Oui, nous pouvons préserver la flore artistique naturelle

La chronique n° 66 de Nicole Esterolle

Au sommaire de ce n° 66 :

1 – Oui, nous pouvons préserver la flore artistique naturelle!

2 – Questionnantes archi-nullités contemporaines

3 – Des plaques d’égouts qui valent de l’or pour le FN

4 – Bien-pensance, bien – parlance et bien – finance

5 – Comment Mme la Ministre s’emploie à élargir l’emprise des réseaux culturo-mafieux…

6 – Une virago de l’art contemporain, virée par la porte , revient par la chatière

7 – les Khons, ça ose tout…

8 – Les khons, ça ose tout…(suite et pétition contre)

9 – Bram Van Velde dit à Charles Juliet

10 – La cote de Kapoor amorce sa descente aux Enfers

11 –  De la peinture à la bite

12 – Artistes, engagez-vous, rengagez-vous!

13 – La comédie de la critique d’art : Un nouveau livre de Jean-Philippe Domecq

14 – un tee shirt spécial schtroumpf émergent

 

1 – Oui, nous pouvons préserver la flore artistique naturelle!

Mais d’abord je vous dis mes souhaits de bonne année 2016, et heureuse comme l’est cette image que je vous joins ici

le bonheur simplement

le bonheur simplement

 

Malgré la féroce tentative d’éradication qu’elle subit depuis plusieurs décennies venant de la machine bureaucratico-financière productrice de l’art dit contemporain, jamais cette flore naturelle n’a été aussi belle, libre, diverse et abondante…C’est miraculeux ! C’est de l’ordre de la divine providence et de la sainte justice !…Jamais elle n’a été aussi belle, abondante et diverse, mais jamais elle n’a été aussi cachée sous les montagnes de sciure médiatique et discursive au service de l’art dit contemporain…

Il importe donc que cette flore soit reconnue et révélée le plus possible, pour être préservée du mépris criminel et de la jalouse malfaisance à son égard des agents du totalitarisme de l’art officiel et/ou spéculatif, qui se sont accaparés à leur seul profit de l’ensemble des moyens habituels ( médias, musées, centres d’art, enseignement) d’information, de valorisation et de légitimation…mais qui n’ont pu fort heureusement s’accaparer de ce nouveau et fabuleux canal d’information libre qu’est internet et les réseaux sociaux…

Alors je pense que nous devons faire en sorte que les images de cette flore on ne peut plus actuelle et « contemporaine » et porteuse d’une saine et printanière alternative au totalitarisme ubuesque de la contemporanéité usurpée de l’AC, circulent le plus possible sur les canaux offerts par internet Je vous joins donc les liens vers ma « collection » de photos des œuvres d’environ 400 plasticiens que j’ai « cueillies » parmi des milliers aussi « méritantes », au hasard de mes promenades dans la grande forêt d’ internet et sur le site galeries-prospectives.com. Ces liens vous permettront d’accéder aux 500 images qui sont sur mon compte facebook et de les faire défiler.

Si je vous propose de voir ces œuvres, ce n’est pas par volonté « prescriptive », car cette liste n’est qu’une infime partie de l’ensemble de cette vivante réalité, mais pour partager le plaisir de les regarder, pour donner accès à leurs auteurs , pour dire la richesse, l’extraordinaire abondance, la fraîcheur, la liberté, la surprenante inventivité et la variété de ce qui est offert par la nature… Pour vous inviter à les faire circuler vous aussi, complétées et accompagnées de vos choix personnels…car montrer la vitalité de la création, c’est la seule façon de résister à l’asphyxiante et ravageuse prolifération d’oeuvres mortes et sans contenu, produites par l’appareil à titriser le néant , pour mieux asseoir son pouvoir sans objet.

Songez en effet que quasiment aucune de ces 400 œuvres, parce que ne répondant pas aux normes du « processuel discursif » officiel agréé par le Ministère de la Culture, ne peut avoir été achetée par aucun de ses FRACs, de ses MACs et autres CNACs…Parce que toutes sont frappées de la même interdiction, de la même incompréhension, de la même irrecevabilité chez la population d’aveugles, ignorants ne comprenant rien à la peinture, de tarès consanguins incompétents autant qu’arrogants, qui ne reconnaissent que les faiseurs et imposteurs de la posture sociétalement questionnante, et qui forment le gros de bataillons de cette redoutable bureaucratie artistique d’Etat, liée structurellement aux réseaux spéculatifs mondiaux

