’écoles, il n’y a que des peintres. Les écoles ne servent qu’à rechercher les procédés analytiques de l’art. Aucune école ne saurait conduire isolément à la synthèse. La peinture ne peut, sans tomber dans l’abstraction, laisser dominer un côté partiel de l’art, soit le dessin, soit la couleur, soit la composition, soit tout autre des moyens si multiples dont l’ensemble seul constitue cet art.Gustave Courbet

 

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14 – Gros fiasco de l’art contemporain français au Cameroun

opportunisme de l’art dit contemporain

 

Sylvie Blocher, qui fait partie de ces artistes d’État engagés dans le questionnement sociétal et qui ne ratent pas une occasion d’enfourcher une bonne cause pourvu qu’elle soit à la mode , bien pourrie mais politiquement correcte, vient de voir son œuvre qu’elle avait installée sur une place au Cameroun, détruite immédiatement après son installation…Et les vandales ne se sont même pas excusés auprès d’elle…On se demande bien quand, elle et tous ses comparses imposteurs de la posture, vont entreprendre de s’excuser, auprès de la communauté des artistes français, de s’être indument accaparés et d’avoir colonisé par la terreur intellectuelle le territoire de l’art en ce pays….et qu’elle s’excuse donc d’être aussi stupide.

http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/12/07/au-cameroun-destruction-d-une-uvre-d-une-francaise-demandant-pardon-pour-la-colonisation_5226280_3212.html

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15 – Quand Djamel Tatah « fait sonner les couleurs »…Où le très peu rejoint le rien.

« L’artiste fait sonner les couleurs », « il met en lumière un langage pictural unique »… Que voilà de belles formules, bien creuses et passe-partout, du niveau de niaiserie d’un quelconque pigiste préposé aux artistes écrasés d’un petit bulletin culturel gratuit de province…Sauf qu’ici, elles sont émises par l’un de nos plus fameux critiques d’art français, au sujet d’un de nos plus renommés artistes nationaux, et sur un journal qui fait référence dans la haute pensée artistique hexagonale !

où le très peu peint rejoint le non-peint conceptuel et questionnatoire

Autant de choses consternantes pour remplir une pleine page du très sérieux Monde, que je trouve dévastatrices pour l’image internationale de notre pays de l’exception culturelle et des Droits de l’Homme…et qui posent la question suivante : pourquoi, en ce pays du bon vin , de la bonne cuisine et du bon fromage, nous imposer un « langage pictural » aussi « placebo », insipide et déprimant ; nous faire avaler cette sorte de conceptualisme grossièrement maquillé à la peinture à l’huile, comme les frigos vides de Lavier ; nous vanter les vertus d’un peintre d’une pauvreté formelle et d’une indigence de fond planétairement reconnues.

Je pense que nous avons là , avec cette expo Lambert aux frais de la ville d’ Avignon, une occasion de s’attarder sur le produit Djamel Tatah pour bien cerner son implication dans l’ahurissant triomphe du « presque rien » et en appréhender tous les tenants et aboutissants :

En effet , si la présence conjointe de Tatah ( le peu-peintre aux personnages fuligineux) et de Toroni ( le non-peintre aux petits carrés) dans la collection Lambert, signifie quelque chose, c’est bien que nous sommes parvenus, au bout de 40 années d’action institutionnelle, à la fin de l’asséchement étatiquement programmé de la peinture (1).

Une peinture, dont il ne reste plus, exemplairement avec Tatah, que l’enveloppe exuviale totalement racornie, et dans un tel état d’anéantissement ou de reddition, qu’il est maintenant possible et acceptable de la part des réseaux bureaucratico-financiers, que sa dépouille figure parmi les autres produits d’une contemporanéité artistique caractérisée justement par son vide de sens et de contenu, et par une sorte de « disparition » de type duchampien de la substance artistique.

Le vide, l’absence, le silence, la solitude la déshérence, la malédiction, le désenchantement …la mouise en quelque sorte, sont en effet les ingrédients ou les thèmes récurrents de l’exercice pictural tatahesque, répétitif et sans inventivité manifeste d’aucune sorte, comme un lancinant et autistique questionnement sur l’absence de soi : Que suis-je ?, où vais-je ? que vois-je ? pourquoi peins-je? , qu’est-ce qu’être au monde ?… Demande celui qui est par ailleurs professeur confortablement installé à l’Ecole de Beaux-Arts de Paris, lieu central du questionnement subventionné et de la béance ontologico-artistique salariée, depuis l’arrivée de son nouveau directeur académicien Bustamante.

«Ma peinture est silencieuse. Imposer le silence face au bruit du monde, c’est en quelque sorte adopter une position politique. Cela incite à prendre le recul et à observer observer notre rapport aux autres et à la société. » dit l’artiste.