Songez aussi que la valeur marchande de l’ensemble de ces 400 oeuvres doit à peine atteindre celle d’une seule de Koons, de Hirst ou de Murakami…et que cela veut dire qu’avec une seule de ces œuvres du financial art, vide bien sûr de tout contenu artistique, mais survalorisée par une hyper-médiatisation, une hyper-financiarisation, une hyper – contemporanéisation, une hyper –internationalisation délirante et une terrifiante hyper-intellectualisation, on a presque réussi à faire disparaître, à rendre invisibles, ces 500 œuvres pleines de sens de poésie , d’émotion, de nécessité intérieure, et d’humanité

Pensons également qu’il en va de ce sauvetage comme de celui des sols et de l’éco-système. Car je pense que les constats, analyses, propositions, mises en garde que nous fait le « paysan –philosophe » Pierre Rabhi, au sujet de l’inhumanité destructrice de la nature vivante des sols, de la faune, de la flore et du sens en général, peuvent s’appliquer en toute homologie au sujet de la création artistique dont les souffrances actuelles ont la même origine et sont le résultat de la même gigantesque cupidité mondialisée…Car je pense qu’à cette économie virtuelle des bulles financières, destructrice de l’économie réelle, correspond très exactement ce financial art des bulles artistiques, tout autant destructeur de l’art vivant… Car je pense qu’aux substances chimiques nocives utilisées dans l’agriculture pour augmenter les bénéfices des traders et autres spéculateurs de tous poils, correspondant aussi très exactement la puissance détergente du discours terrorisant de ses grands rhétoriciens du Rien subventionné et mondialisé… Un discours globalement négatif, creux, abscons, morbide et terriblement anxiogène, d’une redoutable efficacité herbicide, pesticide et liberticide, destiné à détruire tout contenu sensible et poétique superflu, et toute floraison en dehors de celles, obscènes et monstrueuses, formatées aux normes du contemporain-international « hors-sol »…

Alors, faisons circuler sur internet les images des artistes que nous aimons et utilisons ces vecteurs de libre circulation de l’information pour dire que l’art est l’expression de la liberté des artistes et non celle de leur aliénation au discours dominant…et c’est sur cette grande « platetorme » d’œuvres libres et actuelles, que pourra se reconstruire de nouveaux systèmes de légitimation et d’évaluation plus justes et plus respectueux de l’art.

Liens vers mon facebook pour découvrir 500 images de la flore artistique naturelle

https://www.facebook.com/photo.php?fbid=727705607359824&set=pcb.727709847359400&type=3&theater https://www.facebook.com/photo.php?fbid=724819120981806&set=pcb.724820607648324&type=3&theater https://www.facebook.com/photo.php?fbid=726873094109742&set=pcb.726874340776284&type=3&theater https://www.facebook.com/photo.php?fbid=726136004183451&set=pcb.726138504183201&type=3&theater  https://www.facebook.com/photo.php?fbid=721649751298743&set=pcb.721666181297100&type=3&theater https://www.facebook.com/photo.php?fbid=721215618008823&set=pcb.721217478008637&type=3&theater https://www.facebook.com/photo.php?fbid=720815704715481&set=pcb.720817858048599&type=3&theater https://www.facebook.com/photo.php?fbid=720431988087186&set=pcb.720433904753661&type=3&theater https://www.facebook.com/photo.php?fbid=720068484790203&set=pcb.720070818123303&type=3&theater https://www.facebook.com/photo.php?fbid=719690394828012&set=pcb.719698238160561&type=3&theater https://www.facebook.com/photo.php?fbid=719458728184512&set=pcb.719459948184390&type=3&theater https://www.facebook.com/photo.php?fbid=719373564859695&set=pcb.719376584859393&type=3&theater https://www.facebook.com/photo.php?fbid=718754694921582&set=pcb.718759511587767&type=3&theater https://www.facebook.com/photo.php?fbid=718720994924952&set=pcb.718722894924762&type=3&theater https://www.facebook.com/photo.php?fbid=713380182125700&set=pcb.713393642124354&type=3&theater https://www.facebook.com/photo.php?fbid=713108958819489&set=pcb.713112125485839&type=3&theater https://www.facebook.com/photo.php?fbid=713076375489414&set=pcb.713077932155925&type=3&theater https://www.facebook.com/photo.php?fbid=708349279295457&set=pcb.708351175961934&type=3&theater https://www.facebook.com/photo.php?fbid=722733947856990&set=pcb.722735721190146&type=3&theater https://www.facebook.com/photo.php?fbid=723616761102042&set=pcb.723633197767065&type=3&theater https://www.facebook.com/photo.php?fbid=725699697560415&set=pcb.725704430893275&type=3&theater

https://www.facebook.com/photo.php?fbid=728614523935599&set=pcb.728618083935243&type=3&theater

 

2 – Questionnantes archi-nullités contemporaines

De Bertrand Lavier, l’artiste français classé troisième en notoriété internationale, qui avait fait cette fameuse déclaration «  c’est quand je me suis aperçu que l’art contemporain n’étais pas de l’art, que je suis devenu artiste contemporain », je connaissais le « nounours à l’air vicieux » trouvé dans une poubelle, monté sur socle et estimé aujourd’hui à 1 million de dollars ; le frigo juché sur un coffre-fort ; l’extincteur badigeonné à la colle de pâte, etc….

méta-nullité 2

méta-nullité 2

méta-nullité 1

méta-nullité 1

mais je ne connaissais pas ces deux œuvres dont je vous joins les images : formes molles d’origine assez mystérieuse, puisqu’autant la stratégie discursive légitimant le nounours ou le frigo est simple à comprendre, autant celle qui concerne et explique l’existence de ces deux choses me semble être effroyablement complexe et tirebouchonnée à l’extrême…

Si quelqu’un peut se dévouer pour me faire un texte de présentation de ces deux œuvres, sur le mode « critique d’art contemporain bien pédant et abscons », je publie…

J’ai déjà ce texte « standard » de mon ami Noorbergen, qui peut répondre au mystérieux méta-questionnement soulevé par la méta-nullité ces deux œuvres de Lavier:

« Ici l’artiste questionne me semble-t-il, sa propre démarche auto-annulante, éclairant ainsi le public lui-même questionné dans la répétition de ses habitudes visuelles. Mise en abîme d’un questionnement picturologique infini. Ainsi l’artiste auto-disparaissant mettrait lui-même en question son propre questionnement d’origine en disparaissant au sein d’icelui. Questionner la question enfonce le clou processualo-discursif de la non-différence d’une forme identique à elle-même, se répétant à l’infini dans l’œuvre . la chose devient œuvre, l’œuvre se fait chose, la partie molle devient le tout mou, le tout devient partie, et la nullité indifférenciée s’auto-transcende dans la spatio-temporalité du manque. L’œuvre initiale et initiatique s’empare ainsi, par absorption contaminatrice, du tout évanescent qui l’insépare de ce qui l’environne. L’artiste inquestionne la non-question de la non-différence, et le même s’empare de l’altérité qui ne cesse de s’anéantir ». »

 

3 – Des plaques d’égouts qui valent de l’or pour le FN

une plaque qui vaut une plaque

une plaque qui vaut bien une plaque

C’est dans le cadre du 1% artistique, que les zélus nancéens ont rassemblé une commission aussi démocratique et paritaire que d’habitude, pour choisir “en toute indépendance” le projet le plus branché DRAC qui soit : celui de Michel BLAZY ( sculpteur en fruits et légumes pourris) et de Djamel KOKENE intitulé modestement “La peau des choses ou l’aspirateur et le cosmos”….., 40 Ronds d’or (plaques d’égout recouvertes d’une feuille d’or),un Vanity Market où les gens pourront venir échanger leurs objets……un atelier entretien du corps appelé Chair de Poule (avec des poules) un autre appelé Iles Flottantes (un jardin partagé) et un dernier Second Life, atelier de réparation d’objets et grenier à ruches…..

Bonjour les ravages  en argent public : 800 000€… et en voix pour le FN : un gros paquet…et en abrutissement collectif, n’en parlons pas !

Plus d’infos : http://www.estrepublicain.fr/edition-de-nancy-ville/2015/10/16/artem-de-l-art-de-l-or

4 – Bien-pensance, bien – parlance… et bien – finance

Les ayatollahs de la bien-pensance artistiquement et politiquement correct sont aussi des champions de la bien-parlance, et, comme « la pensée se fait dans la bouche » disait le poète Tristan Tzara, je vous livre ici quelques morceaux choisis de cette bien – parlance qui permet de mesurer l’état de délâbrement de la bien – pensance qui en résulte..