« Ces femmes et ces hommes sont positionnés devant un vide » (…) « Je fais toujours le même tableau. J’explore toujours le même sentiment, le même rapport au monde, avec une insatisfaction perpétuelle qui me pousse à continuer. La répétition est inhérente à mon travail », ajoute-t-il, comme dans un dernier râle, au bord de l’exténuation finale.

 « Les personnages se meuvent dans un univers vide, silencieux. Ils sont comme en dehors du temps… en suspension. Les corps et les visages, tous de la même tonalité, paraissent absents. Comme pour abolir toute trace d’émotion, toute forme de psychologie, toute appartenance sociale ou raciale », lit-on par ailleurs chez un de ses apoplectiques exégètes.

Autant d’interrogations existentielles assez rudimentaires, mais qui procurent de délicieux vertiges eschatologiques aussi bien aux blaireaux culturels moyens, qu’aux puissants bureaucrates de l’art et qu’aux richissimes spéculateurs de l’inepte artistique, qui peuvent avec cela s’identifier sans risque au clochard céleste rimbaldien ou à l’émigré déraciné, perdu et désespéré.…

Et d’ailleurs, l’auteur de l’article du Monde insiste bien, comme vous pouvez le lire sur la copie jointe, sur cet aspect de l’œuvre : « Tatah dit notre présent, l’état du monde, la solitude des foules, l’accablement des exilés, la destruction de Palmyre, les noyés de la Méditerranée (…) il donne à voir les désastres humanitaires et sociaux d’aujourd’hui, guerres et misères »

Et c’est ainsi, en chevauchant les plus grandes et médiatiques misères de ce monde, que cette misère picturale aux formats gigantesques, plait tant aux grands, puissants et richissimes déshumanisés de ce même monde, qui savent générer un maximum de pouvoir et d’argent de cet alibi humanitaire.

Nullité picturale certes, mais virtuosité dans l’opportunisme récupérateur : ceci compensant cela…

Autre manœuvre compensatrice dénuée de toute vergogne : celle d’exposer à coté du presque rien tatahien, des œuvres de Delacroix, Carpeaux, Poussin, sans demander à ceux-ci la permission…

 

 

https://www.amazon.fr/1983-2013-Ann%C3%A9es-noires-peinture-bureaucratique/dp/2363710444

16 – Un chien renifleur d’art à Lyon.

un chien renifleur d’art

A cause, peut-être, de la disparition des critiques d’art dans la capitale des Gaules, la Lyonnaise des Beaux-Arts (ne pas confondre avec la lyonnaise des eaux), s’est dotée d’un chien renifleur d’art, comme logo de son très prospectif salon de printemps. Salon dynamiseur de l’ambiance lyonnaise et dynamiteur des cloisonnements qui existent entre les différents réseaux, factions et communautés diverses se partageant la vie artistique locale.

Plus d’Infos : https://slba.fr/

 

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17 – Une galerie d’un nouveau type à La Baule

un lieu d’étude et d’analyse tant économique que sociologique pour un nouveau type plus humain et réaliste de commerce de l’art

Philippe Sauvan-Magnet, directeur d’Active-art, explorateur, inventeur et expérimentateur infatigable de tous les moyens possibles et inédits pouvant donner plus de visibilité à tous les artistes visuels d’aujourd’hui, vient d’ouvrir une galerie expérimentale ou « laboratoire d’exposition » comme il dit, appelée « Concept store gallery ».

En cette période où les logiques, pratiques, habitudes, et systèmes de diffusion et de reconnaissance de l’art ne fonctionnent plus, où les galeries ferment les unes après les autres, où les critères esthétiques sont détruits par l’intellectualisation et la financiarisation galopantes de l’art de ces dernières années, il faut en effet tout repenser, reprendre à zéro, renouveler les pratiques et comportements marchands, oublier les modèles convenus, revenir au fondamentaux, retrouver tous les artistes et réhabiliter leur public naturel.

Dans cette galerie de 300 mètres carrés sur deux étages, située avenue De Gaulle en plein centre de la Baule, et qui a reçu de puis son ouverture une moyenne de 140 visiteurs par jour, Philippe Sauvan-Magnet assisté de Charlotte BRICE explore de nouvelles façons d’approcher et accueillir le public et un autre type de collaboration avec les artistes.

Il y a des fauteuils, un coin café, une bibliothèque… Il y a en permanence une vingtaine d’expositions individuelles simultanées d’artistes de tendances différentes. … Il y a des grands et des petits formats, des estampes numériques…il y a pour toutes les sensibilités et pour tous les prix.

Pour plus d’infos :

http://www.club-ateliers-artistes.com/?page_id=1365