Ces extraits sont tirés de divers textes de présentation, par son directeur, de quelques récentes Biennales d’Art Contemporain de Lyon, telles que « Une terrible beauté est née » en 2013, ou « ce fabuleux monde moderne » en 2015. :

« D’efficaces narrativités promptes à l’échange massifié par l’entremise des médias globalisés, qui perforent utilement, ici et là, pour un temps, l’horizontalité du monde. La boucle se boucle, car le global n’a évidemment pas d’extériorité… » ( J’ai un ami poète qui a appris ça par cœur, pour le déclamer à haute voix, tellement il trouve ça pétillant et long en bouche)

« L’art d’ici qui nous sied travaille les discontinuités, opère sur tous les champs simultanément au risque de n’appartenir à aucun, il est une manière de faire autant qu’un esthétique … .Changer les paradigmes du dedans et du dehors en déterritorialisant l’un et l’autre, à l’intérieur du global indépassable… Des enjeux majeurs d’une pratique artistique globalisée, dans laquelle s’échangent, s’affrontent, se superposent, et se retournent les signifiants…. « La plasticité des faits d’histoire, comme celle des œuvres quelles qu’elles soient, et qu’elles s’espacent dans le temps ou non, délimite un cadre, une configuration et des périphéries, qu’il est vain d’énoncer a priori. (…) Mais à cette histoire, il faut bien un début, car avant d’être un qui (playlist), l’exposition est un comment. Qu’est-ce qu’un début ? s’interrogeait Louis Althusser avant d’étrangler son épouse (…) Comme l’histoire générale, mais pour un temps seulement, l’exposition doit pouvoir tracer sans trahir les propriétés combinatoires d’une morphologie définitivement conjoncturelle, sans passé ni avenir, au présent. Et contenir en prélude (ce qui interdit au « savoir constitué », comme à la « certitude des choses », à la « pensée readymade », à la « structure » et au « fondement »), d’imposer un type, fut-il « idéal (Weber), un modèle, (un telos), et contenir, ce qu’à défaut de mots nous empruntons à Carlos Ginsburg, « des éléments impondérables » : le flair, le coup d’oeil, l’intuition. »

Cette bien-jactance , barbarie langagière, tortionnaire du sens et des mots, fonctionne comme un instrument de terreur à l’usage des réseaux de pouvoir pour assujettir le bon peuple … inutile d’aller plus loin pour trouver une explication à ce terrifiant borborygme.

"Quand on veut, on pneu" disait Barcel Muchamp le facétieux

« Quand on veut, on pneu » disait Barcel Muchamp le facétieux

en illustration : à la BAC Lyon : l’image d’une œuvre conforme à la bien-foutance officielle française.

 

 

 

 

 

 

5 – Comment Madame la  ministre s’emploie à élargir l’emprise des réseaux culturo-mafieux…

une fleur très artificielle...

une fleur très artificielle…

Une oeuvre d’art par immeuble…a dit petite fleur…Ainsi ce « un pour cent » qui concernait les nouvelles constructions publiques, va s’appliquer dans le domaine du privé avec cet accord passé par le Ministère avec quelques grands groupes de BTP… Ainsi ce « un pour cent » qui était déjà réservé ou préempté pour les artistes agréés par le réseau DRAC, instutionnel, para-institutionnel subventionné, bureaucratico-spéculatif dominant de type mafieux, va-t-il pouvoir étendre son champ d’emprise au privé, avec tout ce que l’on peut présager de combines, collusion, népotisme, clientélisme, conflits d’intérêts, etc..à travers des commissions d’attributions, d’évaluation et d’expertise toujours complètement bidon et verrouillées par les réseaux des DRAC et du grand marché spéculatif… Alors qu’ il aurait suffi d’exiger des constructeurs de bureaux et d’appartements, que chaque pièce soit équipée en haut des murs de rails pour suspendre des tableaux…Une incitation douce toute simple et efficace pour que tout le monde achète de la peinture…et facilite ainsi la vie de tous les artistes

http://culturebox.francetvinfo.fr/expositions/patrimoine/une-oeuvre-d-art-par-immeuble-les-promoteurs-immobiliers-signent-une-charte-232489

 

6 – Une virago de l’art contemporain, virée par la porte, revient par la chatière

brigitte Proucelle

brigitte Proucelle

Mère Ubu de la bien pensance culturelle dictatoriale bordelaise,  championne du contemporainisme international foutage de gueule,  promoteuse du rigolo Pistoletto et du grandiose bac moins deux Vernar Benêt (la sculpture derrière elle)…elle vient enfin de se faire virer par Juppé…qui la garde tout de même, comme conseillère culturelle…

pour plus d’info sur cette croquignole histoire très significative du délitage de la pensée artistique officielle :

http://www.sudouest.fr/2015/12/10/culture-le-depart-de-brigitte-proucelle-est-acteelle-etait-arrivee-du-japon-en-2007-2212890-2780.php

7 – Les Khons, ça ose tout…

« Les khons, ça ose tout, et c’est à ça qu’on les reconnaît » disait Michel Audiard… et ça ose bien aussi dans l’amalgame…

existe aussi en suppositoires

existe aussi en suppositoires

Faire l’amalgame ou la comparaison entre les contempteurs du plug anal ou du vagin de la reine, qui voient avec une certaine satisfaction amusée le dégonflage du premier et le graffitage du second, et les barbares de Daech, il faut oser le faire… et bien, on en trouve toujours pour faire cette sale besogne.

Ainsi un certain chef d’entreprise retraité, collectionneur de tout et de son contraire en art, du moment que « ça soutient la jeune création » et gérant du blog «Cynorrhodon- Poil à gratter » où il peut écrire de grosses tartines de niaiseries qui ne grattent rien, mais qui caressent plutôt dans le sens du poil au cerveau de la bien – pensance dominante, et qui ose écrire ceci : “Détruire un temple à Palmyre, saccager une œuvre de Pierre Buraglio au cœur de la Bretagne ou d’Anish Kapoor à Versailles, appeler à la destruction des colonnes de Daniel Buren au Palais-Royal ou de la pyramide de Ieoh Ming Pei au Louvre relèvent de la même idéologie, du même déni de la liberté d’expression et de création, de la même volonté d’imposer un modèle unique de penser.”

Bon, qu’un idiot Monsieur Jourdain quelconque, à titre personnel, puisse tout mélanger et répéter de pédantes crétineries pour jouer les intellos de cour, pourquoi pas, puisque cela fait partie de cette liberté d’expression individuelle que l’on doit respecter…Mais quand Fleur Pellerin en tant que ministre , fait voter une loi « pour la liberté de la création » et contre, dit-elle , « des extrémistes et des malveillants qui se nourrissent de nos peurs pour s’en prendre aux artistes… contre « les artisans du retour à l’ordre moral, et tous ceux qui s’arrogent le droit de définir ce que l’art peut ou ne peut pas dire »… contre «  la vindicte de militants qui s’érigent en censeurs et en pourfendeurs d’un art qu’ils disent « dégénéré », etc. cela me paraît être d’une stupidité qu’un ministère sérieux ne devrait par pouvoir assumer, cautionner ni inscrire dans la loi.

Car enfin, pour un ministre de la culture responsable devant la nation, ce qui devrait offrir nécessité de légiférer, ce n’est pas ces quelques rares scandalisés par le cynisme , l’impudence et l’obscénité de ce financial-art, passant à l’acte avec quelques graffitis, non, ce qui devait lui sembler foncièrement grave et inacceptable, c’est qu’après 40 ans d’agitation ministérielle post-languienne, 95% des artistes soient exclus, méprisés, disqualifiés, paupérisés à l’extrême au profit du grand marché spéculatif ; qu’ils soient rendus invisibles et, de fait , interdits, eux, de liberté d’expression et de droit d’existence.

8 – Les khons, ça ose tout…(suite et pétition contre)

…et surtout quand ils sont artistes contemporains émergents, car plus ils osent, plus ils sont émergents et plus ils sont contemporains… plus ils dépassent et transgressent ce qui avait déjà été osé aux limites de l’inepte, de l’abject, de l’odieux, de l’obscène, du supportable, etc. , plus ils seront subventionnés, plus ils émergeront sur la scène internationale et plus ils seront achetés par les FRACs ….

oeuvre d'Helen Martins

oeuvre d’Helen Martins

mitrailleuse de Leo Copers

mitrailleuse de Leo Copers

comme les œuvres récemment acquises par la FRAC – Dunkerque et dont je vous joins les images : un mur de sacs de sable en demi cercle de Leo Copers autour d’une mitrailleuse, et l’arrière d’une chose encadrée de Helen Martens posée par terre et maintenue à l’oblique par une baguette de bois couverte de mouches et une brique pour qu’elle ne glisse pas . On ne connaît pas à quel prix ont été achetées ces œuvres, car comme aurait pu le dire Audiard « l’opacité règne au royaume des khons »…enfin bref !

Je vous joins la pétition à Xavier Bertrand, pour protester contre le fonctionnement ahurissant de ce FRAC. Signez et faites passer car cela concerne tous les FRACs https://www.change.org/p/xavier-bertrand-conseil-r%C3%A9gional-du-nord-pas-de-calais-minist%C3%A8re-de-la-culture-changer-la-politique-d-acquisition-du-f-r-a-c-nord-pas-de-calais?recruiter=451773686&utm_source=share_petition&utm_medium=copylink

9 – Bram Van Velde dit à Charles Juliet

BramVan Velde

BramVan Velde

bram vvUn peu de lumière dans la noirceur ambiante :

 

La peinture aide à voir. Elle fait de la vie, de la complexité de la vie, quelque chose que l’on peut voir. Elle rend visible ce qu’on ne sait voir. Je cherche à voir alors que tout, dans ce monde, nous empêche de voir. Pour l’artiste, c’est tout ou rien. Si ce n’est pas tout, ce n’est rien. Je peins l’impossibilité de peindre. Dans ce monde qui m’écrase, je ne peux que vivre ma faiblesse. Cette faiblesse est ma seule force. L’artiste vit un secret qu’il lui faut manifester. Je ne peux rien dire, rien expliquer. La toile ne vient pas de la tête, mais de la vie. Non, je n’ai rien fait. J’ai donc intensément travaillé. Je ne fais que chercher la vie. Tout ça échappe à la pensée, à la volonté. Il est terrible de vivre quand on est sans pouvoir sur les mots. Le peintre est celui qui ne peut se servir des mots. Sa seule issue, c’est d’être un visionnaire. Le plus difficile, c’est de ne pas vouloir. Il faut que tout prenne fin pour que ça puisse commencer. On vit de drôles de choses. Ce qui rend une toile fascinante, c’est sa sincérité. La sincérité est quelque chose de si rare. La plupart des gens n’osent pas être sincères. Je sais fort bien qu’une toile ne peut être qu’une chose bizarre, incompréhensible. Je pars sur la toile, et progressivement, c’est elle qui impose sa solution. Mais une solution difficile à trouver. La toile n’est pas une lutte contre les autres, mais contre soi-même. Il faut une telle énergie pour peindre. Parfois, on travaille, on fait ce qu’on peut, mais on n’est pas récompensé. La chose échappe, on reste dehors. Ce monde mécanique nous asphyxie. La peinture, c’est la vie. La vie n’est pas dans le visible. La toile me permet de rendre visible l’invisible. J’ai besoin d’aller vers l’illogique. Ce monde où l’on vit nous écrase. Il est toujours régi par les mêmes lois. Il faut créer des images qui ne lui appartiennent pas. Qui soient totalement différentes de celles qu’il nous propose. La peinture ne vit que par la glissade vers l’inconnu en soi. Ce n’est pas facile de voir. Il faut même un certain courage. On ne l’a pas tout le temps. Ma peinture, il est important de voir qu’au fond, elle stimule. Elle n’est nullement quelque chose qui désespère. Il n’y a que le présent. La toile est un instant qui échappe à la perdition. Je me sens lié à la vie. A l’immensité et la complexité de la vie. Chaque toile un élan vers la vie. La vie est un combat. La peinture aussi. La toile, c’est l’instant vu. La peinture est un besoin vital. Il faut donner une image jamais vue. Il faut montrer l’invisible. Je n’ai cherché qu’à être un homme libre. Voir, c’est vivre l’inconnu. (Texte transmis par Elizabeth Van Velde)

10-La cote de Kapoor amorce sa descente aux Enfers

Fabien Bouglé, dans Economie Matin (lien joint), fait le bilan de l’épisode Kapoor à Versailles Cela donne matière à réflexion.

– Tout d’abord, comme l’ont constaté il y a trois quart de siècle les praticiens de la psychosociologie américaine, il y a une limite aux méthodes de manipulation. Au delà d’un certain seuil leur efficacité s’effondre et produit l’effet contraire de rejet. Trop de propagande tue la propagande.

– Ensuite la méthode terroriste et d’exécration, très prisée en AC, peut provoquer à un moment donné non pas une sidération mais une prise de conscience. Surtout quand elle sombre dans la bouffonnerie si bien décrite par Nicole Esterolle. Il a fallu quand même 7 ans de choses ridicules à Versailles pour en arriver là.

-La boite de com aux méthodes américaines a aussi été trop loin dans son management des journalistes en négociant les photos contre l’effacement des « bémols » critiques sur l’oeuvre. La critique d’art française pourtant championne de la servilité et de l’avalage de couleuvre en a marre…trop c’est trop !

http://www.economiematin.fr/news-anish-kapoor-versailles-vagin-reine

11 – De la peinture à la bite

sans titre

sans titre

On avait déjà la peinture à la queue d’âne, au Lavier (un pote à Jack Lang), à la fourmi baladeuse, à la mouche, à l’escargot, au corps entier d’Yves Klein (ça date un peu et il paraît que Klein avait plagié un artiste des balkans), on a eu la peinture aux seins et à la fesse, la peinture au vomi, la peinture au vagin (pardonnez-moi : j’ai oublié les noms des artistes). On vient d’avoir tout récemment, la peinture à l’anus (avec lavement préalable contenant la peinture à évacuer) et là, aujourd’hui-même j’apprends, qu’on nous propose la peinture à la bite…

L’œuvre dont je vous place la photo ci-dessous, représentant un cochon rose , a été réalisée avec son propre pénis par l’artiste polyvalent « inclassable » Arnaud Labelle Rojoux, par ailleurs conférencier et curator international, professeur honoris causa de foutage de gueule à l’école des Beaux-Art Villa Arson de Nice, ami de Ben Vautier et de Raphael Cuir président de l’Aica France et epoux d’Orlan,

Cette œuvre appartenant à la collection Stéphane Corréard (ex-directeur du Salon de Montrouge , viré récemment de ce poste pour conflit d’intérêts) va figurer dans l’exposition intitulée «  le temps de l’audace et de l’engagement » à l’IAC, Institut d’Art Contemporain de Villeurbanne (seul lieu officiel d’art en France possédant un « laboratoire espace cerveau » conjoint au FRAC Rhône Alpes pas encore auvergnat) .

Cette exposition a été imaginée par le fameux collectionneur Michel Poitevin, pour valoriser sa propre collection sur le marché. Elle est également soutenu par l’ADIAF , Association de grands collectionneurs pour la développement international de l’art de l’art français…et pour la valorisation des oeuvres de financial-art qu’ils possédent, par l’entremise du dispositif et de l’argent publics…Vive la France et son art contemporain!

Culture et communication

En même temps que cette peinture à la bite exposée en Rhône-Alpes-Auvergne, j’apprends que la nouvelle présidente-adjointe à la Culture de la région Wauquiez, sera Dame Florence Verney-Caron, qui dirige la grosse agence de com intitulée « Communiquez », liée semble-t-il au Groupe Ginon GL Events. Dame Florence est aussi épouse (ou ex) de Georges Verney Caron de la boite « art-entreprise » d’affairisme culturel lié à l’art contemporain…Youppii !!

http://www.adiaf.com/de-leur-temps/de-leur-temps-5-villeurbanne/

11 bis- Lyon et la malédiction de l’art contemporain

Il n’y a donc pas que la cote d’Anish Kapoor qui ne cesse de dégringoler après son expo au Couvent des Tourettes,… On n’en finirait pas en effet de faire la liste des ennuis et préjudices de toutes sortes, causés par l’Art Contemporain à la ville de Lyon et à ses habitants. J’en cite quelques–uns :

– Il y a Buren qui a saccagé la place de l’Hôtel de ville et qui ne va pas tarder à attaquer le ville en justice pour les dégâts qu’il a lui-même causé

– Il y a cette construction métallique près du pont St Antoine, qui servait à présenter l’art contemporain des bords de Saône, qui a coûté 800 000 € et dont on ne sait que faire

– Il y a la serpillière usagée de Rondinone au Parc de Miribel, qui a coûté 750mille € et qui ne va pas tarder à se désagréger

– Il y a toutes les contrariétés et avanies présentées dans ces pages du journal « le Progrés » de Lyon (que je joins) , qui, outrepassant l’omerta convenu sur le sujet, commence à informer ses lecteurs sur ce gaspillage d’argent public et le foutage de gueule de ce même public opéré par la DRAC locale et les réseaux culturo-maffieux qui s’y agrègent.

– Il y a l’Institut d’Art Contemporain, avec son fameux « Laboratoire espace cerveau qui reste LE gros abcès de fixation du crétinisme culturel régional et national. (avec actuellement un « tableau peint à la bite » figurant dans une expo thématique intitulée « le temps de l’audace et de l’engagement »…(je n’invente rien)

– Il y a la Biennale qui perd ses sponsors les uns après les autres, et dont le directeur envisage de se recycler en Chine

– Enfin, il y a la nomination au poste de présidente-adjointe à la Culture de la région de Dame Florence Verney-Caron, qui dirige par ailleurs la grosse agence de com intitulée « Communiquez », liée semble-t-il au Groupe Ginon GL Events. Dame Florence est aussi épouse (ou ex) de Georges Verney Caron de la boite « art-entreprise » d’affairisme culturel lié à l’art contemporain…Et tout ça donc qui sent donc très fort le conflit d’intérêts

Bref, c’est la Bérézina dans l’art contemporain lyonnais…mais qu’à cela ne tienne, droite et gauche sont bien d’accord pour réaffirmer qu’on ne change rien à un truc qui part en couilles.

quand l'AC part en couilles

quand l’AC part en couilles

 

 

quand l'AC part en couilles 2

quand l’AC part en couilles 2

12 – Artistes, engagez-vous, rengagez-vous !

Pour fêter sans doute ses noces de diamant avec le Journal Le Monde, le chroniqueur d’art Philippe Dagen vient encore de nous tartiner deux belles colonnes de niaiseries( que je vous joins) dans la rubrique Culture-chronique et cela s’intitule « la création saisie par le présent »…

dagen 1Le présent, c’est la douloureuse actualité après les actes de barbarie daech…

Et le chroniqueur d’art de nous rappeler que les Picasso, Miro, Courbet, David, Seurat, Delacroix, ont mis leur talent au service de la dénonciation des barbaries de leur époque…Et le chroniqueur de nous rappeler qu’aujourd’hui il y a les Ai Wei Wei, Boltanski, Penchréach, Abdessemed, Vergier, Kader Attia, Pascal Convert, Mickael Rakowicz, etc., qui eux s’engagent courageusement , comme ne le font pas, nous rappelle-t-il aussi, les Anish Kapoor ou Jeff Koons qui se mettent plutôt au service du grand pognon et des produits de haut- luxe …

Je ne tiens pas absolument à défendre Koons et Kapoor, mais ce que ne nous explique pas Mr Dagen , c’est que nous ne sommes plus à l’époque des Picasso, Courbet ou Miro , ou l’engagement de l’artiste était l’expression d’une vraie révolte intérieure et non comme aujourd’hui, pour les Abdessemed, Convert et cie., l’application d’un plan média bien étudié pour tirer opportunément parti et « couverture à soi » des souffrances humaines à haute résonnance médiatique.dagen 2

Je vous avoue qu’entre la catégorie Kapoor-Koons au service de la bêtise de luxe et la catégories des opportunistes de type Wei-Wei, Abdessemed, etc , odieux exploiteurs charognards des misères humaines, pour se faire un maximum de notoriété et de pognon, je préfère encore la première…

Wei Wei la merveille!

Wei Wei la merveille!

…D’autant que le susdit Ai Wei-Wei, champion du monde des charognards du financial-art, ne se gène pas pour faire aussi dans le luxe rive gauche comme on le voit sur la coupure d’Elle-magazine que je vous joins..

NB: Nazanin Pouyandeh, merveilleuse artiste, n’a rien à voir avec les opportunistes de service…encore une approximation  de Mr Dagen…

 

 

 

 

 

 

 

13 – La comédie de la critique d’art

Un nouveau livre de Jean-Philippe Domecq

domecq1540-1Ce que l’on a nommé « l’art contemporain » et qui a donné lieu à la dernière « Querelle idéologique du XXe siècle », aura duré trente ans. Aujourd’hui, tout le monde s’aperçoit qu’il y avait matière à tri sévère, tant la spéculation financière et la spéculation intellectuelle ont embrayé sur des oeuvres qui ont tout du spectacle publicitaire. Autour de ces totems ou hochets, le marché mondial a pris une ampleur telle qu’elle peut bien tout noyer. Le lecteur trouvera donc dans ce volume des clés pour comprendre ce qui s’est passé, ce qui fut dit, comment on a produit et promu pareilles démarches artistiques. C’est expliqué et raconté face aux oeuvres, mais aussi en campant les attitudes et les modes qui les ont entourées. Les arguments et contre-arguments discutés constituent un vaste test idéologique d’ensemble qui, au total, révèle l’époque telle qu’elle s’est projetée sur ce qu’on nommera historiquement « l’Art du Contemporain ». Au sommaire : Artistes sans art ? Misère de l’art Une nouvelle introduction à l’art du XXe siècle Édition revue et enrichie par l’auteur

 

 

14 – Un tee shirt spécial schtroumpf émergent

je préfère le vrai marcel populo sans image

je préfère le vrai marcel bien populo sans image

C’est la marque « remarquestrore.com » qui est entrain de solder son stock de tee shirts Marcel Duchamp… Un bonne affaire : 20 € au lieu de 35 €…Alors, duchampolâtres de tous pays précipitez-vous…Un tee shirt comme ça, c’est vraiment la classe contemporaine XXL !